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Sony NEX-7 : tirer la quintessence du capteur

Faut-il traquer les défauts invisibles ?

On peut discerner plus haut (cf les dernières photos de la page 3 de cet article), sur le crop à 100 %, de légères traces de moiré coloré sur le grillage qui protège les vitraux de la Collégiale de Vernon, mais uniquement avec le développement par Sony IDC, alors que Capture One le corrige par défaut, sans même activer la commande correction du moiré de ce logiciel.

Ce défaut ne se voit guère sur un vision de contrôle à 50 % écran mais est bien marqué sur une vision à 200 % écran. Mais à 200 %, on envisage un tirage de 2 mètres de large environ, qui serait regardé à courte distance…

Exemple d’un petit défaut à 50 % pour un fichier format A2

 

Exemple d’un petit défaut à 200 % pour un fichier format A2

Cet exemple pose le problème de la correction des défauts quasi invisibles, car il est incertain que l’on puisse voir ce moiré sur un tirage de format A2 : j’ai donc procédé, comme je le conseille dans mes ouvrages, en imprimant sur mon imprimante de contrôle (une Canon Pixma avec papier photo Canon Glossy II) l’extrait d’image de telle sorte que les détails aient la même taille que sur un tirage A2 de toute la photo, et il faut une loupe pour voir les petites traces de moiré coloré. Dans ce cas, le jeu de la correction ne vaut sans doute pas la chandelle, surtout si on envisage de tirer seulement en format A3 voire même de ne présenter ses photos qu’en diaporama sur le Web !

Du bon usage de la haute définition

Au moment où les petits compacts à 100 euros proposent des capteurs de plus 12 Mpix, les photographes qui voient que les progrès technologiques les plus manifestes ne s’appliquent désormais qu‘à des modèles experts de plus de 16 Mpix, voire à des 24 × 36 de 36 Mpix, peuvent être pris de vertige. Les tests les plus poussés, ceux qui mesurent la qualité optique pour un tirage de qualité photo maximale en fonction de la définition du capteur (comme ici en A2 pour un 24 Mpix) servent à hiérarchiser les objectifs. Mais il faut aussi renseigner l’amateur qui s’inquiète d’avoir autant de pixels à sa disposition, d’où la nécessité de se demander si une qualité raisonnable peut être obtenue dans un format d’agrandissement plus courant. Non seulement les mesures mais aussi les tests de terrain montrent qu’avec un fichier RAW c’est très facile de doser le piqué, la réduction du bruit et la taille du tirage pour obtenir un agrandissement flatteur de taille inférieure si jamais on rencontre des limites d‘éclairage ou d’objectif pour tirer la quintessence du capteur. C’est pourquoi j’intègre désormais dans mes essais d’appareils de haute définition un “joker”, qui est la note de qualité en format A3 des optiques qui sont manifestement en deçà des attentes pour le format maximal de l’appareil !

 

 

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9 commentaires “Sony NEX-7 : tirer la quintessence du capteur

  1. Aux mesures (nous publions bientôt 52 tests d’objectifs) la diffraction ne se manifeste vraiment qu’à f/16, même si certains perdent un poil de performance à f/11. Comme pour les autres défauts, la diffraction se voit à 100% écran et pourra être perceptible sur de grands tirages, mais ne gênera guère pour des tirages A3 par exemple.

  2. Article très intéressant.
    L’adaptateur pour les optiques Sony me paraît quand même monstrueux par rapport à la taille de l’appareil et fait complètement perdre à ce dernier les avantages de sa compacité.
    Malgré ses très grandes qualités, le NEX 7 a quand même plusieurs points faibles; écran arrière qui ne peut se placer en position verticale, autofocus continu pas toujours fiable, gamme optique propre squelettique, etc.

  3. J ai dans une sacoche un leica 35/2 et 50/0,95 des années 70 , ca doit pouvoir faire la blague non? vu tu test le boitier avec un vénérable et antique 50 summicron

  4. Pour Ysengrain, un Summicron « laiteux » veut dire traitement de lentille avec un léger voile, attention à ce que l’effet ne fasse pas trop « Hamilton », mais j’ai eu jadis un Summicron qui était un peu comme çà sans effet désastreux, à voir si on peut aller sur place, plus dangereux en vente en ligne !

    Pour Luxo, aucun problème avec les Leica des années 70 mais le 50 0.95 des seventies n’est pas un foudre de guerre à pleine ouverture, voir notre e_book de tests sur le M9, mais il pique déjà très bien au centre à f/1,4 !

  5. Vu la grande taille du capteur, si je recadre de moitié une photo, est-ce que cela équivaudrait à prendre la même photo en multipliant par deux le zoom, tout en gardant une qualité suffisante pour l’impression en A4 ???
    Si c’est le cas, ce grand capteur permettrait ,dans certains cas, de se passer d’un zoom puissant et cher.

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