Photo Acute Studio – le HDRI autrement
Publié le 21 décembre 2008 dans Articles et dossiers par Volker Gilbert
Ouvrez une série d’images (au format RAW, JPEG ou TIFF ) en cliquant sur le bouton Ouvrir (raccourci O) ou, plus confortable, faites-les glisser à partir de Bridge sur la fenêtre du logiciel. Une fois les images chargées et affichées dans la fenêtre principale, vous devez choisir dans les préférences (Settings) l’appareil photo et l’objectif utilisé – Photo Acute Studio s’appuie, à l’instar de DxO Optics Pro, sur des profils préenregistrés pour corriger les défauts optiques (distorsions et aberrations chromatiques). Si jamais votre matériel ne correspond pas aux profils proposés, vous pouvez utiliser celui d’une configuration proche ou contacter l’éditeur pour lui soumettre des photos afin de créer le profil adapté.
Liste des boitiers pris en charge par les profils destinés aux corrections optiques
L’interface utilisateur de Photo Acute Studio : spartiate, mais efficace
Passez ensuite au choix du traitement : cochez les photos à inclure, cliquez sur le bouton Start et sélectionnez, à partir du menu déroulant situé dans la partie supérieure gauche de la boite de dialogue, le préréglage approprié :
- Super resolution processing permet d’augmenter la résolution à partir de plusieurs images prises à exposition identique.
- High Dynamic Range crée un fichier HDRI à partir d’une série d’images à exposition différente, prises sur pied (tripod mounted) ou à main levée (handheld).
- Depth of Field Expansion génère une nouvelle image à partir d’une série d’images à mise au point décalée.
- Removing moving objects enlève, à la manière de Photoshop Elements 7, des objets mobiles parasites (voitures, personnes, etc.).
Depth of Field Expansion, résultat d’une fusion de onze photos prises à main levée et à mise au point décalée (f2.8) : la profondeur de champ s‘étend du premier à l’arrière-plan
Vous pouvez également choisir de supprimer les distorsions optiques (Correct image geometry) et les aberrations chromatiques (Fix color fringing), d’augmenter l’étendue dynamique (Expand dynamic range) ou la luminosité (Equalize brightness). Photo Acute Studio réduit dans tous les cas le bruit, grâce à ses algorithmes évolués, ce qui vous permettra d’utiliser, sans aucune arrière-pensée, les sensibilités ISO bien au-delà de 400 ISO pour votre production quotidienne.
Penerf, Golfe de Morbihan. En passant par Lightroom, Camera Raw ou LightZone pour le Tone Mapping, les résultats sont souvent plus naturels que ceux obtenus avec un logiciel dédié (Photomatix Pro, Artizen, etc.).
Une fois que vous avez paramétré les traitements à effectuer, appuyez sur OK. Le logiciel vous génère ensuite un fichier (l’attente est parfois assez longue…) que vous enregistrez en format 32 bits (DNG, HDR), 16 bits (TIFF, PNG) ou 8 bits par couche (BMP, JPEG). J’opte systématiquement pour le format DNG qui vous offre, une fois ouvert dans Camera Raw ou Lightroom, une incroyable latitude tonale – il s’agit en effet d’une image HDR à laquelle il faut appliquer des corrections tonales (Tone Mapping) avant qu’elle ne soit présentable. Notez qu’il faut installer l’utilitaire gratuit d’Adobe afin de pouvoir enregistrer ses fichiers au format DNG…
Merci pour cette superbe découverte, je vais l’essayer de ce pas, quelques de ses fonctions sont totalement inédites, et il me tarde de les essayer.
Quand à votre réflexion sur l’amélioration de vos photos, je dois admettre, que j’ai de plus en plus souvent des remords à prendre beaucoup de photos, car ce qui me prendras 5 minutes à photographier, me prendras une heure à trier/corriger/nettoyer/améliorer . À force d’avoir la possibilité d’avoir des photos s’approchant de la perfection avec un matériel pourtant somme toute assez basique, si je ne corrige pas au moins mes photos dans DXO (je suis accro à DXO depuis que je l’ai installé, et je ne peux désormais plus m’en passer) je les trouves peu intéressantes et pleines de défauts.
Je me retrouve donc obliger de passer par la case traitement (Lightroom/DXO/Photoshop) pour le plupart de mes photos, ce qui me prend un temps fou sur mes études, ma vie personnelle, et évidemment ma passion originale, prendre des photos.
Sommes nous photographes, la victime sans le savoir de notre propre recherche de la perfection ?
Ce serait une idée intéressante à développer !
Cordialement,
Joaquim
Bonjour Volker.
Très intéressant ce Photo Acute Studio… J’ai essayé hier mais n’étant pas un utilisateur régulier de LightRoom, pouvez vous me dire comment régler le Tone mapping ? (et à partir d’un .dng ou d’un .hdr ?)
Très bon we.
@tinange : pour le Tone Mapping, je procède d’abord par un enregistrement au format DNG dans PAS, puis par l’ouverture du fichier dans Lightroom ou Camera Raw. En cas d’enregistrement au format .hdr, il faut procéder par un autre logiciel HDR ou par Photoshop pour effectuer la redistribution des tonalités.
ok… Mais ensuite et c’est là ou je bloque (sans doute par manque d’expérience) parce que je ne trouve pas d’outils pour le Tone mapping dans LR… Merci à vous.
@tinange : il n’y alors aucune différence avec le traitement d’une image LDR : on corrige à vue, en manipulant les curseurs du module Développement de Lightroom. Simplement, la marge de manœuvre est beaucoup plus importante : davantage de détails dans les hautes lumières et pas de bruit dans les tons foncés 😉
Normal que je trouvais pas donc…
Je reprends mes essais ! Merci beaucoup.
Bonjour Volker,
Vous indiquez que vous fusionnez d’abord vos photos dans PhotoAcute Studio afin d’avoir la meilleure précision et le moins de bruit possible dans certaines situation de shoot, avant de les traiter dans un logiciel de développement RAW ou HDR. Utilisez-vous toujours cette chaîne de traitement ?
J’ai comparé la fusion d’images prises sur trépied (un 1er cas avec l’exposition bracketée, un 2e cas avec des images avec ouverture et temps de pose identiques, et un 3e cas tous mélangé) dans les logiciels PhotoAcute Studio, HDR Expose, et AutopanoGiga (qui prétend sur son site avoir la meilleure technique d’assemblage au monde). La scène était le détail d’un sac à dos noir faiblement éclairé avec une partie dans l’ombre, pris avec un Nikon D90 à la sensibilité maximale H1.0.
Il me semble que c’est HDR Expose qui s’en tire le mieux avec moins de bruit et la même précision que PhotoAcute Studio. HDR Expose ne parle pas de la réduction du bruit lors de la fusion mais finalement, ce logiciel semble aussi efficace dans ce domaine. Le temps me manque pour faire d’autres essais, comme à main levée.
Que pensez-vous de la fusion opérée par ces différents logiciels ? Vous semblez enthousiaste pour celle effectuée par PhotoAcute Studio. Est-elle plus efficace que les autres logiciels ?
@toff69 : bonjour, à juger par la date de l’article, il s’agit d’observations assez anciennes et dans l’univers des logiciels photo, deux années correspondent à une petite éternité 😉 En fait, j’utilise encore ce logiciel et je l’apprécie surtout parce qu’il propose d’enregistrer l’image résultante dans un fichier DNG à grande plage dynamique, facile à « tonemapper » dans Camera Raw ou Lightroom. De même, la correction des défauts optiques (surtout l’aberration chromatique) et du bruit est très commode. Quant à la précision de l’alignement dans PhotoAcute Studio, elle se situe aujourd’hui dans une moyenne, Photomatix Pro et Photoshop font mieux en cas de prise de vue main levée. À noter qu’Oloneo Photo Engine propose aussi l’exposurure stacking pour réduire le bruit, en revanche, je n’étais pas au courant de l’efficacité de HDR Expose dans ce domaine…
C’est vrai que le temps passe mais l’assemblage de photos reste au cœur de l’actualité (même DXO veut semble-t-il s’y mettre).
J’ai fais un essais de « super resolution processing » avec PhotoAcute Studio utilisant 8 photos prises avec un iphone 3GS dans une pièce presque noire, et donc extrêmement bruitées, et pas alignées du tout. Le résultat est spectaculaire. Les détails apparaissent et le bruit disparaît. Ce logiciel est vraiment l’ami du smartphone.
De plus, il est vrai que APS permet de travailler ensuite dans un logiciel Adobe. Les habitudes personnelles doivent compter dans le choix du traitement.
Toutefois, je préfère tonemapper une image HDR dans un logiciel conçu pour cela. Les calculs se font dans un espace colorimétrique adapté bien plus étendu (96 bits/pixel pour Oloneo PhotoEngine !! ) ce que ne fait pas un logiciel de développement « classique ». Personnellement, j’aime beaucoup l’histogramme de HDR Expose qui montre l’intégralité de la gamme dynamique, y compris ce qui est caché dans les basses et hautes lumières dans les autres logiciels « classiques ». Cela permet de savoir ce qu’on fait (ce que je fais apparaître ou non et à quelle intensité) avec des curseurs spécialement dédiés. En outre, HDR Expose permet le travail habituel sur le développement des fichiers RAW comme la balance des blancs, …
Je ne connais pas Oloneo PhotoEngine car il n’est pas encore sorti sur Mac. Mais les photos sur son site sont spectaculaires (sur l’apport des lumières).
Merci pour votre réponse et pour ce site que j’apprécie.