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Sony NEX-7 : tirer la quintessence du capteur

Comment évaluer la qualité du futur tirage ?

Les tests 100 % écran, qui sont à la base prévus pour aller scruter les petits détails du fichier et pousser dans leur dernier retranchement non seulement les capteurs, mais aussi les objectifs et les logiciels, sont cependant parfois trompeurs, car ils peuvent conduire dans le cas de fichiers haute définition à effacer des images pour manque de netteté – alors qu’elles pourraient permettre des tirages impeccables si l’on restait raisonnable sur la taille d’agrandissement.

En effet, visionner à 100 % écran, comme ci-dessus, des extraits de fichiers sur un écran de définition courante de 96 points par pouce, revient en réalité à regarder à 30 ou 40 cm de distance les détails d’une image qui ferait 1,50 m de large sur 1 m de haut si elle était affichée entièrement sur un écran de cette taille. On comprend bien qu’on ne regarderait pas l’image à cette distance pour en voir tout le cadrage, mais qu’on se placerait à 2 mètres environ de l‘écran.

C’est pourquoi, si le “crop 100%” est un juge de paix pour évaluer la qualité maximale d’un appareil ou comparer deux objectifs ou deux logiciels entre eux, il est trop sévère pour estimer la qualité future du tirage et il est préférable de regarder les vues avec un grossissement de 50 % seulement pour se faire une idée plus réaliste de ce que l’on peut faire de sa photo : si elle est bien nette à 50 % sur un bon écran, votre photo au NEX-7 apparaîtra de très haute qualité en double page d’un magazine imprimé sur papier de qualité, de style Geo pour les photos de paysage, par exemple.

D’ailleurs, quand je fais un tri de mes prises de vue, j’utilise cette méthode et j’efface les vues (sauf bien entendu si j’ai saisi un scoop !) qui manquent de piqué à 50 %. C’est uniquement si j’ai deux prises de vue quasi semblables que je vais regarder ensuite à 100 % pour ne garder que la meilleure des deux au cas où il existe de subtiles différences.

Ces conseils sont souvent donnés dans les journaux (et encore dans le dernier numéro de Réponses Photo, par exemple), mais des “forumeurs” soutiennent mordicus que seul vaut le crop 100 %… Eh bien non, il ne vaut que pour juger de la qualité maximale mais dépasse l’exigence de la qualité courante et visible pour les capteurs haute définition comme celui du NEX-7.

Pour évaluer si un défaut peut se retrouver sur un tirage, une bonne méthode est de redimensionner la photo au format final souhaité (par exemple A2 = 6 000 px de large comme à l’origine, A3 = 4 200 px de large, A4 = 3 000 px de large), et de visualiser ensuite à 50 % écran. Sur notre exemple, on voit que la qualité apparente de l’image se maintient à tous les agrandissements, mais que les zones de netteté et de flou varient, l’ensemble apparaissant plus net sur une plus large plage de profondeur de champ quand on redimensionne l’image, comme le montre le “E” à gauche. En fait, si on regarde le tirage A3 à 40 cm de distance et le tirage A2 à 80 cm, on ne devrait pas ressentir de différence sur la netteté et le flou.

Exemple de capture d‘écran à 50 % pour un fichier format A2

 

Exemple de capture d‘écran à 50 % pour un fichier format A3

 

Exemple de capture d‘écran à 50 % pour un fichier format A4

 

 

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9 commentaires “Sony NEX-7 : tirer la quintessence du capteur

  1. Aux mesures (nous publions bientôt 52 tests d’objectifs) la diffraction ne se manifeste vraiment qu’à f/16, même si certains perdent un poil de performance à f/11. Comme pour les autres défauts, la diffraction se voit à 100% écran et pourra être perceptible sur de grands tirages, mais ne gênera guère pour des tirages A3 par exemple.

  2. Article très intéressant.
    L’adaptateur pour les optiques Sony me paraît quand même monstrueux par rapport à la taille de l’appareil et fait complètement perdre à ce dernier les avantages de sa compacité.
    Malgré ses très grandes qualités, le NEX 7 a quand même plusieurs points faibles; écran arrière qui ne peut se placer en position verticale, autofocus continu pas toujours fiable, gamme optique propre squelettique, etc.

  3. J ai dans une sacoche un leica 35/2 et 50/0,95 des années 70 , ca doit pouvoir faire la blague non? vu tu test le boitier avec un vénérable et antique 50 summicron

  4. Pour Ysengrain, un Summicron « laiteux » veut dire traitement de lentille avec un léger voile, attention à ce que l’effet ne fasse pas trop « Hamilton », mais j’ai eu jadis un Summicron qui était un peu comme çà sans effet désastreux, à voir si on peut aller sur place, plus dangereux en vente en ligne !

    Pour Luxo, aucun problème avec les Leica des années 70 mais le 50 0.95 des seventies n’est pas un foudre de guerre à pleine ouverture, voir notre e_book de tests sur le M9, mais il pique déjà très bien au centre à f/1,4 !

  5. Vu la grande taille du capteur, si je recadre de moitié une photo, est-ce que cela équivaudrait à prendre la même photo en multipliant par deux le zoom, tout en gardant une qualité suffisante pour l’impression en A4 ???
    Si c’est le cas, ce grand capteur permettrait ,dans certains cas, de se passer d’un zoom puissant et cher.

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