Samyang 50 mm f/1.4 : un nouveau standard ?
Publié le 23 mars 2015 dans Articles et dossiers par Volker Gilbert
Bokeh
Il est tout à fait possible d’utiliser le Samyang 50 mm f/1,4 pour produire des images dont la profondeur de champ est très étroite et dont le premier et l’arrière-plan se fondent dans un flou vaporeux. A f/1,4 (T/1,5), les cercles de confusion ne sont pas parfaitement lisses, mais présentent une forme qui rappelle vaguement celle créée par un objectif catadioptrique. Heureusement, l’effet en question demeure discret dans la plupart des images et disparaît en fermant le diaphragme d’un cran. Dès f/2,8, les cercles de confusion adoptent la forme du diaphragme.

Figure de proue, Riquewihr/Alsace. Le Samyang 50 mm produit le plus souvent un rendu très harmonieux dans les zones hors profondeur de champ. Le bokeh est alors un peu plus doux à l’arrière qu’à l’avant du sujet. Canon EOS 5D Mark III, Samyang 50 mm T 1,5 AS UMC, f/1,4, 1/1600 s à 400 ISO.

Chaises, Colmar/Alsace. En présence de reflets spéculaires, l’objectif produit des cercles de confusion à double-contour, avec une déformation (yeux de chat) aux bords de l’image, provoquée par le vignetage du flux lumineux par le fut. Canon EOS 5D Mark II, Samyang 50 mm T 1,5 AS UMC, f/1,4, 1/125 s à 3200 ISO.
Bonjour. Qu’entendez vous par « fusion de 2 expositions dans Photoshop » ? Merci.
Bonjour, il s’agit simplement d’une méthode manuelle qui combine deux images, la première exposée pour les ombres et la seconde pour les hautes lumières, pour obtenir une image à dynamique étendue. Le plus souvent, je préfère passer par là puisqu’il suffit de prendre deux images (plusieurs pour une fusion HDR) pour un rendu final beaucoup plus naturel, dépourvu d’artéfacts…
oui, moi je procède d’une façon certainement similaire, je mets le calque « 0EV » au dessus du calque « -2EV » et sur le calque « 0EV » avec un outil de sélection ( en ajustant la qualité du contour ) je retire les zones surexposées pour laisser apparaitre en regard les mêmes parties de l’image qui ne sont pas grillées sur le calque « -2EV ». J’améliore séparément le rendu de chaque calque et à la fin j’aplatis les calques.L’avantage de cette méthode c’est que les tonalités moyennes ne sont pas altérées comme par une fusion HDR, et on utilise Photoshop sur un de ses points forts : les calques ( ou masques de fusion si on préfère )
C’est la méthode que j’utilise. Après avoir placé l’image plus foncée sur la plus claire (Maj pour un alignement parfait en cas de photos prises sur pied, sinon alignement manuel), j’utilise une parmi plusieurs méthodes pour fusionner les deux images, suivant la répartition et l’étendue des zones à récupérer dans l’image :
1.un masque de luminance flouté au filtre gaussien et appliqué au calque supérieur.
2. un masque de fusion inversé et le pinceau blanc à opacité réduite.
3. un des outils Sélection rapide ou Baguette magique.
Parfois, je transforme les deux fichiers RAW en objets dynamiques ce qui me permet de revenir sur mes réglages dans Camera Raw (c’est une solution encore plus élégante que celles évoquées plus haut).
« Pour obtenir une mise au point précise, et notamment à pleine ouverture, je vous conseille d’utiliser un verre de visée dédié »
heu…comment on fait sur un 5D Mk III ?
Honnêtement, avec le 5D Mark II doté du verre de visée haute précision EF-S, j’ai eu plus de succès qu’avec le 5D Mark III et son verre fixe. Avec ce dernier, je m’étais souvent retrouvé en mode Live View (pas très pratique à main levée…).
Bonjour,
C’est moi ou le vignetage sur votre test est asymétrique ? (plus fort dans les coins inférieurs que supérieurs) . Cela peut il venir de l’éclairage de votre surface de test, ou est ce bien l’objectif ce qui témoignerait d’un décentrement tout de même peu probable ..?
merci
C’est exact, il existe une petite différence. Ayant effectué l’analyse du vignetage à partir d’images prises d’un mur en béton gris, éclairé par la lumière du soleil filtré par des nuages, cela pourrait éventuellement provenir de l’éclairage. Mais il est également possible que cela vient de l’objectif (vignetage par des parties du fût). L’objectif en question est malheureusement reparti chez l’importateur, il m’est donc impossible de refaire le test…
L’interet de cette optique c’est son f1.4 à la rigeur son f2 et là avec sa map manuelle avec les boitiers acuelles ????
Pas sur qu’un 50 à f1.4 soit l’idéal en paysage !
Bref pour beaucoup les AF sont à prévilégier.
En vidéo ce doit être différent.
j’ai relu votre billet après avoir pris connaissance de votre réponse.
Ce que vous écrivez, me remet en tête l’utilisation du Samyang 500 à miroir acheté en 2011. La faible luminosité, la MAP manuelle … cf http://www.cuk.ch/?p=4848
votre billet sur cuk.ch (lu à l’époque) me rappelle mes séances photo avec le Tamron SP 350mm f/5,6 à miroir (excellente optique que je regrette finalement beaucoup) avec un Canon T90. Heureusement, le 50 f/1,4 Samyang est bien plus facile à manipuler : d’une part, il est bien plus lumineux qu’un objectif catadioptrique (quelle galère de faire la MaP à T/8 ou T/11) et de l’autre, il nécessite pas des vitesses rapides pour éliminer le flou de bougé 😉
Très bonne évaluation, Quelqu’un a-t il pu le comparer au Voigtlander 58mm F1.4 SLII?