Oser la photo rapprochée : les bases (première partie)
Publié le 14 août 2012 dans Articles et dossiers par Volker Gilbert
Facteur de grandissement
Le facteur de grandissement désigne la relation entre les dimensions réelles d’un sujet et celles réalisées sur le capteur. La plupart des objectifs macro courants sont à même de proposer des facteurs de 0,5 ou 1, c’est-à-dire un sujet qui mesure 1 cm fait 0,5 ou 1 cm sur le capteur. Pour atteindre des grandissements encore plus importants, vous pouvez choisir parmi les accessoires suivants : bague d’inversion, bague de couplage macro, bague allonge, soufflet macro, télé-convertisseur et/ou bonnette macro, le choix et vaste et adapté à des budgets plus ou moins serrés. Sachez aussi qu’il est possible d’adapter un objectif d’agrandisseur ou de dénicher sur le marché d’occasion un objectif spécialisé, conçu pour être utilisé avec un soufflet macro (Leitz Photar , Novoflex, Canon Macro, Minolta Micro Rokkor, Olympus Zuiko-Macro MB, etc.). Encore commercialisé et beaucoup plus facile à utiliser, l’astucieux et très performant Canon MP-E 65mm 1-5x Macro propose, quant à lui, des facteurs de grandissement qui varient entre 1 et 5 fois.
Pour tirer le portrait de cette minuscule sauterelle posant sur une rose, il a été nécessaire de dépasser le grandissement maximal proposé par l’objectif macro utilisé. Grâce à l’ajout d’une bague allonge de 25 mm, le grandissement est de 1, 25 fois. Afin de maximiser la profondeur de champ disponible, j’ai aligné le plan focal de l’appareil photo avec le sujet. Canon EOS 5D Mark II, Canon EF 100 mm f/2,8 Macro L IS USM, f/7 et 1/100 s à 800 ISO, +1,33 IL, bague allonge EF25. Lumière du jour.
Grandissement et coefficient de conversion
Les taux de grandissement cités plus haut se rapportent à un appareil dont la surface sensible, film ou capteur, est égale à 24 × 36 cm. Si vous adaptez un objectif “plein format” sur un appareil dont le capteur est de type APS-H (Canon 1D) ou APS-C/DX, il faut les multiplier par un facteur de 1,3, 1,5 ou 1,6. Les différents capteurs introduisent un recadrage plus ou moins prononcé : ainsi, plus les dimensions d’un capteur sont petites, plus un sujet parait grand sur le capteur (en utilisant le même objectif à sa distance de mise au point minimale). Parallèlement, on assiste aussi à une modification de l’angle de champ qui rétrécit en fonction du coefficient de conversion du capteur. Plusieurs fabricants proposent même des objectifs macro adaptés aux capteurs APS-C. Leur grandissement est alors calculé en tenant compte du coefficient de conversion et la focale et l’angle de champ de l’objectif sont proportionnellement plus petites, permettant une construction à la fois plus petite et plus légère. L’utilisation d’un objectif 24 × 36 sur un capteur APS-H et APS-C n’est pas toujours plus avantageuse : d’une part, la “focale résultante”, plus longue, ne se prête plus forcément aux sujets les plus courants et d’autre part, elle nécessite d’utiliser une vitesse d’obturation plus courte et/ou une sensibilité plus élevée pour compenser le risque de flou de bougé, plus important et rendant l’emploi à main levée de l’objectif plus délicat.
Pour photographier ce groupe de fourmis, gardiens d’un des entrées principales de leur habitat, il a fallu disposer d’un grandissement très important. Outre un objectif macro et une bague allonge, j’ai utilisé un Canon EOS 600D, dont le capteur fait ici figure de convertisseur, grâce au coefficient de conversion 1,6. Canon EOS 600D, Canon EF 100 mm f/2,8 Macro, f/11 et 1/200 s à 200 ISO, bague allonge EF25. Flashs Canon 550EX et Yongnuo YN-560, déclenchés à l’aide d’une télécommande radio et opérés en mode Manuel.
Merci pour ces conseils, je vais essayer d’en faire bon usage !
belle article et ces conseils sont bien affûter . merci