Photographier la nature (troisième partie) : les animaux
Publié le 6 juillet 2011 dans Articles et dossiers Livres par Erwan Balança
Le matériel utile
Le trépied sera très utile pour maintenir le matériel dans la bonne position, mais aussi pour le supporter sans qu’il ne bouge ou ne vibre. Pour ce type d’images, le téléobjectif est de rigueur car plus la distance avec l’animal sera importante, plus il continuera à vaquer à ses activités sans se soucier de vous, et plus il offrira donc l’occasion de photographier des comportements intéressants. Il faut que le trépied soit dans la bonne position car il ne sera pas possible de le bouger au moment de la prise de vue. L’idéal est d’avoir l’objectif à la hauteur des yeux du sujet mais, en photo d’action, cela n’est pas toujours possible, surtout si l’animal se déplace.
Pour saisir les actions très rapides, il ne faut pas hésiter à utiliser le moteur et à prendre une série d’images. Quand je compte photographier une action, je règle donc le boîtier sur le mode de prise de vue Rafale vitesse élevée. En effet, dans le feu de l’action, il n’est pas toujours possible d’analyser tous les éléments qui composent la photo : la lumière est bonne, vous êtes bien placé, le labbe en vol arrive face à l’appareil et l’autofocus le suit parfaitement, c’est le moment de déclencher.
Pourtant, même si les conditions semblent parfaites, il y aura certainement des photos loupées. Quand vous visionnerez les images, vous vous rendrez compte que sur certaines, l’oiseau avait un œil fermé, sur d’autres que son aile gauche sort de l’image, ou encore que le fond a changé au cours du déplacement et qu’il n’est pas toujours harmonieux… autant de petits détails qui peuvent gâcher une image. Dans la bonne situation, face à une action, n’hésitez pas : réalisez une série en espérant que la photo parfaite sera là !
Par cette fin de journée brumeuse, les oiseaux étaient particulièrement rapides sur cette falaise de l’ouest de l’Islande. Ils volaient à faible distance du bord et un zoom permettait de réaliser des gros plans. La plus grosse difficulté était de réussir la mise au point et de conserver une vitesse suffisamment rapide pour figer ces guillemots en mouvement. Le vent se mit à souffler et les bourrasques furent d’une grande aide car les oiseaux semblaient freinés, ce qui offrait ainsi de nouvelles possibilités d’images.
Canon EOS 1D Mark II, 1/250 s, f/6,3, 250 ISO, 100-400 mm.