Photo Acute Studio : le multi-échantillonnage à la prise de vue – première partie
Publié le 17 novembre 2009 dans Articles et dossiers par Volker Gilbert
Photo Acute Studio
Photo Acute Studio est un véritable couteau suisse (hélas très sous-estimé) qui rend d’excellents services pour créer une image améliorée (augmentation de la plage dynamique, taille et/ou profondeur de champ et élimination d’objets gênants) à partir d’une série d’images prises à intervalles très rapprochées. La réduction du bruit figure parmi les fonctionnalités du logiciel et l’éditeur conseille même l’utilisation d’une sensibilité supérieure ou égale à 400 ISO pour les images prises à main levée, citant une meilleure protection contre le flou de bougé et une réduction efficace du bruit dans l’image résultante.
L’interface utilisateur de Photo Acute Studio : efficace mais d’une esthétique discutable
Le logiciel existe en deux versions, Studio et Mobile, traitant respectivement les images provenant d’appareils photo numériques et téléphones portables. La version Studio existe en deux déclinaisons, Standard et Professional, proposées à 35 et 85 euros pour les systèmes d’exploitation Windows (2000, XP, 2003, Vista/7) et Mac OS X (10.4.8 ou plus récent). A noter que l’éditeur annonce une compatibilité avec Wine, permettant une utilisation du logiciel sous Linux. La version professionnelle est la seule à prendre en charge les fichiers issus d’appareils reflex numériques. Pour traiter les fichiers RAW, Photo Acute Studio s’appuie sur l’utilitaire DNG, gratuitement disponible sur le site d’Adobe et qu’il faut avoir installé pour utiliser ces fichiers dans le logiciel, qui les convertit par défaut au format DNG linéaire.
Le logiciel est très gourmand en ressources et l’emplacement du fichier cache détermine sa rapidité d’exécution et sa stabilité ; placez ce fichier donc sur le disque le plus rapide
Photo Acute Studio tire parti de profils appareil-objectif pour améliorer la qualité de l’image résultante. il est même possible de créer ses propres profils et les envoyer à l‘éditeur pour qu’il les intègre au logiciel
L’interface utilisateur du logiciel est on ne peut plus spartiate : elle est scindée en deux fenêtres, une grande pour l’aperçu des images et une petite pour la gestion des fichiers, les préférences (Settings) et les outils (Start).
Voici comment utiliser le logiciel :
- Ouvrez une série d’images en cliquant sur le bouton Ouvrir (raccourci O) ou faites glisser les images à partir de Bridge, Lightroom ou à partir de votre logiciel de catalogage (Expression Media,…) sur la fenêtre du logiciel.
- Une fois les images chargées et affichées dans la fenêtre principale, sélectionnez dans les préférences (Settings) l’appareil photo et l’objectif utilisé. Photo Acute Astudio s’appuie, à l’instar de DxO Optics Pro, Canon DPP et PTLens, sur des profils préenregistrés pour corriger les défauts optiques, notamment les distorsions et le vignetage. Quant aux aberrations chromatiques, elles sont également corrigées, mais indépendamment du profil choisi. Si jamais votre matériel ne correspond pas aux profils proposés, vous pouvez utiliser celui d’une configuration proche ou contacter l’éditeur pour lui soumettre des photos d’une mire afin de créer le profil adapté.
- Passez ensuite au choix du traitement : cochez les photos à inclure, cliquez sur le bouton Start et sélectionnez, à partir du menu déroulant situé dans la partie supérieure gauche de la boite de dialogue, le préréglage approprié.
- Super resolution processing permet d’augmenter la résolution à partir de plusieurs images prises à exposition identique. L’éditeur conseille l’utilisation à main levée, mais vous pouvez également utiliser un trépied en décalant au besoin (c’est-à-dire si votre trépied est top costaud…) très légèrement le cadrage entre les différentes photos d’une série.
- High Dynamic Range crée un fichier HDRI à patir d’une série d’images à exposition différente, prises sur pied (tripod mounted) ou à main levée (handheld).
- Depth of Field Expansion génère une nouvelle image à partir d’une série d’images à mise au point décalée.
- Removing moving objects enlève, à la manière de Photoshop Elements, des objets mobiles parasites (voitures, personnes), c’est qui est très pratique lorsque vous souhaitez photographier un site touristique sans touristes.
- Les options Correct image geometry et Fix color fringing permettent de corriger les distorsions optiques et aberrations chromatiques (voir plus haut), Expand dynamic range et Equalize brightness augmentent l’étendue dynamique et la luminosité.
- Dans tous les cas, Photo Acute Studio réduit le bruit, et l‘éditeur déclare que vous puissiez utiliser, sans aucune arrière-pensée, les sensibilités ISO élévées, et ce bien au-delà de 400 ISO.
Cet article est très intéressant. Que donne en paysage les variations entre les images du feuillage par exemple? Sur le cliché du parc de Sceaux on ne peut se rendre compte. Ca donne un flou?
Cordialement
Humm, humm, humm
Toutes les images de studio prises sur pieds sont sans interet, car sur un sujet fixe comme celui-ci on ne se mettra jamais à autre chose que la sensibilité minimum, et on augmentera le temps de pause…
A main levée, sur sujet fixe (comme la derniere page), le problème viendra uniquement d’un ajustement des vues, problème connu depuis longtemps avec les logiciels de HDR: ce logiciel est peut-être un peu meilleur à aligner les vues que PS, mais on ne le sait pas avec ce comparatif.
Dans tous les cas, l’introduction est à mon avis largement abusive car ces techniques ne remplaceront jamais les hautes sensibilités de qualité, car justement ça ne marche pas pour les sujets mobiles (tout comme les pauses lentes sur trèpied), et qu’en plus on ne peut pas passer son temps à post-traiter tout ce qu’on ne peut pas faire simplement.
=> imaginez qu’on fasse un panoramique par assemblage de 2 lignes de 6 vues verticales, que pour chaque vue on prenne 3 expositions pour la dynamique et que chaque exposition soit prise 5x (vous montez à 10 RAWs traités).
Ca fait 180 déclenchements, 36 « assemblages antibruit », 12 HDR, correction de la distortion des 12 résultats et un montage en pano sur lequel on va redresser la perspective… heureusement que je n’ai pas multiplié les vues pour la profondeur de champ!!!
Si je prends goût au pano géants, j’ai vite rentabilisé le 6×17 (argentique ou numérique) avec objectif à décentrement ;))
@chti_bobo : comme vous avez peut-être remarqué (peut-être pas), il s’agit de la première partie d’un article, une deuxième reste donc à venir avec des conclusions… donc pas de conclusion hâtive et trop rapide !
« Toutes les images de studio prises sur pieds sont sans interet, car sur un sujet fixe comme celui-ci on ne se mettra jamais à autre chose que la sensibilité minimum, et on augmentera le temps de pause… »
Bien évidemment, mais là il s’agit d’étudier la réduction du bruit par rapport à un logiciel de développement RAW et une seule image 😉
Un peu de stat/proba 😉 :
Si l’on suppose que le bruit est aléatoire et distribué selon une gaussienne, alors, le rapport signal/bruit de la moyenne de n images augmentera dans le rapport racine carrée (n).
D’où l’intérêt de base du processus présenté par Volker.
J’allais faire les mêmes remarques que chti_bobo… mais je vais me taire 😉
Perso j’avais testé le soft pour voir ce que donnait le traitement « super-résolution ». Ça ne m’avait pas emballé plus que ça. La correction de la distorsion et l’alignement d’images décalées d’un nombre non-entier de pixels doit bouffer un peu de la résolution des images, donc le gain final n’est pas évident.
on y comprend rien
plusieurs prises de vues quoi comment ? quels réglages ? les mêmes ?
tel quel ça n’a aucun sens
@jehanon : la suite et la conclusion se trouvent ici : http://www.questionsphoto.com/article/356-photo-acute-studio-le-multi-echantillonnage-a-la-prise-de-vue-deuxieme-et-derniere-partie
pour les prises de vue, on répète simplement les mêmes réglages sur toutes les photos, pour le reste, les articles, lus attentivement, vous donneront sans doute des informations suffisamment précises 😉