Questions Photo

La chambre noire sans mauvaises odeurs (tutoriel)

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La commande Noir et Blanc de Photoshop CS3

Avec la commande Noir et Blanc (Image>Réglages>Noir et Blanc), Photoshop CS3 possède un outil qui ressemble furieusement au menu Mélange des niveaux de gris de Lightroom et de Camera Raw 4.x, sauf qu’il ne dispose que six curseurs (gammes de teintes) au lieu des huit curseurs des logiciels de développement RAW cités.


Canon D60, EF 17-40 mm f/4, 400 ISO

Les curseurs représentent les couleurs participant aux synthèses additive et soustractive (RVB et CMJ), seuls les curseurs Pourpres et Oranges manquent à l’appel. Si vous cliquez sur le bouton Automatique, vous modifiez les réglages par défaut pour les six curseurs. Sous Paramètres prédéfinis, vous trouverez une dizaine de préréglages qui tentent de reproduire les filtres colorés et les procédés de la chambre noire humide : outre les filtres Bleu, Jaune, Rouge, Vert et Infrarouge, il existe deux filtres à contraste élevé Rouge et Bleu, ainsi que plusieurs préréglages privilégiant des noirs profonds, des blancs purs ou des gris étendus.


A partir d’une image couleur, on arrive à produire autant de rendus qu’il y a des préréglages, qu’on multipliera encore en déplaçant les curseurs.

La commande Noir et possède une fonction très intéressante qui ressemble un peu à l’outil Réglage de la cible de Lightroom : cliquez sur une zone de l’image qui possède une couleur dominante (la couleur bleue d’un ciel, la couleur verte d’une pelouse…) et le pointeur de la souris se transforme pour vous permettre de déplacer, avec votre souris, le curseur de la teinte correspondante.


En échantillonnant un point du ciel bleu, puis en déplaçant la souris vers la gauche, il a été possible de foncer le ciel (curseur Bleus). Le menu déroulant Paramètres prédéfinis affiche l’option Personnalisé.

Lightroom 1.4 et Camera Raw 4.4 – Sortie prématurée…

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Depuis très tôt ce matin, Adobe propose deux nouvelles mises à jour pour Lightroom (1.4) et Camera Raw (4.4). Outre la prise en charge de plusieurs appareils récents (Canon EOS 450D, Fujifilm S100FS, Nikon D60, Olympus SP-570 UZ, Pentax K20D et K200D, Sony A200, A300 et A350), ces mises à jour améliorent le rendu des couleurs de nombreux appareils.

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Linux pour les photographes – Introduction

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Alors que de nombreuses internautes bénéficient, sans trop s’en rendre compte, du fruit de travail d’une poignée de développeurs passionnés et idéalistes (Firefox et Thunderbird), seule une minorité utilise le système d’exploitation qui est à l’origine des logiciels libres : les différentes distributions de Linux n’occupent qu’une part de marché négligeable (moins de 1 %), alors qu’ils sont bien implantés dans l’univers des serveurs.

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Linux pour les photographes – Première partie

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Notions de logiciels libres, Open Source et de droits d’auteur

Tout d’abord, il y a cette notion d’ “ouverture” (Open Source) du code qui régit le fonctionnement d’un programme. L’acronyme GNU, qui regroupe le cadre juridique dans lequel cette ouverture prend place, désigne une forme de licence qui permet le libre partage d’un logiciel tout en empêchant son intégration dans des produits non partageables. La licence GNU définit le logiciel libre en s’appuyant sur quatre libertés fondamentales :

  • la liberté d’exécuter le programme, quelle qu’en soit l’utilisation ;
  • la liberté d’accéder au fonctionnement du programme et donc à son code source ;
  • la liberté de distribuer des copies de ce programme, gratuitement on non ;
  • la liberté de modifier ce programme pour en améliorer le fonctionnement et de publier ces améliorations.

Les auteurs de logiciels libres et ouverts ne se voient pas pour autant dépossédés de leurs droits. Afin justement de les garantir, tout en étant compatibles avec les principes énoncés ci-dessus, une nouvelle forme de droit d’auteur a été créée. Il s’agit du “Copyleft” qui met en oeuvre un principe de réciprocité : un logiciel issu d’un logiciel sous copyleft doit lui-même être libre.

Il est évident que ces quatre principes fondamentaux sont en totale opposition dans l’esprit avec les logiciels ou systèmes d’exploitation publiés par les sociétés Microsoft ou Apple (on parle alors de logiciel ou de système “propriétaire”).

Ces principes ont pour conséquences :

  • l’accès aux sources : n’importe qui peut obtenir et consulter le code source d’un programme et ainsi en comprendre le fonctionnement dans son intégralité. Il peut donc contribuer à son amélioration ou à l’extension de ses fonctionnalités en fonction des besoins. D’où l’apparition de vastes communautés de développeurs, à laquelle chaque individu, totalement décentralisé, contribue selon ses moyens et ses compétences. Ainsi, il est envisageable, par exemple, de développer un système d’exploitation allégé destiné aux machines d’ancienne génération ;
  • l’ouverture des formats : l’intérêt est de deux ordres. Le premier est de garantir la pérennité d’un format dans la mesure où les spécifications de celui-ci sont rendues publiques. Ainsi, il sera toujours possible d’exploiter un format donné (de lire un fichier possédant ce format) car la structure de ce format est publique et accessible à tous. Le second intérêt est de permettre l’interopérabilité des logiciels ou la portabilité des fichiers. En rendant par exemple totalement transparente la structure d’un document issu d’un traitement de texte donné, il est totalement envisageable de développer un programme capable de lire sans faute ce fichier. On touche là à un sujet important concernant le photographe : les formats RAW actuellement proposés par les fabricants d’appareils photos numériques ne sont pas ouverts. Autrement dit, il faut nécessairement posséder le logiciel (propriétaire) fourni par le fabricant pour exploiter les données du fichier RAW. L’ouverture des formats devient un critère incontournable pour les grandes administrations qui se tournent de plus en plus vers les systèmes libres ;
  • la créativité et l’invention : tout ou partie d’un logiciel libre est réutilisable, son code est ouvert et mis à disposition de tous. Il est alors possible de réutiliser ce qui existe déjà, librement, afin de proposer un logiciel aux fonctions étendues, et ainsi de suite. C’est sur ce principe que de nombreux convertisseurs RAW ont vu le jour, tous avec des fonctionnalités différentes, grâce aux fonctionnalités de base et aux algorithmes apportées par le convertisseur de Dave Coffin, à savoir le fameux dcraw ;
  • la réactivité à corriger les erreurs : dans la mesure où les contributeurs et les développeurs ne sont pas des employés d’une même société, et donc ni soumis à des limites d’effectifs, ni contraints par des priorités commerciales, il est envisageable de penser que leur nombre et leur motivation peut engendrer une réactivité de meilleur niveau. Cette réactivité a un impact positif direct sur la sécurité des systèmes libres ;
  • la stabilité : au-delà de la structure technique du noyau du système Linux, fondée sur une architecture UNIX qui a fait ses preuves non seulement dans le domaine des serveurs (40% des serveurs dans le monde fonctionnent sous un système de type UNIX) mais aussi dans d’autres domaines, l’accessibilité des sources et la compétences et le nombre des développeurs font que la probabilité d’un dysfonctionnement non traité diminue fortement ;
  • la sécurité : l’architecture même du noyau et du système d’exploitation Linux rend plus difficile l’exécution de codes malicieux à l’insu de l’utilisateur et, dans tous les cas, les dégâts possibles sont beaucoup plus limités que sur un autre système d’exploitation. Au pire, on peut perdre ses données personnelles, mais pas le système lui-même (ce qui n’est pas fondamentalement grave dans la mesure où des sauvegardes sont réalisées périodiquement, comme il se doit !). Microsoft a fait un pas significatif vers la sécurisation de son dernier né, Windows Vista, en intégrant un système de droit d’utilisateur qui se rapproche de celui existant dès le départ dans Linux. Pour ce qui concerne les virus, le système Linux bénéficie là encore des avantages liés à son architecture particulière. Il n’existe quasiment pas de virus ciblant la plateforme Linux. Et quand on se demande pourquoi, certains répondent que la raison principale est justement la faible pénétration du système d’exploitation Linux et que les délinquants préfèrent se focaliser sur le plus répandu, à savoir Microsoft Windows. C’est oublier que dans le domaine des serveurs, les systèmes Unix/Linux sont pratiquement à parité avec les systèmes Windows, ce qui fragilise fortement cet argument ;
  • la modularité : contrairement à Windows, qui présente une architecture “tout-en-un” et qui donc requiert une machine possédant à la base une forte capacité de traitement, un système Linux est composé d’une structure modulable à souhait, en fonction de ses besoins mais aussi en fonction des capacités de son ordinateur. Il est ainsi possible de faire fonctionner Linux sur un ordinateur de faible puissance (un ordinateur équipé d’un processeur de 266 MHz et de 64 Mo de mémoire peut très bien rendre des services sous Linux à condition d’installer des applications légères mais néanmoins parfaitement fonctionnelles). A l’opposé, les machines récentes, dotées de composants puissants pourront tirer parti des applications lourdes disponibles.

Actualité : deux concours photo

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Alors que le printemps s’annonce timidement mais sûrement, vous pouvez utiliser les quelques rayons de soleil pour créer des chefs d‘œuvre qui seront peut-être primés à un des concours photo que nous sommes heureux de vous communiquer : celui des Pixelistes, à l’occasion de la 10.000e inscription, et celui de Trek magazine, dont le centième numéro est arrivé chez votre marchand de journaux.

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Transformer le numérique en argentique ?

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Il reste maintenant à appliquer le grain argentique à l’image. Pour en voir l’effet, il est faut passer en affichage 100% et choisir une zone significative de la photo pour savoir si le grain donnera un bon rendu de matière argentique. On choisit par défaut dans la palette Détail le grain correspondant au film sélectionné.
On peut aussi régler l’intensité et la taille du grain ; ici j’ai choisi d’intensifier un peu l’effet pour qu’il apparaisse bien sur un format moyen.


Application du grain d’origine du film choisi

Toutes les fantaisies sont possibles avec le grain, comme appliquer le profil d’un film noir et blanc haute sensibilité… On sort là du domaine mesuré pour créer quelque chose qui n’a jamais existé en argentique !


Application d’un grain argentique noir et blanc

Automatiser le traitement

Si l’on veut conserver son réglage pour d’autres images, il suffit d’ouvrir la palette Editeur de presets et de cocher tous les réglages utiles. On sauvegardera le preset sous un nom explicite, par exemple “Paysage-velvia50”, et on pourra ensuite sélectionner de nouvelles images auxquelles il sera appliqué automatiquement.


Sélection des réglages à mettre en mémoire


Création d’un preset

Il existe aussi des presets à télécharger gratuitement sur le site de DxO, mais leur création est suffisamment aisée pour vouloir passer un peu de temps à élaborer ses réglages favoris selon l’aspect argentique plus ou moins intense que l’on veut obtenir.


Après traitement avec le preset Paysage-velvia50

Affichage sur écran et travail en 16 bits par couche

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QUESTION :
A des fins d’archivage, je numérise mes négatifs noir et blanc et couleur en mode 16 bits par couche. Bien que Photoshop sache traiter des fichiers 16 bits, mon écran utilise uniquement 8 bits/couleur (16 millions de couleurs ou 32 bits) pour les afficher. Compte tenu de cette perte d’informations, y a-t-il une réelle utilité à travailler en 16 bits ?

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Viveza – quand correction sélective ne rime pas avec format RAW

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L’annonce récente d’un nouveau logiciel, Viveza, m’a interpellé à plus d’un titre : développé par l’éditeur Nik Software, ce nouveau logiciel intègre les célèbres algorithmes U-Point, dont bénéficient déjà les utilisateurs de Nikon Capture NX, dans un plug-in compatible avec Photoshop et Photoshop Elements ou toute application partageant la même architecture, sous Mac OS X et Windows.

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Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !