Quel boîtier pour la photo de nature ?
Publié le 9 août 2013 dans Actualités Livres par Erwan Balança
Choisir son matériel pour la photographie de nature n’est pas chose simple. Cela dépend du type de photo que vous désirez réaliser et/ou de la technique que vous comptez utiliser, mais aussi de votre budget. Voici quelques éléments pour vous permettre de choisir un boîtier selon que vous vous intéressez à l’animalier, au paysage ou à la photo rapprochée.
Le boîtier idéal pour l’animalier
En photographie animalière, on est souvent amené à photographier des animaux en mouvement, la plupart du temps à pleine ouverture pour pouvoir bénéficier au maximum d’un temps de pose bref pour figer l’action, donc avec une faible profondeur de champ, d’où l’intérêt d’un autofocus précis et rapide. La cadence moteur, lorsqu’on photographie en rafale, est importante aussi car elle permet de saisir une série d’images d’une action rapide.
Enfin, la solidité du matériel, et plus particulièrement sa résistance aux agressions extérieures (eau salée, sable), compte beaucoup. Certains boîtiers sont tropicalisés : des joints en silicone assurent l’étanchéité à l’eau et à la poussière sur les parties à risque (boutons, roues). Si cela ne protège pas le boîtier de l’immersion, cela permet toutefois son utilisation dans des conditions climatiques difficiles, ce qui est souvent le cas en milieu naturel, particulièrement dans les zones au bord de l’eau, le pire étant le littoral avec le sel, le sable et les embruns. Le seul gros inconvénient des boîtiers tropicalisés, qui font partie des gammes pros, est leur prix.
Voici les principaux atouts que devrait avoir un boîtier bien adapté à la photo animalière. Si vous avez déjà votre matériel, inutile d’en changer parce qu’il ne correspond pas tout à fait à ces critères ; il s’agit de la configuration « idéale ».
L’avantage des petits capteurs
En photographie animalière, où on est souvent à la recherche de la plus longue optique possible, un petit capteur sera intéressant car il « augmentera » la longueur de la focale. Ainsi, un 300 mm utilisé avec un capteur de 22,2 × 14,8 mm, qui multiple la focale par 1,6, devient un 480 mm, tout en conservant la même luminosité et le même poids.
Un autofocus rapide
Seul un autofocus précis et rapide permettra de suivre un canard en vol ou un renard en course. Sa vitesse et sa précision dépendront du boîtier mais aussi de l’objectif utilisé, sachant que ce sont bien sûr les objectifs haut de gamme qui sont équipés des autofocus les plus véloces. La mise au point doit être faite au bon endroit, cela paraît évident, mais il arrive qu’un boîtier neuf sortant d’usine présente un décalage de mise au point ; pensez alors à le retourner au service après-vente. En effet, en animalier, on utilise le plus souvent des téléobjectifs avec des grandes ouvertures. Il en résulte une profondeur de champ très faible et le moindre décalage de la zone de netteté est visible sur l’image finale.
L’autofocus doit aussi être précis dans des conditions difficiles telles que le soir ou le matin, qui présentent une faible luminosité. Enfin, il doit l’être dans des situations où des éléments peuvent perturber le « calage » de l’autofocus, par exemple des flocons de neige (il m’est arrivé de rager après mon matériel car le point se faisait sur un superbe flocon, et l’autofocus refusait de suivre la buse en vol qui évoluait à quelques dizaines de mètres de mon affût !) ou une averse. Un sujet peu contrasté avec le fond ou un contre-jour violent peut également être problématique. Bref, l’animalier est très certainement la discipline photo où l’on rencontre les pires conditions pour l’autofocus, sans parler des animaux qui se déplacent rarement de façon linéaire, et dont la trajectoire n’est pas toujours prévisible.
Il n’existe pas de boîtier qui permette de faire des images réussies à tous les coups. Certains oiseaux très rapides, comme les sarcelles d’hiver, sont de vrais défis pour le matériel et le photographe. Réussir une photo de vol en gros plan et de face de cet oiseau est très délicat ! Vous pouvez avoir aligné le sujet avec le collimateur AF actif (voir encadré), le suivre, et avoir lu sur la fiche technique de votre appareil et dans les tests des magazines que son autofocus est une bête de course, la sarcelle qui vous arrive dessus restera floue dans le viseur et le sera sur l’image finale. La seule solution est souvent de réussir à saisir plusieurs occasions photographiques pour espérer qu’il y en ait une où l’autofocus sera efficace (on dit qu’il arrive à « accrocher ») et qui donnera une image nette (en effet, il a été vérifié qu’il est quasi impossible d’intervenir sur la vitesse de vol de la sarcelle…).
Bonjour, juste une petite question que pensez vous du pentax k5IIS?
Merci cordialement
Bonjour,
Evoluant sur un EOS350D Canon avec deux objectifs sigma
de 18-50 et 55 – 200 mm, quel boitier de chez Canon me conseillez-vous ??
Je fais de la photo animalière et de paysage…
Merci a vous
Bonjour, étant photographe de nature, votre article m’interresse beaucoup. Pour une fois ce n’est pas une publicité déguisée… pas fréquent sur le web
pour la photographie animalière, nuance: beaucoup de fois en animalier on ne cherche pas l’ouverture maximale ni le flou d’arrière plan. Les optiques à ouverture f/5.6 peuvent fonctionner dans pas mal de conditions de lumière, sauf en très basse luminosité.
Avec trépied, et montée en iso, on arrive aussi à faire de l’image à f/10 enbasse lumière.
dommage page 1 sur la mise au point votre pygargue est floue, et page 2 sur la mesure de lumière, la sterne est saturée dans les hautes lumières…
bons conseils cependant, cet article.
Merci pour ces conseils, je vais essayer d’en faire bon usage !
Bonjour je possédais un nikon d3200 que je me suis fait voler je voulais monter en gamme mais je ne sais pas quoi prendre comme boîtier j’aimerais avoir des conseils
Je fais surtout de la photo animalière voilà merci