Questions Photo

Au-delà de la création, comment vendre ses photos ? Le statut de photographe (première partie)

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Rémi Chapeaublanc : Comment vendre une photo lorsque l’on n’est pas photographe, et que l’on n’a ni statut social ni statut fiscal ?
E. D. : Il faut faire une note d’auteur précomptée sans TVA (cela permet d‘être en règle vis-à-vis des Agessa et des charges sociales), et invoquer l’annexe 974 du Code général des impôts pour expliquer le fait de ne pas effectuer de déclaration d’activité – cette annexe indiquant que la déclaration professionnelle (elle ne parle pas de la déclaration d’activité) n’est pas obligatoire en dessous du seuil de la micro entreprise. Certes, le parallèle entre “déclaration d’activité” et “déclaration professionnelle” est hardi. Toutefois un certain manque de précision pourrait être invoqué en cas de questionnement des services fiscaux (à condition que la vente d’images reste très épisodique et n’atteigne pas des revenus élevés). Les sommes perçues doivent bien évidemment être déclarées aux impôts sur la Déclaration de revenus complète (formulaire 2042 C ; case Bénéfices non commerciaux, non professionnels).

Question du public : Un photographe de presse réalisant occasionnellement des travaux pour la communication d’entreprise doit-il effectuer une déclaration d’activité ?
E. D. : Les reporters photographes qui auraient, en dehors de leur activité principale pour la presse, une petite activité corporate (pour la communication d’entreprise) et qui font des notes d’auteur, pourront s’ils ont fait une déclaration d’activité cotiser à terme à l’Agessa pour la retraite. Les recettes gagnées en tant que droits d’auteur seront de ce fait comptabilisées pour les trimestres de retraite, ce qui n’est pas le cas si le photographe est simplement assujetti à l’Agessa (dans ce cas, par l’intermédiaire du précompte, le photographe ne cotise que pour la part Sécurité sociale, et pas la retraite). Déclarer son activité paraît donc dans ce cas indispensable.
Il faut de toute façon rappeler que faire une déclaration d’activité professionnelle auprès du Centre des impôts est obligatoire, même si certaines annexes du Code général des impôts sont un peu équivoques dans les termes.

Déclencheur et les éditions Eyrolles tiennent à remercier Eric Delamarre et Rémi Chapeaublanc pour leur participation à cette rencontre, Pascale, Baptiste et Elsa pour leur implication dans l’organisation de cette journée, et le site Miss numérique pour son soutien.

Canson et Hahnemühle : trois nouveaux supports jet d’encre

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Le nouveau support Canson Infinity Baryta Photographique fait partie des papiers barytés. Alliant un couchage d’aspect brillant à une base de papier en fibres et une couche intermédiaire au sulfate de baryum, les papiers barytés visent à reproduire les caractéristiques des papiers argentiques traditionnelles en termes de conservation, tenue de main et restitution de nuances.

Le Baryta Photographique partage avec la plupart des supports barytés une excellente tenue en main : avec 310 g/m2, il est plus dense que le Tecco BT 270 et un peu plus « léger » que les supports Fine Art Baryta, Photo Rag Baryta et Baryta FB du papetier Hahnemühle.


Canson Infinity Baryta Photographique : profil ICC créé avec un ColorMunki


Tecco BT 270: profil fourni par le papetier

Cette densité lui procure une bien meilleure planéité une fois imprimée que le papier baryté de chez Tecco. Ce dernier tend en fait à gondoler un peu (curling en anglais), ce qui « ne colle pas » à la vocation plutôt luxueuse d’un support baryté. Parmi les cinq papiers cités, tous bénéficient de l’odeur si caractéristique des papiers barytés. Les photographes sont naturellement intéressés par le rendu et la tonalité des supports : si l’on peut difficilement évoquer de dominantes, les papiers sont plus ou moins “chauds” : parmi les cinq papiers, le Hahnemühle Baryta FB est plutôt “froid” et terne, le Fine Art Baryta encore un peu froid et plus lumineux, le Tecco BT 270 dispose d’une surface lumineuse et neutre, celle du Canson Infinity Baryta Photographique est à la fois éclatante et légèrement chaude et le Hahnemühle Photo Rag Baryta est le plus chaleureux des papiers testés.


Les profils de trois papiers Hahnemühle : Fine Art Baryta…


Photo Rag Baryta et…


Baryta FB : chacun des papiers possède sa propre personnalité

Nous avons mesuré, tout comme pour les supports RC, la densité maximale des papiers barytés à l’aide d’un spectrodensitomètre. Cette valeur influe en fait sur la sensation de profondeur que procure un papier : plus celle-ci est importante, plus les noirs d’une photo seront profonds. Le Tecco BT 270 se situe avec un Dmax de 1,92 au bas de l’échelle, les papiers Canson Infinity Baryta Photographique et Hahnemühle Fine Art Baryta au milieu (Dmax 2,13), le Hahnemühle Photo Rag Baryta procure avec une Dmax de 2,16 des noirs un peu plus denses. Le nouveau support Hahnemühle Baryta FB, avec 350g/m2 le plus épais, parvient aux densités les plus profondes : doté d’une Dmax de 2,28, il produit les plus beaux noirs !

Notez que la plupart des papiers barytés possèdent une texture de surface plus ou moins prononcée qui pourrait gêner avec certains sujets. Seule la structure du Canson Infinity Baryta Photographique, plus affinée, ressemble à celle d’un papier satiné ce qui fait de lui le support le plus « universel », adapté à un grand nombre de sujets photographiques, de la nature morte au portrait, en passant par le paysage et l’architecture.

Avec notre imprimante d’essai (Epson 3800 avec ses encres d’origine) nous n’avons pas pu voir la moindre trace de bronzing. Tous les papiers font preuve d’un comportement sans défaut : en appliquant les profils ICC des fabricants et en suivant leurs consignes pour ce qui est du réglage des pilotes, vous devrez toujours produire des tirages de qualité. Sachez que Canson est le seul à ne pas renseigner les réglages des pilotes d’impression. Il précise simplement que “les paramétrages de l’impression varient suivant les préférences personnelles, les conditions d’impression et le type de support utilisé…”. C’est vrai, mais il est tout de même plus rassurant pour l’utilisateur s’il dispose des réglages concernant support d’impression…


Cette mire conçue par Norman Koren a permis d’analyser la plage dynamique (et notamment la densité maximale) des papiers ainsi que la qualité des profils ICC.

À-propos de notre méthode de test
Avec une Epson 3800, nous avons imprimé à partir de Photoshop et Lightroom plusieurs mires et images, en utilisant les profils ICC des fabricants (Hahnemühle et Tecco) ou en utilisant des profils ICC « faits main » à l’aide d’un spectrophotomètre ColorMunki. Les tirages ont été évaluées par plusieurs personnes sous un éclairage normalisé à 5000 K (Just Proof Top Multi 5000) et analysées avec un spectrodensitomètre X-Rite série 500.

Prix Nobel de physique : trois lauréats dont deux pour l’invention du capteur CCD

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Cette année, le prix Nobel de physique porte l’honneur à deux inventions scientifiques majeures et trois physiciens américains. Le premier, Charles K. Kao, a été récompensé pour ses “avancées dans le domaine de la transmission de la lumière dans les fibres pour la communication optique” et les deux autres, Willard S. Boyle et George Smith pour “l’invention d’un circuit semi-conducteur d’images, le capteur CCD”.

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Photoshop Elements 8 : une nouvelle version pleine de promesses

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Amazon avait devancé l’annonce officielle d’Adobe de quelques jours, sans surprendre qui que ce soit : l‘éditeur présente, avec une régularité de métronome, sa huitième version de Photoshop Elements, d’abord pour Windows, puis (bientôt et enfin) pour Mac. Augmentée de plusieurs fonctionnalités bien alléchantes, la nouvelle version n’est pas pour autant aussi audacieuse que certaines versions précédentes.

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Hasselblad, Phase One, Schneider et Zeiss : trois nouveaux appareils et quatre nouveaux objectifs

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On pourrait justement penser que l’arrivée des capteurs plein format de 21 ou 24 mégapixels allait précipiter le déclin des solutions moyen format, mais le contraire semble être vrai. Phase One présente un nouvel appareil, 645 DF, développé en étroite collaboration avec Mamiya et pour lequel la société annonce une compatibilité avec de nombreux dos Phase One, Leaf et Sinar en monture Mamiya AFD.

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Picture Style Editor au secours de DPP

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Picture Style Editor

Picture Style Editor est un éditeur de styles dont les fichiers sont entièrement compatibles avec DPP, mais aussi avec votre boîtier numérique – ce qui signifie qu’ils sont transférables et utilisables avec celui-ci. Mais, comme je l’ai déjà mentionné au début de cet article, en JPEG il est bon de se cantonner à un, voire deux Styles d’image. En cas d’hésitation sur la sélection d’un style plutôt qu’un autre, photographiez en RAW : vous serez toujours à même de changer de mode par la suite via DPP.

Picture Style Editor s’apparente à l’outil de création de profil que l’on trouve dans Capture One Pro : ils s’appuient l’un et l’autre sur un modèle TSL (aussi appelé HSL en anglais : la différence porte sur la traduction du mot “teinte”, hue en anglais). Pour caractériser les couleurs, le mode TSL repose sur trois composantes : la teinte, la saturation et la luminance. Les teintes sont réparties sur la périphérie d’une roue chromatique, alors que la saturation est fonction du rayon : plus on se rapproche du centre, plus la couleur est délavée ; plus on s’en éloigne, plus elle est saturée. La luminance, elle, est représentée au travers d’une échelle de gris.


L’interface de gestion des couleurs dans Picture Style Editor est claire : En orange, la couleur à modifier. En rouge, la nouvelle couleur.

Le principe de bas de Picture Style Editor repose sur le traitement sélectif des couleurs : pour chaque couleur travaillée, il définit un périmètre d’influence sur la roue colorimétrique. Comme sur la figure suivante, cette plage de travail peut être modulée sur les 3 composantes que sont la teinte (en jaune), la saturation (en vert) et la luminance (en rouge). Nous allons voir que ces réglages ont une grande importance en pratique.


Ajustement de la zone d’influence

Pour en terminer avec les présentations, à droite des réglages HSL un espace est réservé pour lister les différentes plages retouchées. De là, il est possible de revenir sur les corrections, les inhiber ou encore les supprimer (touche Suppr). En cas de débordement d’une plage sur une autre, un avertissement signale les couleurs impactées. Il faudra alors veiller à restreindre la plage de travail de l’une ou l’autre des sélections afin d‘éviter un éventuel chevauchement (figure ci-dessous).


Les modifications apportées sur la courbe des tons portent sur l’ensemble de l’image.

Michael Kenna : rétrospective à la Bibliothèque nationale de France

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La Bibliothèque nationale de France consacre une exposition rétrospective au photographe anglais célèbre Michael Kenna, comportant deux cent dix tirages qui témoignent du style puissant et singulier, de la liberté de vision et de la perfection technique de ses tirages argentiques. Cette exposition aura lieu entre le 13 octobre 2009 et le 24 janvier 2010 dans les locaux de la BnF, 58 rue de Richelieu, à Paris.

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Samyang : un challenger coréen crée l’événement

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Samyang, fabricant coréen jusque-là uniquement connu pour ses objectifs miroir et zooms super télé plutôt bas de gamme, présente un objectif super grand angle 14 mm f/2,8 aux caractéristiques plutôt alléchantes : 14 éléments distribués en 12 groupes dont 2 éléments en verres à dispersion anormale (ED) et deux en verres asphériques pour une distance de mise au point de 28 cm.

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Datacolor et X-Rite : trois nouveaux produits pour la gestion des couleurs

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Si la gestion des couleurs a été pendant très longtemps une technologie limitée au seul univers des graphistes, photograveurs et imprimeurs, elle est aujourd’hui solidement ancrée dans les pratiques des photographes numériques. La gestion des couleurs vise à afficher et reproduire fidèlement les couleurs d’une image.

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Lightroom 2.5 et Camera RAW 5.5

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Deux nouvelles versions viennent remplacer les versions existantes de Lightroom et Camera Raw. Lightroom 2.5 inaugure la prise en charge des boîtiers déjà ajoutés par la version bêta publique de Camera Raw (Nikon D300s, Nikon D3000 et Olympus E-P1 et) ainsi que celle du Panasonic DMC-GF1. Quant au Panasonic DMC-FZ35 qui porte en Europe la désignation DMC-FZ38, il sera pris en charge chez nous par la prochaine version du logiciel.

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Le magazine Eyrolles
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Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !