Questions Photo

Mot clé : DxO

La chambre noire sans mauvaises odeurs (tutoriel)

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Simuler la gamme de contraste des papiers noir et blanc

Dans la chambre noire, on utilise des papiers à grade fixe ou à contraste variable qui s’adaptent aux négatifs plus ou moins contrastés que l’on souhaite tirer. Bien que cela ne soit plus nécessaire dans la chambre claire, il est parfois utile de jouer de la même façon sur le contraste d’une image numérique.

Selon les marques, les papiers les moins contrastés portaient les grades 0 ou 1, les plus contrastés les grades 4 ou 5, le grade 2 (ou 3) étant considéré comme le grade standard. Les grades “doux” sont peu contrastés, mais très nuancés dans les gris moyens ; les grades “durs” ne possèdent que peu de nuances en dehors des tons foncés et hautes lumières, mais offrent un rendu très graphique. Voici la procédure à suivre pour simuler les différentes gammes de contraste :


Grâce à l’outil Courbe de Photoshop, vous pouvez recréer les grades de la chambre noire traditionelle – ici de 0 à 5…

Transformer le numérique en argentique ?

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Il reste maintenant à appliquer le grain argentique à l’image. Pour en voir l’effet, il est faut passer en affichage 100% et choisir une zone significative de la photo pour savoir si le grain donnera un bon rendu de matière argentique. On choisit par défaut dans la palette Détail le grain correspondant au film sélectionné.
On peut aussi régler l’intensité et la taille du grain ; ici j’ai choisi d’intensifier un peu l’effet pour qu’il apparaisse bien sur un format moyen.


Application du grain d’origine du film choisi

Toutes les fantaisies sont possibles avec le grain, comme appliquer le profil d’un film noir et blanc haute sensibilité… On sort là du domaine mesuré pour créer quelque chose qui n’a jamais existé en argentique !


Application d’un grain argentique noir et blanc

Automatiser le traitement

Si l’on veut conserver son réglage pour d’autres images, il suffit d’ouvrir la palette Editeur de presets et de cocher tous les réglages utiles. On sauvegardera le preset sous un nom explicite, par exemple “Paysage-velvia50”, et on pourra ensuite sélectionner de nouvelles images auxquelles il sera appliqué automatiquement.


Sélection des réglages à mettre en mémoire


Création d’un preset

Il existe aussi des presets à télécharger gratuitement sur le site de DxO, mais leur création est suffisamment aisée pour vouloir passer un peu de temps à élaborer ses réglages favoris selon l’aspect argentique plus ou moins intense que l’on veut obtenir.


Après traitement avec le preset Paysage-velvia50

Corriger les défauts optiques et modifier la perspective avec DxO 5

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Recadrage final

Une fois satisfait de l équilibre obtenu, on activera la commande Recadrage qui permet de sélectionner la zone de la photo que l’on souhaite sauvegarder. En effet, on voit ici que le redressement de l’escalier a entraîné un déplacement du dallage situé au premier plan et l’apparition d’une zone noire qui ne doit pas figurer sur l’image finale.

Le choix de cadrage qui préserve la plus grande surface d’image est Sans contrainte, mais comparée à d’autres de la même série, la photo pourra, selon la modification de perspective opérée, être plus large ou plus étroite que celles qui ne sont pas corrigées. Si l’on souhaite conserver une homothétie dans une série, il faudra par exemple choisir le cadrage 2/3 si l’on utilise un reflex numérique. Si l’on choisit Automatique, le logiciel essaiera d’optimiser la surface sauvegardée. Dans le cas contraire, on peut modifier le cadrage avec des curseurs.


Après modification de la perspective, il convient de choisir un recadrage.

Le parti pris de conserver le maximum de l’image a permis de garder la totalité du vitrail situé au fond à droite, et de n’empiéter que légèrement sur les colonne situées à gauche, mais diminuer la ligne de fuite oblique de l’escalier a supprimé une bonne partie du dallage du premier plan, y compris la tache de lumière qui attirait l‘œil dans le cadrage d’origine. Si on avait voulu conserver une homothétie avec le cadrage d’origine, on aurait en revanche diminué la largeur de la scène et donc empiété sur les colonnes à gauche et les vitraux à droite.


Après traitement, on peut visualiser les deux images et le cas échéant reprendre le traitement pour obtenir une nouvelle variante.

Bien entendu, contrairement à d’autres réglages, on ne peut pas conseiller d’automatiser la modification de perspective, car même avec une série d’images très proches il n’est pas aisé de décider d’une correction unique : la qualité sera toujours meilleure avec une correction à vue sur chaque photo. Cependant, la logique du traitement par lot reste entière : on peut ajuster une par une toute une série d’images, revenir en arrière si on souhaite modifier un cadrage, et lancer le traitement par lot ensuite, chaque fichier gardant en mémoire le type de modification demandé.


Image retenue après traitement

DxO 5 compatible avec le Nikon D300… mais retardé pour le Mac

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Nous allons donc ouvrir la palette Détail du logiciel et accéder à la commande DxO Noise. On peut constater que le réglage par défaut est vigoureux : 73% de réduction en bruit de luminance, 50% en bruit de chrominance et en bruit dans les gris. C’est une réduction trop importante du bruit de luminance, qui peut affecter les plus fins détails ; je vais choisir comme réglage de base de descendre à 50% seulement, ce qui va faire apparaître un très léger moutonnement. De plus j’ai un peu augmenté la netteté, qui, il faut le savoir, est désactivée en RAW quand on ne possède pas de module optique, ce qui est le cas ici. Enfin, j’ai programmé une légère récupération des hautes lumières, utile pour les vues de nuit avec néons et éclairages publics.


En augmentant la netteté et en modérant la réduction du bruit, on trouve un heureux compromis.

Le traitement montre un bon compromis entre netteté des détails et absence de bruit gênant, avec une saturation colorée qui reste importante. Un essai avec le logiciel du constructeur Nikon Capture NX, en réglage standard boîtier (réduction du bruit sélectionnée en mode normal), nous montre que DxO atteint le même piqué en préservant plus les couleurs vives, alors même que nous avons forcé la réduction du bruit chromatique au-delà de la valeur par défaut.

Pour tester notre réglage sur un lot d’images, rien de plus facile : j’ai créé un Preset particulier nommé “D300_ISO3200_net”. Pour cela, j’ai cliqué d’abord sur la palette Editeur de presets, puis sur Nouveau preset. Les palettes susceptibles d’avoir leur réglage mémorisé apparaissent surlignées en orange. On choisit le réglage désiré, puis on coche dans la zone orange pour le mettre en mémoire. Une fois tous les réglages terminés, on clique sur la commande Enregistrer dans l’Editeur de presets et on pourra ensuite le renommer par un clic droit. Ensuite il suffit de sélectionner un lot d’images et de lui appliquer le réglage du preset.


DxO permet de créer un nombre illimité de presets.

Résultat concluant, on obtient un très bon équilibre de base. Rien n’empêchera d’ailleurs, à partir de cette base, d’ajuster un peu chaque image selon son caractère, mais les résultats obtenus en quelques minutes sont vraiment très intéressants ; on peut ici les comparer avec un développement en mode de réglage standard du boîtier sous Nikon Capture NX.


A 100%, comparaison après traitement d’une zone critique, à gauche Nikon Capture NX, à droite DxO v5 avec notre preset.

DxO Optics Pro avait un certain retard en finesse de traitement pour les fichiers Nikon en haute sensibilité, tel n’est plus le cas, et le fait de pouvoir faire varier de façon simultanée les curseurs de réduction de bruit et de netteté, ce qui n’est pas hélas le cas sur le logiciel du constructeur, sera un gros atout… sans parler des corrections de géométrie qui seront abordées dans un prochain article !

Acolens – Le challenger d’outre-Rhin

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En guise de conclusion

Acolens est un logiciel étonnant à plus d’un titre. D’une stabilité et d’une précision exemplaires, le logiciel est par son tarif et par ses fonctionnalités résolument professionnel ; seul un photographe professionnel à la recherche d’un outil “pointu” et efficace ou un amateur assez fortuné y trouveront leur compte, les autres se tourneront soit vers DxO, aussi polyvalent, complet et performant que lourd et bogué, ou vers un des logiciels reposant sur les algorithmes de Helmut Dersch, moins aboutis mais nettement plus abordables. Je lui pardonne son tarif assez musclé, mais justifié compte tenu de la qualité du logiciel (335 ou 495 € HT pour la version complète), quant à celui de la mire (entre 1300 et 1600 €, suivant son sac de transport), je reste éberlué. Allez, faites un (gros…) effort pour que les photographes puissent créer leur propres profils, ou, mieux encore, confiez cette tâche “ingrate” à un de vos revendeurs français (à venir…) !

Force est de constater (et n’en déplaise à certains…) que les fonctionnalités d’Acolens, bien qu’actuellement limitées, suffisent à un photographe même exigeant. Tout ce qui lui manque, les logiciels de développement RAW en disposent déjà : Lightroom et Camera Raw, logiciels parmi les plus populaires, offrent notamment une suppression de l’aberration chromatique et de franges très aboutie. Ceci dit, je suis convaincu que la suppression des aberrations chromatiques figure déjà sur la “feuille de route” de Nurizon – la mire, quant à elle, les répertorie déjà. Côté flux de travail, j’aimerais bien voir une intégration du logiciel avec Lightroom et Photoshop : envoyer une image vers Lightroom, puis récupérer l’image corrigée dans la bibliothèque de Lightroom.

Contrairement à d’autres logiciels prônant des couples appareil photo/objectif (DxO Optics Pro, ImageIron), Acolens autorise l’utilisation du même profil avec tous les formats dont les dimensions sont inférieures à celui ayant servi à sa création. Bien que ce choix puisse paraître circonspect, Acolens offre à la fois une correction très précise et davantage de souplesse pour l’utilisateur qui peut corriger, au choix, les défauts de ses objectifs argentiques et numériques (Canon et Nikon), quel que soit le modèle de l’appareil utilisé. Sachez que les curseurs respectifs permettent de peaufiner la qualité de correction lorsqu’un profil est utilisé “hors de son cadre habituel”…


La qualité de correction-excellente ! Canon EOS1Ds, EF 2.8/45 mm TS-E

Pour mon indestructible, mais discontinué, Canon EOS 1Ds, DxO Optics Pro me propose moins de dix profils ; leur nombre n’augmentera plus jamais et plusieurs objectifs, dont mon 24 mm TS-E, ne sont même pas pris en charge… Avec sa cinquantaine de profils pour objectifs Canon et ses treize profils Nikon, Acolens offre donc déjà plus de combinaisons que son concurrent français et ne pousse pas, contrairement à ce dernier, à l’achat de nouveaux équipements photo.


Le montage de plusieurs photos est toujours plus simple et de meilleure qualité lorsqu’on corrige la distorsion optique et le vignetage en amont (voici un montage de deux photos prises avec un téléobjectif 100 mm).

Acolens – Configuration requise

  • Apple Macintosh avec Mac OSX version 10.3.9 ou plus récent, une version pour Windows est prévue pour bientôt
  • Prise USB libre pour accueillir le stick anti-copie (« Dongle »)
  • RAM : 256, ou, mieux 515 Mb
  • Espace disque : 150 Mb requis pour l’application et les profils

Pour de plus amples informations et pour télécharger une version d’essai du logiciel,vous pouvez consulter le site de l’éditeur.

DxO Optics Pro 5.0 – Chronique d’une naissance prématurée

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Nikon D200, AF-S 2.8/17-55 mm DX, 1600 ISO


Extrait de l’image précédente : Lightroom produit cette fois-ci le meilleur résultat grâce à une correction parfaite du bruit chromatique et à une quasi-absence d’artéfacts colorés – toutefois au prix d’une perte, à la fois sur le contraste local et les informations de couleurs. La nouvelle version de DxO offre ici une meilleure qualité d’image que l’ancienne : les artéfacts colorés sont moins visibles. En jouant sur les réglages de la réduction du bruit, vous pouvez sans doute restituer davantage de détails avec DxO Optics Pro – les bogues à répétition m’ont découragé trop vite !


Canon EOS 1Ds, EF 4/17-40 mm L USM, 800 ISO


Prise à 800 ISO, cette image assez bruitée bénéficie du passage dans DxO et Lightroom. Les deux logiciels réduisent le bruit sans pour autant détruire la netteté ; DxO garde une petite avance grâce à une résolution légèrement plus élevée ; Capture One, le perdant de cette comparaison, surprend par l’introduction d’une texture granuleuse assez disgracieuse (“grain de poivre”) qui remplace le bruit d’origine.

Il est dommage que DxO Labs n’ait pas su retarder le lancement de cette cinquième génération pour en éliminer les quelques bogues qui la rendent (au moins pour l’instant…) impraticable. L’éditeur a tout de même réussi la composante la plus critique d’un logiciel de développement : son moteur de conversion. Il était temps que la DxO Raw Engine rattrape les ténors du marché et c’est chose faite : fort d’un excellent équilibre pour la réduction du bruit, la netteté et la suppression des artéfacts colorés, le logiciel exploite enfin tout le potentiel des fichiers RAW pour en produire des images numériques naturelles et bien définies. Reste à rendre la “carrosserie” (interface utilisateur) et le “châssis” (architecture logicielle) fiable pour que ce moteur (de conversion) surpuissant puisse évoluer vite et bien !

Calibrage et format RAW

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Bibble : aussi complet que… complexe

Faisant figure de véritable ancêtre parmi les logiciels de développement RAW, Bibble offre des fonctionnalités presque infinies pour le traitement des fichiers RAW, tout en étant particulièrement rapide pour le développement. “Usine à gaz” aux boîtes à outils multiples, Bibble est, hélas, plus complexe que ses confrères.

Bibble simplifie la création de profils d’entrée : quand on sélectionne le paramètre Aucune dans le menu déroulant Gestion des couleurs (onglet Divers), Bibble n’applique ni profil d’entrée, ni courbe de transfert pour le gamma.

Le fichier résultant est très sombre (à cause d’une valeur de 1.0 pour le gamma…), ce qui perturbe certains logiciels de création de profils, notamment Input 3 de l’éditeur allemand BasICColor. Profile Maker et l’application en ligne ColorXact compensent en revanche automatiquement le manque de luminosité.

Vous pouvez appliquer un profil personnalisé grâce au menu Profil personnalisé d’entrée, de l’onglet Divers. Activez les options “Appliquer profil d’entrée personnalisé” et “Le profil inclut des corrections couleur”, puis sélectionnez le profil en question.

Le gamut du profil créé varie suivant le procédé utilisé par le logiciel de développement RAW : fichier “semi-brut” dématriçé et à gamma linéaire (Bibble) ou corrigé (SilverFast), et fichier caractérisé par un profil “neutre” (Capture One).

DxO – Le cinquième élément

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DxO annonce aujourd’hui la cinquième mouture de son logiciel DxO Optics Pro qui sera commercialisée dès cet automne. Basé sur des nouveaux algorithmes de dématriçage, DxO Optics Pro 5 intègre selon ses développeurs un moteur de conversion très performant, assurant à la fois des résultats d’une netteté remarquable et une réduction des artefacts de dématriçage, puis du bruit aux sensibilités ISO élevées.

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DxO Optics Pro, LightZone et Lightroom – Une troïka fort efficace

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4. Avec DxO Optics Pro, il est fort heureusement possible d’ouvrir une ou plusieurs images RAW directement dans le plug-in de DxO Optics Pro. Vous pouvez alors bénéficier des corrections optiques très sophistiquées du logiciel français. J’ai d’abord sélectionné une petite série d’images, puis l’option « Modifier une copie » dans la boîte de dialogue « Retoucher la photo avec DxOopticsProPlugin.exe ». Bien que Lightroom effectue alors la création de copies au format TIFF de chacun des fichiers RAW sélectionnés (dotées du suffixe « – modifié »), seuls les originaux sont envoyés à DxO Optics Pro ! Notez que DxO ne tient pas compte des modifications déjà effectuées dans Lightroom ; apte à lire les métadonnées de types EXIF, le plug-in est incapable d’interpréter les instructions stockées au sein d’un fichier XMP. Toutefois, si vous souhaitez préserver les ajustements effectués, vous pouvez les copier puis les coller aux fichiers TIFF, une fois qu’ils sont finalisés dans le plug-in DxO.

5. L’interface du plug-in de DxO Optics Pro comporte uniquement les deux modules Améliorer et Traiter. J’ai envoyé dans cet exemple une petite série d’images vers le plug-in de DxO afin de pouvoir leur appliquer une correction des distorsions optiques (distorsion, vignetage, aberrations chromatiques), tout en désactivant les autres outils.

6. Il suffit de cliquer sur l’onglet Traiter pour appliquer les réglages dans DxO. Le module Traiter détermine automatiquement les paramètres de sortie appropriés, affichés dans la section Sortie spéciale. DxO conserve ainsi les dimensions, le format, la résolution et le profil ICC du fichier. Cliquez sur le bouton Démarrer qui lance l’application des paramètres, puis l’enregistrement des fichier finaux. A l’issue du traitement, DxO se ferme. Notez qu’il est impossible d’envoyer une nouvelle image (ou une nouvelle série d’images) vers DxO tant que vous n’avez pas traité toutes les images en cours…

8. De retour dans Lightroom, vous constaterez que l’image modifiée dans DxO s’affiche à côté de l’image originale, les deux étant d’ailleurs automatiquement empilées.

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