Questions Photo

En librairie : Profession photographe indépendant – 2e éd.

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  • Si vous travaillez sur film négatif et que le client vous le réclame, vous devez refuser. Même en couleurs, un tirage reste une interprétation du négatif que seul l’auteur peut valider (respect du droit moral). C’est d’après ce tirage que sera fait le scan. Ce tirage deviendra l’orignal de l‘œuvre : numérotez-le et signez-le, cela évitera les conflits ultérieurs. À plus forte raison, si vous travaillez en noir et blanc, l’interprétation de votre négatif fait partie intégrante de votre création, et vous priver de cette possibilité est une atteinte au droit moral.
  • Si vous travaillez sur film inversible, le film est l’original. Vous pouvez le confier au client qui devra vous le rendre après utilisation (demande souvent impossible à formuler dans le cas des œuvres de commande) ou vous fournissez des duplicatas (situation improbable aussi dans le cas des œuvres de commande).
  • En numérique, la situation protège davantage les auteurs, même si les piratages sont plus fréquents et plus simples à faire. Il s’agit néanmoins de contrefaçons, passibles de poursuites. Les fichiers d’acquisitions numériques possèdent un numéro lié au capteur (première identification). Si vous livrez un fichier numérique, prenez la précaution d’y inclure les informations EXIF relatives à l’auteur (votre copyright), au lieu, aux conditions d’utilisation, etc. Ensuite, si cela ne nuit pas à l’intégrité de votre œuvre, livrez un format légèrement réduit à votre client. En cas de conflit, il sera ainsi plus facile de prouver que vous en êtes l’auteur, puisque votre image sera toujours plus grande que celle diffusée, même si tous les identifiants ont disparu. Si le diffuseur ne tient pas compte des informations, et fait disparaître ou modifie les métadonnées, cela constitue aussi une contrefaçon.

En résumé, en argentique, la matrice originale permettant la diffusion peut être un film inversible ou un tirage fait par l’auteur ou sous son contrôle. Le négatif est plus précieux, car il permet d’accéder au tirage original dont seul l’auteur peut interpréter le traitement.

En numérique, c’est le fichier natif d’acquisition (format RAW) ou le fichier incluant tous les calques dans les cas de montages, ou encore le fichier d’origine remis au client par le photographe, qui constitue la matrice originale.

S’il est quasiment impossible de se protéger contre tous les piratages, il est toutefois possible de limiter les contrefaçons en renseignant au maximum les métadonnées, cela permet d‘éviter celles qui sont exécutées par ignorance du nom de l’auteur, tout simplement parce que ce dernier ne l’a pas indiqué.

Cet article est extrait de “Profession photographe indépendant” – 2e édition. Le livre de Eric Delamarre est disponible en librairie (ISBN : 978-2-212-67338-8).

Maîtriser le Canon EOS 60D : comprendre et gérer l’exposition

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Trois paramètres interdépendants
Concrètement, gérer l’exposition (au sens large) implique donc non seulement de doser la quantité de lumière qui atteint le capteur (grâce au réglage du temps de pose et de l’ouverture du diaphragme), mais aussi l’intensité de la réaction qu’elle va provoquer sur ce dernier (??via?? le réglage de sensibilité). Adapter ces trois paramètres aux conditions de lumière permettra ainsi d’obtenir, dès la prise de vue, une image ni trop claire, ni trop dense.

La sensibilité
Elle marque en quelque sorte l’intensité de la réponse du capteur à la lumière. Exactement comme en photo argentique où, plus un film est sensible, plus il “noircit” vite quand on l’expose à une quantité de lumière donnée, le capteur aura une réponse d’autant plus intense (en réalité d’autant plus amplifiée) que la sensibilité est élevée.

La sensibilité est normalisée selon une échelle dite “échelle de sensibilité ISO”, définie de sorte qu’à chaque doublement de l’intensité de la réponse du capteur, la valeur normalisée soit elle aussi multipliée par deux selon la progression suivante :

50 > 100 > 200 > 400 > 800 > 1 600 > 3 200 > 6 400, etc.

Ainsi, toutes choses demeurant égales par ailleurs, l’intensité de la réponse du capteur est-elle le double à 400 ISO de ce qu’elle est à 200 ISO, mais quatre fois moindre qu’à 1600 ISO. Inversement, pour produire une même réaction, le capteur aura besoin de moitié moins de lumière à 400 ISO qu’à 200, mais de quatre fois plus qu’à 1600 ISO.


Le réglage de sensibilité est affiché dans le viseur. En photo numérique, ce paramètre devient réellement une variable de prise de vue et autorise encore plus de souplesse dans le choix du temps de pose et de l’ouverture du diaphragme.

La plage de valeurs accessibles à un appareil est déterminée par la nature de son capteur et par l’électronique qui le pilote. Sur le 60D, elle s’étend de 100 à 6400 ISO (voire 12800 ISO si l’on active la Fonction personnalisée C.Fn I -3 Extension sensibilité ISO). On préférera une gestion manuelle du paramètre à l’automatisme que propose le boîtier. En effet, la logique est simple dans la mesure où la sensibilité est le plus souvent “dictée” par les conditions de lumière : si l’éclairage est abondant, on peut travailler avec une sensibilité faible et ne l’augmenter que si la lumière est moindre.

Le temps de pose
Il correspond au laps de temps pendant lequel l’obturateur reste ouvert. Autrement dit, le temps de pose établit la durée de l’insolation et, toutes choses demeurant égales par ailleurs, la quantité de lumière atteignant le capteur lui est directement proportionnelle. Son échelle de progression normalisée, en fractions de seconde, est la suivante :

1 > 1/2 > 1/4 > 1/8 > 1/15 > 1/30 > 1/60 > 1/125 > 1/250 > 1/500 > 1/1000, etc.

On constate aisément que chaque “saut” entre deux valeurs consécutives s’accompagne d’une progression d’un facteur 2 entre les durées (comme nous l’avons vu entre deux valeurs de sensibilité et allons le voir entre deux ouvertures du diaphragme consécutives).

L’étendue de l’échelle des temps de pose est une caractéristique du boîtier ; sur le 60D, elle s’étend de 30 s (plus la pose B en manuel) à 1/4000 s, sélectionnables par demi-valeur ou tiers de valeur, selon le paramétrage de la Fonction personnalisée C. Fn I -1 Paliers de réglage d’expo. (voir mode d’emploi page 252). Voilà pourquoi le viseur peut afficher des chiffres correspondant aux valeurs intermédiaires absentes de l’échelle normalisée (1/90 s par exemple, entre 1/60 s et 1/125 s).

Supports jet d’encre : quelques nouveautés provenant de Hahnemühle, Tecco et Rauch

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En jugeant de la cadence avec laquelle les papetiers introduisent de nouveaux supports jet d’encre, ce segment du marché photo ne semble pas connaître de crise. Bien au contraire, l’impression jet d’encre a de nouveau la côte : les ventes progressent de nouveau après avoir subi un ralentissement au cours des dernières années.

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Etalonnage d’écran : gare aux solutions économiques !

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Si la plupart des photographes s’accordent désormais sur la nécessité du calibrage de leur écran pour en normaliser les conditions d’affichage et caractériser la reproduction des couleurs, certains croient aveuglément à la pertinence dudit calibrage. Or, celui-ci contribue très souvent à produire des tirages trop sombres, et ce, même avec un outil réputé comme étant sérieux.

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Akvis HDR Factory : un nouveau logiciel HDR pour Windows et Mac

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Akvis, déjà éditeur de nombreux logiciels destinés aux photographes et graphistes, annonce un nouveau logiciel spécialisé. HDR Factory maîtrise à la fois la création d’une image HDR à partir d’une série d’images bracketées et le “toning” (tonemapping) d’une seule image, destinée à reproduire le rendu rehaussé d’une image HDR sans pour autant augmenter la plage dynamique.

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Quand Alsace rime avec Photo

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La photo n’est pas la passion des seuls Parisiens, de nombreuses manifestations en province le prouvent. L’est de la France est alors particulièrement bien doté de salons et festivals : citons le festival annuel de Montier-en-Der, véritable Mecque des photographes animaliers, et le Salon Photo de Riedisheim qui se déroule actuellement dans une banlieue de Mulhouse.

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Le magazine Eyrolles
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Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !