Questions Photo

Photographie de concert : l’exposition

L’éclairage de concert s’étend normalement sur une plage dynamique extrême, allant des ombres noir foncé aux hautes lumières brûlées, comme sur ce cliché
du guitariste Ryan Hahn des Local Natives. Photo prise avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon Nikkor 28-70 mm f/2,8D à 50 mm (220 ISO, 1/125 s à f/2,8, mesure Spot à -0,3 IL).

La vitesse d’obturation

L’utilisation d’une vitesse d’obturation lente m’a permis de figer Zach Blair, guitariste de Rise Against, au moment où il sautait. Photo prise avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon Nikkor 28-70 mm f/2,8D à 52 mm (1 400 ISO, 1/200 s à f/2,8, mesure Spot).

La vitesse d’obturation, exprimée en secondes, correspond tout simplement au temps durant lequel le capteur est exposé à la lumière. La plupart des appareils photo permettent de la contrôler de 30 s (très lent) jusqu’à 1/8 000 s (très rapide), et de la modifier par incréments de 1/3 IL.

Écriture des valeurs

Les vitesses d’obturation les plus fréquemment utilisées sont inférieures à la seconde. On emploie donc des fractions de seconde même si les boîtiers affichent des nombres entiers pour plus de clarté : par exemple, 1/125 s apparaît sous la forme « 125 » dans le viseur. Lorsque les vitesses d’obturation dépassent la seconde, elles sont alors indiquées par le symbole des secondes «  » » : par exemple, 8 s s’écrit « 8″ ».

Incidence sur le mouvement

Ce paramètre permet de contrôler l’effet du mouvement sur vos photos :

  • les réglages les plus rapides (1/125 s à 1/8 000 s) figent le mouvement ;
  • les réglages les plus lents (30 s à 1/15 s) créent un flou ;
  • les vitesses intermédiaires (1/30 s à 1/60 s) peuvent générer un léger flou pour les sujets qui se déplacent rapidement, ou les faire apparaître plus nets lorsqu’ils bougent lentement.

En photo de concert, il est préférable de privilégier les vitesses plus rapides. En général, environ 1/125 s convient à la plupart des prises de vue avec un grand-angle ou un téléobjectif court. Avec des téléobjectifs plus longs, mieux vaut appliquer la loi de réciprocité ) pour déterminer la vitesse d’obturation.

La vitesse d’obturation lente a donné plus de mouvement à cette image, sur laquelle le guitariste et chanteur de Franz Ferdinand, Alex Kapranos, effectue un petit saut. Photo prise avec un Nikon D700 équipé d’un objectif Nikon 14-24 mm f/2,8G à 15 mm (3 200 ISO, 1/30 s à f/2,8, mesure Spot).

Si vous désirez donner du mouvement à votre image pour signifier une impression d’action, il faut dans ce cas sélectionner une vitesse d’obturation plus lente. L’idée ici n’est pas de rendre l’ensemble flou, mais bien de mettre en valeur un aspect de la scène. Par exemple, l’un des effets les plus fréquemment recherchés en photo de concert est celui du guitariste relativement immobile dont la main gratte les cordes de son instrument. Le résultat obtenu est une image nette du guitariste dont la main rendue floue confère un sentiment de mouvement et d’action.

En général, je n’utilise pas de vitesse d’obturation lente tant que je ne suis pas sûr d’avoir pris toutes les images dont j’avais besoin. 

 

Réaliser la couverture d’un livre de photos de mariage avec Lightroom

LivrePhotoMariage

 

Création d'un modèle d'impression dans Lightroom

Je crée le modèle d’impression « Carré 30×30 Blurb ». (Je pourrai bien sûr le réutiliser pour d’autres livres.)

J’ai choisi pour ce livre de photos (dans les « Préférences de mise en forme » du menu Livres) un grand format carré de 30 × 30 cm. En effet, les photos de Franck Ehret ont un style bien particulier, elles se démarquent des nombreuses photographies de mariages habituelles, les images sont dynamiques, certaines très colorées, d’autres au contraire plus rétros. Ce style mérite un format de livre original, je vais donc créer un fichier de 30 × 30 cm afin de couvrir toute la surface de la première de couverture.

3. Dans le menu Impression, je choisis l’option « Nouveau modèle » que je nomme « Carré 30×30 Blurb ». Dans le panneau de gauche, tout en bas, je clique sur « Mise en page ». Sous « Taille du papier », je choisis « Gérer les tailles personnalisées ». Je crée une nouvelle taille (signe « + » en bas, à gauche), que je nomme aussi « Carré 30×30 Blurb ». Lorsque je valide, le nouveau modèle apparaît au centre de la fenêtre.

4. J’intègre deux cellules de photos verticales : dans le panneau de droite, sous « Cellules », j’insère deux cellules au format 10 × 15 cm – je pourrai ajuster la taille ultérieurement si nécessaire. Je coche la case « Verrouiller sur le rapport L/H de la photo ». Grâce à un glisser/déposer, je déplace les photos vers ces cellules, celle de la mariée à gauche, celle du marié à droite.

 

Couleur de la bordure

Pour la bordure de l’image, je rentre le code couleur relevé dans le module Développement.

5. J’insère une bordure : les photos ayant un fond clair, je décide d’ajouter une bordure pour fermer les images et les couper de l’arrière-plan. Dans le panneau « Paramètres d’image », je coche la case « Contour interne » et choisis une largeur de 1,8 pt. Une couleur de cadre trop contrastée ne me semble pas appropriée ; pour trouver une teinte plus douce, qui soit dans les tons des photos, je vais utiliser une des couleurs de l’image. Dans le panneau « Réglages de base » du module Développement, je sélectionne la pipette et la déplace sur une partie foncée de l’image; je note le code couleur qui apparaît en bas de la fenêtre flottante (RVB). De retour dans le module Impression, je rentre ce code dans le panneau « Paramètres d’image », dans le rectangle couleur à droite de « Contour interne ».

6. Je modifie la couleur de fond : les deux images ayant un traitement sépia, une couleur de fond blanche ne me semble pas esthétique. Je vais privilégier une couleur crème. À nouveau, je sélectionne une zone claire dans le module Développement, toujours grâce à la pipette, et note son code couleur. Dans le panneau Page, je coche « Couleurs d’arrière-plan de la page » et clique dans le petit rectangle à droite. J’y saisis ce code.

 

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Créez vos livres photo avec Lightroom : la disposition automatique

Créez vos livres photo avec Lightroom

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Créer un paramètre prédéfini à disposition fixe

Pour créer un paramètre prédéfini à disposition fixe, allez dans l’éditeur, puis, dans la page de gauche ou de droite – ou même dans les deux –, choisissez un modèle de page. Dans le menu « Zoom photos vers », sélectionnez l’une des deux options, Ajuster ou Remplir, qui vont agir sur la manière de remplir une cellule image. [NdE : ces options et leurs propriétés sont abordées en détail dans le chapitre 1 du livre.]

Sélection de modèles de page dans l’éditeur des paramètres prédéfinis de disposition.

Sélection de modèles de page dans l’éditeur des paramètres prédéfinis de disposition.

 

L’option « Correspondance bords larges », lorsqu’elle est activée, force des images de rapport largeur/hauteur différent à adopter la même dimension pour leur côté le plus large, spécialement si vous avez choisi « Ajuster » dans le menu « Zoom photos vers ». Cela permet d’obtenir une mise en page plus propre et cohérente.

L’option « Correspondance bords larges » désactivée (en haut) et activée (en bas).

 

L’option « Ajouter des légendes de photo » automatise l’incorporation de légendes : vous pouvez les aligner avec la photo et utiliser un paramètre prédéfini de style de texte. [NdE : ce paramètre est traité dans le chapitre 8 du livre.]

 

 

Concevoir son livre de photographie : sélectionner ses images

Les tirages permettent d’avoir une bonne lisibilité des images et peuvent servir de base à la maquette papier.

Les tirages de lecture

Qu’ils soient réalisés à partir d’un négatif ou d’un fichier numérique, les tirages offrent une lecture optimale des images et rappellent de par leur support papier les pages d’un livre. Si, contrairement à la planche-contact, ils ne permettent pas une lecture chronologique des prises de vue, il est facile de les déplacer pour les comparer ou commencer à les réunir en possibles diptyques, triptyques ou autres assemblages. Bien évidemment, ne travaillez pas à partir de tirages grand format que vous auriez pu faire réaliser pour une exposition. Votre jeu de tirages doit rester maniable. J’ai pris pour habitude de réaliser mes tirages de lecture dans des formats allant du 13 × 18 cm au 18 × 24 cm. Ces dimensions permettent de les rassembler sur une grande table ou au sol et de tourner autour. Une fois le travail de mise en pages engagé, ils se prêteront aisément à l’exercice de la photocopie sous différentes tailles afin de pouvoir les déplacer au sein de la maquette.

Les tirages permettent d’avoir une bonne lisibilité des images et peuvent servir de base à la maquette papier.

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !