Questions Photo

Distagon 2,8/15 mm : un monument reinventé

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Qui se souvient encore du Distagon 15 mm f/,5 des années 1970, fabriqué pour les montures Contax et Rollei et repris par Leica et Pentax ? Carl Zeiss vient d’en présenter un successeur, proposé aux possesseurs de boitiers Canon et Nikon et doté d’une luminosité accrue. Tout comme l’ancêtre, le Distagon 2,8/15 mm est plutôt lourd et onéreux : avec 110°, 15 lentilles, 800 g et 2600 euros, le caillou n’est pas destiné à tous les sacs photo.

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Comment photographier le verre ?

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Déterminer la distance entre l’écran diffuseur et la source primaire est une décision importante. Remarquez que dans la première photo ainsi réalisée (photo 2), la source est assez proche pour n’éclairer que le centre de l’écran diffuseur. Pour la photo 3, nous avons éloigné la source de l’écran. Toute la surface de l’écran étant maintenant illuminée, son reflet sur l’objet est lui-même plus large et plus homogène, mais nous préférons qu’il soit de moindre luminosité que les lignes claires qui définissent le contour des objets. Il faut éviter par ailleurs d’illuminer trop fortement toute la surface du diffuseur, lequel se reflèterait sur le verre sous la forme d’un rectangle aux bords nets, ce qui trahirait son origine artificielle.


Photo 3
Comparez les plus larges reflets de hautes lumières de cette image avec ceux de la photo 1. Ici, la source placée plus loin de l’écran diffuseur en illumine toute la surface, laquelle se reflète sur les objets.

Quelle que soit la position de la source, il est possible de conférer à l’image une atmosphère plus naturelle en collant des bandes de ruban adhésif opaque sur l’écran diffuseur. Son reflet sur le verre semble alors être issu d’une fenêtre (photo 4).


Photo 4
Ceci est une variante de l’éclairage précédent : des bandes adhésives noires collées sur l’écran diffuseur simulent le reflet d’une fenêtre.

Avant de continuer, remarquez que la ou les sources ne sont pas situées en arrière du sujet. Cet éclairage par l’avant permet de détailler un objet qui n’est pas en verre lisse, mais qui offre une structure en relief. Ce mode d’éclairage est utile dans le cas où la scène comprendrait également des objets non transparents.

L’éclairage du fond

Le principe de la technique fond sombre/lignes claires consiste à produire des images dans lesquelles l’arrière-plan est noir ou très dense, quelles que soient la tonalité et la nature du fond. Éclaircir le fond noir requiert l’emploi d’une source supplémentaire, qui soit indépendante des sources utilisées pour l’éclairage du verre. On peut utiliser une source de même intensité que celle qui illumine le verre. En effet, puisqu’elle est dirigée sur un fond noir qui absorbe beaucoup de lumière, celui-ci ne risque pas d’être surexposé. La photo 5 a été réalisée de cette manière ; vous pouvez voir que le fond est passé du noir au gris foncé et que la surface du verre est exempte de tout reflet indésirable.


Photo 5
Dans cette belle composition, une source supplémentaire éclaire la région centrale du fond noir, ce qui confère plus de profondeur à l’image.

Ce passage est extrait du livre Manuel d‘éclairage photo (2e édition), de Fil Hunter, Steven Biver et Paul Fuqua, traduit et adapté de l’anglais par René Bouillot, qui vient de paraître aux éditions Eyrolles, disponible sur eyrolles.com

Sony alpha 57 : un nouveau boîtier à miroir semi-translucide

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Sony n’est pas seulement le fabricant d’appareils photo le plus dynamique lorsqu’il s’agit de développer et de commercialiser de nouvelles technologies, mais aussi celui qui maintient et développe plusieurs gammes de boitiers en parallèle. L’alpha 57 (SLT-A57) vient de remplacer l’alpha 55 (SLT-A55) qui a été présenté il y a un an et demi.

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Le Sony NEX-7 peut-il remplacer un reflex en longue focale ?

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Le module autofocus commande directement les objectifs munis de moteurs intégrés de mise au point, comme les récents zooms pros Sony, ou commande le moteur actionnant l’autofocus mécanique des anciens modèles Sony et des objectifs compatibles à la norme Minolta autofocus ou Konica Minolta. Comme le miroir est fixe, il n’y a aucun mouvement parasite ni interruption de l’image, mais le mode de mise au point du NEX change : alors qu’avec un objectif en monture SEL directement prévu pour les hybrides Sony la mise au point se fait à ouverture réelle, avec un SAL pour reflex, et comme avec un reflex, la mise au point se fait à pleine ouverture et le diaphragme se ferme pour la prise de vue.


Vue fantôme de l’adaptateur LA-EA2 avec le module autofocus en bas de la chambre reflex à miroir fixe semi-transparent

Evidemment, un tel adaptateur augmente la taille du NEX-7, surtout quand on monte ensuite l’excellent zoom 70-400 mm qui cadrera donc de façon très puissante comme un 105-600 mm le ferait sur un 24 × 36 ; on peut noter qu’au siècle dernier il n’existait aucun zoom de cette puissance, et surtout de cette qualité d’image, pour les appareils argentiques du format historique. Les mesures de netteté effectuées avec un tel équipage démontrent que ce zoom est très performant sur le capteur 24 Mpix, avec une note de piqué variant selon les ouvertures de très bon à excellent pour les exigences les plus sévères, c’est-à-dire pour un format A2.


Le zoom 70-400 mm monté sur l’adaptateur LA-EA2 forme un ensemble très imposant et le NEX apparaît alors minuscule !

 


A 400 mm, le zoom 70-400 mm garde un niveau de performance élevé, suffisant pour des tirages A2 avec un excellent piqué

 

 

Canon 5D Mark III : une évolution bien sage

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Canon présente aujourd’hui avec l’EOS 5D Mark III un nouvel appareil réflex numérique 24 × 36 qui poursuit la lignée 5D en troisième génération. Parmi les grandes nouveautés, on trouve un capteur de 22 mégapixels, un système autofocus avec 61 collimateurs, une plage de sensibilité ISO étendue à 102.400 ISO et une gestion sans fil des flashs par radio.

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Livres photo : être édité ou s’autoéditer ?

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Se faire éditer
Examinons de plus près les deux scénarios. Se faire éditer, par un petit éditeur d’art ou par une grande maison d‘édition, implique de travailler avec un groupe de personnes chargées de faire de votre livre une réussite. Dans le meilleur des cas, ce travail d‘équipe se traduira par une expérience positive, entreprise avec des professionnels expérimentés, qui donneront corps à votre livre et le placeront rapidement entre les mains de milliers de lecteurs. Une chose est sûre, pour qu’un éditeur se lance dans la publication d’un projet, il faudra que celui-ci soit convaincu qu’il génèrera des revenus supérieurs aux coûts de production, et qu’il ait si possible un potentiel suffisant pour continuer à se vendre longtemps encore.

Le projet idéal portera sur un sujet pour lequel existe déjà un public identifié et, encore mieux, un public auquel l‘éditeur ait déjà vendu des ouvrages. Les clients existants achèteront plus volontiers d’autres ouvrages sur un sujet qui les intéresse déjà, ou d’un éditeur qu’ils connaissent et auquel ils font confiance. Si un éditeur n’est pas convaincu que votre œuvre et votre nom seuls parviendront à vendre des milliers d’exemplaires, il prendra votre projet plus au sérieux si un spécialiste du domaine apporte sa caution à l’ouvrage sous la forme d’un texte. Autrement dit, à moins d‘être déjà considéré comme un auteur “maison”, votre projet sera jugé à l’aune de son sujet et de la réputation du ou des auteurs qui y contribueront.

Une fois publié, il vous faudra attirer l’attention du département marketing et du service de presse pour vous démarquer des autres parutions maison et donner un maximum de chance à votre ouvrage d‘être “bien” promu. Les petites maisons d‘édition couvrent généralement des domaines plus spécialisés et s’adressent à une clientèle à la fois plus prévisible et plus fidèle, gagnée au fil des ans. Même si ce public ne vous connaît pas, mais que votre style, votre procédé, ou votre sujet cadre avec la niche occupée par cet éditeur, celui-ci appréciera la valeur apportée par votre livre. Les budgets marketing au sein d’une même maison varient d’un titre à l’autre. La plupart des maisons d‘édition, grandes ou moyennes, lanceront un plan marketing standard, comprenant la parution de publicités dans les magazines et les revues concernées, ainsi que l’envoi d’exemplaires de presse et l’organisation de séances de signature.

Du point de vue créatif, les grandes et moyennes maisons d‘édition disposeront d’un ou plusieurs maquettistes en interne travaillant sur plusieurs titres à la fois, ce qui rendra peu probable, voire impossible, l’organisation de longues séances de travail en commun. Cela pourrait vous inquiéter, jusqu’au moment où vous comprendrez que la conception de livres est leur métier, et qu’ils le font de façon courante. N’oubliez pas que votre éditeur supervise le travail du graphiste et qu’il a aussi en tête le succès de l’ouvrage ; faites-lui confiance et restez ouvert à ses propositions. Dans de rares cas, on vous laissera peut-être la possibilité de travailler avec le graphiste de votre choix, qui vous fournira le niveau d’attention et la qualité que vous réclamerez, mais c’est probablement vous qui devrez supporter le coût de la conception graphique, ou au moins en partie.

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !