Questions Photo

X-Rite i1 Profiler : une nouvelle référence en matière d’étalonnage (première partie)

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Contenu du coffret

X-Rite livre i1Publish Pro dans une mallette noire à la fois sobre et élégante, destinée à ranger le spectrophotomètre i1 Pro ainsi que tous ses accessoires. Le compartiment principal permet de loger l’instrument de mesure, son câble de liaison USB, deux supports pour le fixer sur un écran ou en face d’un vidéoprojecteur ainsi que divers outils pour étalonner le spectrophotomètre (référent pour le point blanc), mesurer la lumière ambiante et des plages couleur. Dans le dos de la mallette, vous trouverez une tablette de guidage pour la lecture des chartes imprimées, un certificat attestant de la conformité de l’outil de mesure, le CD d’installation, deux guides de démarrage rapide et deux mires. La première, ColorChecker Proof, sert à comparer les couleurs d’une impression aux couleurs de référence d’une mire ColorChecker à 24 plages et la seconde à créer des profils DNG pour Lightroom et Camera Raw, moyennant une version miniature de la mire ColorChecker Classic et le logiciel ColorChecker Passport.

Installation

L’utilitaire d’installation vous propose d’installer quatre composantes : XRite Device Services (qui gère la communication entre l’application, le système d’exploitation et l’outil de mesure), i1Profiler, ColorChecker Passport et Pantone Color Manager. À noter que les logiciels installés nécessitent pas moins de 624 Mo d’espace, ce qui est plutôt important compte tenu de leurs caractéristiques. Contrairement à ProfileMaker et i1 Match qui proposent une prise en charge de nombreux instruments de mesure (25 pour ProfileMaker 5…), i1Profiler ne reconnaît ni ColorMunki ni i1 Display 2 et le bilan n’est guère meilleur pour des outils plus anciens et/ou ceux provenant d’autres fabricants. Pour l’instant, le spectrophotomètre i1 Pro est le seul instrument de mesure admis pour calibrer l’écran et pour créer des profils d’imprimante – c’est un parti pris étrange car les colorimètres sont réputés comme étant plus sensibles dans les basses lumières, occasionnant un profil d‘écran au rendu plus nuancé (en revanche, les spectrophotomètres sont meilleurs dans les hautes lumières).



L’interface utilisateur emprunte certains éléments aux autres applications de X-Rite sans pour autant les copier : les couleurs sombres “à la Lightroom” rappellent ainsi ColorMunki Photo, les flèches de navigation i1 Match. Selon le mode utilisateur, De base ou Avancé, le panneau de gauche affiche soit des boutons pour choisir parmi trois flux de travail différents (Caractérisation d’écran, Caractérisation de projecteur ou Caractérisation d’imprimante), soit trois menus détaillant les différentes étapes et options des flux de travail cités. Un raccourci et deux icônes situées au bas du panneau de gauche permettent d’accéder aux procédures préalablement enregistrées, à l’affichage Plein écran et à l’écran d’accueil du logiciel. Le type de licence s’affiche dans la partie inférieure droite de l’écran, mais uniquement après avoir connecté le spectrophotomètre. Une rangée de six icônes renseigne alors sur les modules activés : caractérisation d’écran, validation de profil écran, caractérisation de vidéoprojecteur, création de profils RVB et/ou CMJN et validation de profils d’imprimante. Suivant la licence choisie, certaines options ne sont pas disponibles et le logiciel vous en avertit par un point d’interrogation rouge. Une licence de type Basic autorise ainsi uniquement les modules pour caractériser l’écran et valider des profils d’écran et d’imprimante, une licence Photo toutes les options sauf la création de profils CMJN.



A l’ouverture, le logiciel paraît étrangement vide, mais les fonctions principales existent bel et bien.

Noir et blanc : créer une ambiance

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Le photographe qui intègre des plans flous dans ses images noir et blanc augmente la part de mystère qui entoure son sujet et ouvre la porte à la subjectivité et à l’imagination du spectateur. Ce dernier pourra décider de donner telle ou telle signification, plus personnelle, à la part d’inconnu qui entre dans la composition de l’image.
La photo qui suit présente le bord d’un étang photographié avec très peu de profondeur de champ. La disparition du vert et du bleu transforme l’image. Les herbes deviennent des traits, le reflet sur l’eau des soleils lointains. L’emploi du noir et blanc et du flou fait subir un changement d‘échelle radical au sujet ; d’une photo champêtre, on passe à l‘évocation d’un microcosme.


Herbes transformées en microcosme.

L’emploi du flou en photographie ne se limite cependant pas à la seule suggestion d’ambiances indéterminées. Lorsque l’on manie la profondeur de champ de manière à créer des zones nettes et floues pertinentes par rapport au sujet, cette confrontation produit du contraste mais aussi une sensation de profondeur dans l’image. Alors que la perspective creuse virtuellement l’espace grâce à un jeu de fuyantes (voir photo ci-dessous), le contraste entre un plan flou et un plan net se rapproche davantage de ce que l’on peut percevoir, presque physiquement, quand on est dans un espace occupé par des objets plus ou moins proches. En effet, lorsqu’un objet est très proche, il entre dans notre espace intime et devient une simple présence au moment où nous nous mettons à fixer un autre objet situé juste derrière.


Perspective et lignes de fuite. Les côtés du chemin se rejoignent au centre de la photo : cette prise de vue utilise les lois de la perspective pour suggérer la profondeur.

Dans une photographie, un flou sur le premier plan recrée l’impression que ce dernier est vraiment très proche du spectateur (voir les deux photos ci-dessous), comme l‘épaule et la nuque d’une personne debout devant nous dans une foule, par-dessus lesquelles on regarderait un spectacle, et qui nous servent de repère pour juger de la distance à laquelle il se trouve.



Ici, c’est le flou qui suggère la profondeur. Nous n’avons pas pour autant l’impression de maîtriser visuellement l’espace montré. Il s’agit davantage d’une vision subjective et partielle.

Canon EF 28-70 mm f/3,5-4,5 II : peut-on cuisiner dans d’aussi vieux pots ?

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Réalisation optique et mécanique

Pour la construction mécanique, partagée par les deux versions de l’objectif, le bilan est assez mitigé. Certes, l’objectif arbore une solide baïonnette en métal et des matériaux en plastique de bon aloi, mais la fluidité des bagues est tout sauf exceptionnelle : la bague de zoom possède un point dur autour de 50 mm et la bague de mise au point n’est pas moins râpeuse que celles de ses confrères de la première série EOS dont certains sont toujours commercialisés à ce jour (EF 24 mm f/2, 8, 28 mm f 2,8, 35 mm f/2, 50 mm f/2, 5 Compact Macro et 135 mm f/2, 8 Softfocus). Tout comme eux, l’objectif incorpore un moteur AFD (arc form drive) de première génération, d’une sonorité déconcertante. Que ce soit en mode automatique ou en manuel, la mise au point est peu confortable, mais elle bénéficie tout de même d’une précision et d’une rapidité convenable, même lorsque l’objectif est associé à un boîtier récent (EOS 5D Mark II). Le passage entre les deux modes s’effectue par un interrupteur.



La baïonnette est en métal

Au même titre que l’EF 28-80 mm f/3, 5-5, 6 USM de la même époque, l’EF 28-70 mm f/3, 5-4, 5 II souffre d’un défaut fâcheux qui rend l’utilisation des filtres et du bouchon d’objectif très délicate : le filetage se trouve à l’avant d’un fut d’objectif qui évolue à l’intérieur d’un autre. Suivant la focale et la mise au point, la bague du filtre adapté devient inaccessible, gênant l’utilisation d’un filtre polarisant. Qui plus est, certains bouchons d’objectif se détachent, éjectés par l’action du fut intérieur. Il s’agit d’une drôle de conception. Bien heureusement, le pare-soleil (EW-68 A) se greffe sur une petite rainure, située sur le fût extérieur. Acheté à part, il m’a coûté en revanche plus cher que l’ensemble appareil et objectif…



Le pare-soleil se greffe directement sur le fût externe

À sa sortie, l’EF 28-70 mm f/3, 5-4, 5 était une des rares optiques à intégrer un élément asphérique moulé. Dans certaines conditions d’éclairage, il est même possible d’en apercevoir les cercles concentriques, trahissant l’usinage particulier de la lentille.

AF-S Nikkor 50 mm f/1.8G : annonce officielle

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Alors que Canon semble snober les photographes à budget plus modeste, privilégiant la sortie de cailloux « L », plus onéreux les uns que les autres, Nikon semble avoir choisi une programmation moins élitiste pour le renouvellement de sa gamme d’objectifs. Ainsi, l’AF-S Nikkor 50 mm f/1.4G aura très bientôt un petit frère, un tantinet moins lumineux, mais tout de même très alléchant par ses caractéristiques techniques.

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Le magazine Eyrolles
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