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Photo Acute Studio : le multi-échantillonnage à la prise de vue – deuxième et dernière partie


Canon EOS 450D, EF-S 18-55 mm f/3,5-5,6 IS, 1600 ISO, trois images prises à -2, 0 et +2 IL, fusionnées dans Photo Acute Studio et traitées dans Camera Raw

Plutôt lent à l’usage (le chronomètre intégré étant pourtant très pessimiste), Photo Acute Studio n’a rien d’un logiciel universel et j’avoue que je ne l’utilise que pour certaines (rares) photos réalisées dans des conditions difficiles et pour lesquelles le recours à un trépied et des sensibilités moins élevées n’est pas possible.

Notez que bien qu’il ne propose pas la redistribution des tonalités (tone mapping), nécessaire à la finalisation d’une image HDR, Photo Acute Studio offre une meilleure précision et un niveau de bruit bien plus discret que Photomatix Pro lorsqu’il s’agit de fusionner plusieurs images, notamment celles prises à main levée. Et au lieu d’opter pour un traitement plutôt musclé en termes de microcontraste et saturation dans Photomatix Pro, il est également possible d’utiliser les commandes globales et sélectives de Camera Raw ou Lightroom pour des résultats plus subtils et plus naturels. Bref, il serait dommage de ne l’utiliser que pour la réduction du bruit, terrain sur lequel il excelle pourtant, pour peu que vous ayez pensé à prendre plusieurs vues en mode rafale. Pour ma part, j’apprécie particulièrement la prise en charge complète (en entrée et en sortie) du format DNG et la préservation des métadonnées, condition sine qua non pour un flux de production efficace, pour ne pas oublier la correction des défauts optiques (distorsion, aberrations chromatiques et vignetage), certes moins pointu que dans DxO Optics Pro, mais néanmoins appréciable.

Reste à s’interroger sur l’utilité d’une réduction du bruit aussi poussée. Car n’oublions pas que c’est l’impression qui est la finalité d’une image numérique et non pas l’affichage à 100 % ! Sur un tirage de dimensions “normales” (inférieures au format A4), il est plutôt difficile de détecter des différences entre les images issues des deux logiciels testés et au-delà, elles resteront bien discrètes. De plus, en peaufinant les réglages dans DxO Optics Pro, il est tout à fait possible d’obtenir un résultat pas si éloignée, surtout si on se contente de tirages inférieurs au format A3.

Ce n’est donc pas sur le bruit que Photo Acute Studio se démarque de DxO Optics Pro, mais sur l’étendue dynamique, sinon inversement proportionnelle à la sensibilité ISO choisie. Le rendu étant un peu plus nuancé, il sera plus facile de manipuler ses images dans un logiciel de développement RAW ou dans Photoshop…

Un commentaire “Photo Acute Studio : le multi-échantillonnage à la prise de vue – deuxième et dernière partie

  1. BONJOUR ! Si vous pouviez consacrer encore un article sur ce programme ( que j’ utilise, à l’ occasion ), mais, cette fois, au sujet de l’ augmentation de la profondeur de champs ( images mises au point différemment ) et surtout la comparaison avec d’ autres softs qui proposent cette fonction. Un grand merci à vous et nos meilleurs voeux !!!

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