Photoshop : il souffle ses vingt bougies !

C’est aujourd’hui que le célèbre logiciel fête son vingtième anniversaire. Photoshop est devenu au fil des années une véritable référence pour de nombreux utilisateurs professionnels et amateurs. Pour beaucoup, le nom du logiciel est devenu synonyme de “traitement d’image” et “retouche”.

C’est aujourd’hui que le célèbre logiciel fête son vingtième anniversaire. Photoshop est devenu au fil des années une véritable référence pour de nombreux utilisateurs professionnels et amateurs. Pour beaucoup, le nom du logiciel est devenu synonyme de “traitement d’image” et “retouche”.

Pourtant, tout est parti du projet plutôt modeste d’un doctorant de l’université de Michigan, Thomas Knoll, qui cherchait à se divertir de son travail en créant un petit logiciel pour afficher des images monochromes sur son écran noir et blanc. Souhaitant aller plus loin, Thomas demanda ensuite l’assistance de son frère John pour faire en sorte que le logiciel soit capable de corriger des images numériques. Après avoir ajouté des outils pour modifier la tonalité et les couleurs (Niveaux, Balance des couleurs, Teinte et Saturation), John estima pour sa part qu’il pouvait le commercialiser sous le nom Display. Après avoir été rebaptisé plusieurs fois au cours des mois suivants, le logiciel allait finalement porter le nom Photoshop. Et ce n’était qu’en septembre 1988, un an après la naissance du code (et après d’innombrables présentations auprès des acheteurs potentiels de la Silicon Valley…) que la société Adobe se décida à acquérir la licence l’autorisant à distribuer Photoshop. Photoshop 1.0 a finalement vu le jour le 19 février 1990. C’est un peu plus tard, avec la version 2.0, que le logiciel allait devenir une référence dans le petit monde des logiciels d’image. Au début, le logiciel était principalement destiné aux spécialistes du pré-presse et aux imprimeurs. La version 2.5 fut la première proposée aux utilisateurs sous Windows. La version 3.0, nom de code “Tiger Mountain”, proposa dès 1994 des calques afin de rivaliser avec l’architecture encore plus sophistiquée de Live Picture. La version 4.0, arrivée deux ans plus tard, introduisit des calques de réglage. La version 5.0 (1998) proposa la gestion des couleurs et la fonction Historique. La version intermédiaire, 5.5,ajouta des fonctions pour préparer des images pour l’affichage Web (Image Ready). Les versions suivantes apportèrent différents styles de calques, une gestion améliorée du texte (Photoshop 6) et l’outil Correcteur.

Avec la démocratisation des scanners de films et scanners à plat, puis avec l’avènement de la capture numérique, les photographes commencèrent à travailler avec ce logiciel qui ne leur était pourtant pas destiné. Toutefois, l’éditeur tint de plus en plus compte des demandes des photographes : alors qu’il n’était diffusé au début que sous forme de plug-in payant pour Photoshop 7, Camera Raw s’intégra à Photoshop CS qui proposait en outre un explorateur de fichiers encore balbutiant, car peu intégré à Camera Raw et Photoshop. Photoshop CS2 fut finalement la première version incorporant le duo Camera Raw et Bridge, un module pour fusionner une séquence d’images panoramiques (Photomerge) ou d’images prises avec des expositions différentes (HDR). Cette version proposait également un module pour atténuer le bruit et un autre pour corriger les défauts optiques et les déformations de perspective. Puis n’oublions pas les objets dynamiques, le Correcteur de tons directs et la commande Netteté optimisée. Les versions CS3 (2007) et CS4 (2008) apportèrent un grand nombre d’améliorations et notamment le support natif des processeurs Intel (CS3) et des versions 64 bits de Windows (CS4). Citons une nouvelle interface utilisateur, une commande plus sophistiquée pour la transformation noir et blanc, des filtres dynamiques, deux commandes pour l’alignement et la fusion d’une série d’images et une meilleure prise en charge des fichiers 32 bits (HDR). En sollicitant la puissance des cartes graphiques (OpenGL), Photoshop CS4 offre une manipulation plus fluide. L’intégration avec Lightroom y est meilleure et Camera Raw bénéficie d’algorithmes de dématriçage plus fins et d’un rendu des couleurs plus fidèle, grâce à de nouveaux profils. Quant aux nouveautés de Photoshop CS5, prochaine version vedette, attendue pour le début de cette année, le mystère règne encore, mais on peut déjà supposer que les améliorations en termes de netteté et réduction du bruit de Lightroom 3 seront apportées à Photoshop…

Bien qu’il existe de véritables alternatives à l’onéreux logiciel, nombreux sont ceux qui ne jurent que par lui et qui boudent du coup son petit frère, Photoshop Elements, déjà suffisamment puissant pour couvrir la plupart des besoins en matière de traitement d’image d’un amateur même expérimenté.
Quoi qu’il en soit, la société Adobe et ses partenaires projettent des festivités un peu partout dans le monde : une cérémonie à San Francisco rassemblera plus de deux mille participants, et notamment les créateurs du logiciel. Adobe Allemagne organisera un marathon de 20 heures de présentation du logiciel et une émission spéciale sera diffusée sur Adobe TV. Citons aussi la communauté des utilisateurs de Photoshop sur Twitter et Facebook.
On l’aime ou on le déteste, mais il est très difficile de se passer de lui – happy birthday to you, Photoshop !