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Mot clé : Capture-NX-NX2

Nikon : D-Lighting actif et D-Lighting dans Capture NX2, quelles différences pour quels résultats ?

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La mise en oeuvre du D-Lighting actif va consister à surexposer légèrement l’ensemble de l’image afin de regagner des détails dans les zones de basses lumières et surtout éviter quelles ne soient bouchées ; dans le même temps, les zones de hautes lumières se verront appliquer une correction d’exposition permettant d‘éviter quelles ne se retrouvent brûlées du fait de la surexposition engendrée par l’application du D-Lighting. La correction d’exposition n’est perceptible que sur les zones à la limite d‘être brûlées par la surexposition appliquée par le D-Lighting actif.

Les trois figures suivantes illustrent, à travers la comparaison des histogrammes de la même image, l’effet des différents mode du D-Lighting actif, avec, de gauche à droite : niveau Normal vs Désactivé, Elevé vs désactivé et Très élevé vs Désactivé.


Histogrammes comparés niveau Normal (Bleu) vs Désactivé (Rouge)


Histogrammes comparés niveau Elevé (Jaune) vs Désactivé (Rouge).


Histogrammes comparés niveau Très élevé (Magenta) vs Désactivé (Rouge)

Comme le couple vitesse/ouverture est identique pour l’ensemble de la photo, le seul moyen de faire une correction d’exposition sur les basses lumières est d’appliquer un gain ou amplification électronique sur ces zones. Mais cela va générer du bruit, excepté si (et c’est le cas ici avec la fonction D-Lighting) l’amplification électronique est mise en œuvre à la source même de l’image, c’est-à-dire au moment où elle est captée et avant la transformation du signal par le CAN (Convertisseur analogique-numérique) de l’appareil.
Néanmoins, ne croyez pas que l’opération soit sans effet sur le bruit : plus le D-Lighting actif sera activé à un niveau élevé et avec un réglage de l’appareil photo sur une sensibilité également élevée, plus vous aurez le risque de voir apparaître du bruit dans les basses lumières.

 

 

Interview : Volker Gilbert sur Alpha numérique

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Auteur, traducteur, journaliste pigiste, formateur, et animateur de ce web magazine, Volker Gilbert, véritable homme orchestre, est une référence dans le domaine de la technique photographique. Alors que la troisième édition de Développer ses fichiers RAW sort en librairie, il accorde une longue interview à Patrick Moll pour le site Alpha numérique.

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Nikon D60 et effet Venturi, l’atout antipoussières

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Un capteur n’est jamais parfaitement propre mais les poussières sont plus ou moins visibles selon la profondeur de champ et la nature du sujet photographié. Ainsi, lorsque la profondeur de champ est faible, et que l’ouverture est grande (ex : f/2,8), en portrait par exemple, elles sont souvent difficilement perceptibles, et elles ne sont alors pas gênantes. A l’inverse, lorsque l’ouverture est petite (ex : f/22), la profondeur de champ est grande, en photo de paysage ou en macro par exemple, les poussières sont dès lors très visibles sur les images. Ces poussières sont particulièrement disgracieuses sur une surface claire et homogène, comme un ciel bleu, mais on les distinguera moins facilement sur un sujet moins uni, comme une chevelure. Vous ne pourrez pas les percevoir correctement sur l‘écran de votre appareil ou sur des tirages de petites tailles ; par contre, sur un tirage de taille supérieure au 13 × 18 cm ou sur un écran d’ordinateur, leur présence deviendra gênante et inesthétique.

A poussières différentes, méthodes antipoussières différentes. Ainsi le D60 permet de prévenir les poussières sèches par deux moyens complémentaires, et les poussières grasses par un traitement logiciel.

Le système antipoussières classique : les vibrations
Programmé par défaut, le nettoyage du capteur numérique du D60 par vibration s’effectue à chaque mise sous et hors tension du boîtier. En réalité, ce n’est pas le capteur dans son entier qui vibre, mais le filtre passe-bas placé devant celui-ci, qui est soumis à des microvibrations mécaniques. Celles-ci permettent d’enlever les poussières volatiles qui se seraient déposées à la surface du capteur, et de rendre plus efficace le second système apparu sur le D60.

L’atout du D60 : l’effet Venturi
Ce tout nouveau système est basé sur le contrôle du flux d’air (ou effet Venturi) par un petit réceptacle situé dans la chambre reflex, proche de la baïonnette. Lorsque l’on déclenche, et que le miroir se relève, son mouvement déplace l’air, et les poussières de la chambre reflex se retrouvent en suspension. Le réceptacle est équipé de petits canaux qui créent alors un appel d’air et attirent les poussières vers le compartiment prévu à cet effet. Les poussières ainsi éloignées du capteur y sont canalisées le temps de la prise de vue, avant de revenir dans la chambre reflex une fois le fond des canaux atteint.

Flux d’air dans la chambre du miroir du D60 lors du cycle de déclenchement. (Document Nikon)

Conduits d’air du D60. (Document Nikon)

L’effet Venturi repose sur l’accélération du déplacement des poussières dû à un rétrécissement de leur zone de circulation en passant de la chambre reflex aux petits canaux. Afin de bien comprendre, on peut faire une analogie avec les phénomènes météorologiques, en particulier le vent. Lorsque les particules en suspension dans l’air d’une vallée rencontrent une montagne, elles ne peuvent la franchir qu’en passant par-dessus. Ainsi, leur espace de passage au sommet de la montagne étant moindre que dans la vallée, elles se retrouvent plus nombreuses dans un espace plus réduit et le nombre de particules se déplaçant en même temps reste le même. Un courant d’air plus fort se forme alors, afin qu’elles puissent continuer à se déplacer au même débit. C’est notamment pour cette raison qu’on dit qu’il y a un vent plus vif au sommet d’une montagne.

Vue de la Clusaz.

L’interpolation d’image avec Capture NX2

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L’interpolation d’image, que ce soit à la hausse pour une impression grand format ou à la baisse pour une diffusion par Internet, requiert un minimum de préparation et un flux de travail approprié si l’on ne veut pas dégrader l’image.

Sur cette photo issue d’un D200, j’ai recadré assez fortement la fleur afin de la mettre plus en valeur pour une impression en A3.


Image en cours de recadrage. On passe d’un format horizontal à un format vertical, le nombre de pixels va donc fortement diminuer.

L’image originale est en format vertical et le recadrage va réduire le nombre d’informations en hauteur et en largeur. Le nombre de pixels quant à lui est passé de 3 872 × 2 592 sur l’image originale à 1 938 × 2 423 sur l’image recadrée.


Fonction Taille/Résolution après le recadrage de l’image

La résolution ayant été maintenue à 118 ppcm (ou 300 ppp), la taille de sortie est très éloignée des dimensions d’un format A3 (42 × 29,7 cm).

L’interpolation que nous allons devoir effectuer correspond à une multiplication par 2 du nombre de pixels, tant en hauteur qu’en largeur. Si nous procédons en une seule étape, le résultat ne sera pas probant, comme on peut le voir sur l’image suivante (un taux de 200 % a été appliqué dans le panneau Taille de l’image).


L’image une fois le facteur d’agrandissement de 200 % appliqué

En reprenant le même fichier, j’ai maintenant créé trois étapes d’interpolation : d’abord en appliquant une augmentation de 30 % (saisie d’un taux de 130 %), puis un masque de flou léger (25 %, rayon de 5, seuil de 40 pour ne renforcer que les bords), et de nouveau une étape d’interpolation en appliquant une augmentation de 30 % (saisie de 130 encore), puis le même masque de flou, et enfin une dernière étape d’interpolation, en appliquant une augmentation de 22 % (saisie de 122). Le taux d’agrandissement de la dernière interpolation a été choisi en fonction de la taille cible désirée. Une dernière passe d’accentuation via un masque de flou ou un filtre Passe-haut est tout à fait possible, c’est d’ailleurs ce qui a été appliqué sur l’image présentée ci-dessous (filtre Passe-haut, rayon de 1,75, mode de fusion Incrustation, Opacité à 86 %).


Image finale après l’application des trois étapes de Taille/Résolution, de masques de flou et du filtre Passe-haut

Le résultat obtenu est bien meilleur avec cette méthode faite d’itérations qu’avec une interpolation réalisée en une seule passe.

Capture NX2 : utiliser le U-Point de sélection pour traiter le bruit

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Le Point de contrôle de sélection utilise les caractéristiques intrinsèques des Points de contrôle, à savoir une sélection d’une zone de l’image par l’analyse de la couleur, de la position, de la texture et de la saturation de l’emplacement sur lequel le point est positionné. Ce faisant, la zone sélectionnée pourra se voir appliquer la fonction du module Réglage que vous désirez. Ici nous appliquerons une réduction de bruit.


Image avec les 3 points de sélection posés pour sélectionner le ciel.

L’image précédente est affichée en mode Calque de sélection, qui permet de visualiser la sélection effectuée par les trois points de sélection posés dans le ciel. Cette sélection a été affinée grâce au Pinceau en mode négatif (-) pour éviter de déborder sur les autres éléments de l’image.


Image finale traitée avec les U-Points de sélection.


Paramétrages utilisé pour la réduction de bruit et les U-Points.

Voici l’image résultante (ci-dessus) avec les paramètres utilisés pour la produire. Notez bien que le traitement du bruit lors d’un traitement par lot peut s’avérer problématique si les images ne sont pas de même nature. Le succès des fonctions Réduction de bruit dépend beaucoup de la définition et de la profondeur de codage des fichiers. Autrement dit, un fichier NEF de 12 millions de pixels sur 14 bits, un autre de 10 millions de pixels sur 12 bits ou un fichier JPEG de 6 millions de pixels sur 8 bits ne devront pas être traité de manière identique. Attention donc à ne pas mélanger ces natures de fichiers lors d’un traitement par lot incorporant une fonction de correction du bruit…

Capture NX2 : les poussières ne sont plus un souci grâce à l’Autocorrecteur

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Le mécanisme interne de la fonction Autocorrecteur fait que la zone recouverte par le Pinceau est analysée en densité, couleur et texture, le logiciel cherchant dans les zones environnantes une surface pouvant y ressembler afin de venir remplacer ce qui va être effacer. Ceci est une approximation, l’algorithme interne étant largement plus complexe et sophistiqué que cela.

Ci-dessous un autre exemple de la puissance de la fonction Autocorrecteur. Le fil de fer barbelé, plutôt disgracieux, a été effacé de l’image sans difficulté, jute en passant le Pinceau de l’Autocorrecteur dessus.


Image avant correction


Image après correction

Il a fallu prendre quelques précautions à l’abord du poteau et travailler en regardant l’image avec un fort grossissement (100 % en l’occurrence). Cela peut vous éviter d’avoir à recadrer votre image pour éliminer un élément indésirable. L’opération de “gommage” d‘éléments complets dans une image peut parfois avoir des effets néfastes, c’est normal. Dans le cas que nous venons de voir, l’Autocorrecteur a été utilisé à la limite de ses possibilités. Un autre usage de l’Autocorrecteur peut être la suppression de défauts d’aspects sur un visage (grain de beauté par exemple), un vêtement, etc. Des corrections à effectuer avec modération bien sûr !

Philippe Ricordel est l’auteur du livre Capture NX2 pour les photographes qui sera en librairie en octobre (pré-parution sous forme d’e-book début septembre sur Izibook, le site des publications électroniques du Groupe Eyrolles (éditions Eyrolles, éditions VM, éditions d’Organisation).

Nikon Capture NX2, témoignages d’un photographe professionnel

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Sauf que…

Une des fonctions primordiales (en ce qui me concerne) est encore déficiente sur cette version !!! J’utilise Nikon Capture depuis sa création, entre autres raisons, pour la fonction permettant de redresser les images issues du fisheye 10,5mm. en effet, le panoramique sphérique, dont je tente depuis quelques temps d’en faire ma spécialité, requiert bien souvent l’utilisation d’un fisheye pour la prise de vue, afin de réduire le nombre d’images nécessaire pour couvrir la globalité de la sphère entourant l’appareil. Nikon a été le seul à proposer un outil usine pour transformer les images fisheye en vues parfaitement orthoscopique. C’est ensuite un jeu d’enfant que d’assembler de telles images en raison de leur distorsion nulle.


Avant…


…et après

Cette fonction existe depuis Capture 4 et a fonctionné parfaitement jusqu‘à la version 1.2 de Capture NX.
Voici les valeurs typiques de distorsion calculées après un assemblage d’une douzaine d’images avec Stitcher de Realviz : que du bonheur, on n’ose y croire !

Depuis Capture NX 1.3 et ses versions ultérieures : c’est la catastrophe !
(certains vont croire que j’exagère : qu’ils aillent voir plus bas…)

Voici en images à quoi correspond ces valeurs :



Ceci n’a l’air de rien mais a des conséquences non négligeables en matière de retouche et de production.

Voici des captures de jointures d’images sous Realviz Stitcher qui parlent d’elles même.
À gauche, développement avec NX1.2, à droite avec NX2.



Le milieu de l’image est correctement repéré dans les deux cas. Les coins ne coïncident pas sur la colonne de droite.

Nota bene : bien évidemment, la différence de couleurs n’a rien à voir avec le problème de distorsion.

DNG, le « négatif numérique » revisité

dng-logo

Petite histoire du format DNG

La première version de Camera Raw, module de développement RAW intégré à Photoshop, Photoshop Elements et Lightroom, est arrivée en 2003. Ce module applique en fait un développement en deux étapes : d’abord une conversion au format RAW interne, puis une deuxième conversion au format Bitmap pouvant être lu par un grand nombre de logiciels (TIFF, JPEG, PSD..). En partant de ce format intermédiaire, Adobe a commencé dès 2003 le développement d’un format RAW « universel », baptisé DNG ( Digital Negative ) qui fut officiellement présenté à la Photokina en septembre 2004. Et, à la différence des autres formats RAW, le DNG est par définition un format « ouvert » dont les spécifications sont publiées et librement mises à disposition des autres éditeurs de logiciels. Depuis septembre 2004, les spécifications du format DNG continuent à évoluer, avec une deuxième, (DNG 1.1.0.0 en février 2005) puis une troisième version (DNG 1.2.0.0 en mai 2008) ; chaque nouvelle version ajoute de nouvelles balises (tags).

Il a fallu quelques mois avant de voir le premier appareil photo numérique adopter ce nouveau format. Le dos numérique Leica DMR était le premier à ouvrir la danse (juin 2005), d’autres lui emboitèrent le pas : Leica (Leica M8), Hasselblad/Imacon (Ixpress, H2D), Pentax/Samsung (K10D, 20D, 200D, GX 10, 20 et Pro 815), Ricoh (GR-D, DII et GX-100) et Seitz (6×17 Digital et Roundshot D3) adoptent le format DNG en tant que format d’enregistrement. Toutefois, il ne faut pas se voiler la face : les plus influents parmi les fabricants (Canon, Nikon, Olympus et Sony) ne se sont pas encore prononcé sur le choix du format DNG pour leurs appareils photo. Ayant lourdement investi dans le développement de leurs propres formats RAW et peu soucieux de divulguer leur «petits secrets» parfois essentiels pour optimiser la qualité des capteurs, ils continuent à introduire un format “fermé” pour chaque nouvel appareil…


Le Ricoh GR-D II enregistre ses fichiers bruts directement au format DNG

Côté logiciels, le format DNG s’impose plus rapidement. Voici une liste, hélas non-exhaustive : ACDSee, Aperture, Autopano Pro, Capture One 4.1, Cumulus, DCRAW, Extensis Portfolio, Fotostation Pro, F-Spot, GraphicConverter, Gimp (via plugin UFRaw et DCRAW), iView Media Pro /Expression Media, IMatch, iPhoto, LightZone, SilverFast DC VLT et DCPro, Raw Developer, Rawstudio, RawTherapee, Raw PhotoDesk, SilkyPix, StudioLine Photo, UFRaw et VueScan sont capables de lire ce format, ACDSee, Capture One 4.1, DxO Optics Pro, iView Media Pro /Expression Media, PhotoMechanic, VueScan le proposent même en tant que format d’enregistrement.

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !