Nikon D60, petit mais bougrement efficace
Publié le 24 juin 2008 dans Articles et dossiers par Volker Gilbert
Certes, on pourrait nous accuser d’une trop grande complaisance à l’égard de Nikon, mais sachez qu’en ce moment, cela bouge beaucoup chez eux ! Après divers articles sur le D3, Capture NX2 et un nouvel objectif à décentrement, voici une appréciation plutôt sommaire d’un appareil sorti il y a quelques mois. Tout (ou presque) a été déjà dit ailleurs, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’écrire quelques lignes à propos de cet appareil, que J’ai eu le plaisir d’essayer pendant quelques jours.
Certes, on pourrait nous accuser d’une trop grande complaisance à l’égard de Nikon, mais sachez qu’en ce moment, cela bouge beaucoup chez eux ! Après divers articles sur le D3, Capture NX2 et un nouvel objectif à décentrement, voici une appréciation plutôt sommaire d’un appareil sorti il y a quelques mois. Tout (ou presque) a été déjà dit ailleurs, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’écrire quelques lignes à propos de cet appareil, que J’ai eu le plaisir d’essayer pendant quelques jours.
Anatomie
Au premier coup d’oeil, le Nikon D60 affirme son appartenance aux appareils reflex numériques d’entrée de gamme de la marque et arbore toute la signalétique Nikon : interrupteur de mise en marche, petit triangle rouge sur la poignée, disposition des boutons au dos de l’appareil et couronne de sélection pour les modes d’exposition, on comprend vite à qui avoir affaire – d’autant plus que le D60 reprend le châssis et la disposition des commandes des appareils D40 et D40x. Remplaçant du dernier, le Nikon D60 hérite du capteur CCD doté de 10 mégapixels qui a déjà fait ses preuves dans les appareils D80 et D200.
Si le D60 possède un tout petit gabarit, il n’est pas si léger qu’on imagine : avec 470g sans batterie, il dépasse l’Olympus E420 (370g) et s’approche du futur rival de chez Canon, l’EOS 1000D (500g). Cela dit, la compacité de l’appareil n’atteint pas celle, très attirante, des appareils Olympus et l’appareil n’est pas assez volumineux pour bien tenir en main. Avec des mains plutôt grandes, le petit doigt ne parvient plus à épouser les lignes de la poignée, bien que cette dernière soit bien dimensionnée. Je suis donc (pas pour la première fois…) gêné par les dimensions riquiqui de cet appareil, par ailleurs plutôt agréable à manipuler.
Mais revenons sur la disposition de principales commandes. Située près du versant droit du prisme, la couronne de sélection des modes d’exposition comprend le quatuor PSAM, communs à tous les appareils de la marque, et propose en prime un choix de programmes Résultat, optimisés pour des conditions de prise de vue bien spécifiques (Auto, Portrait, Paysage, Enfants, Sport, Gros plan, Portrait de nuit et Flash désactivé). Situés près de l’interrupteur de mise en marche, deux boutons permettent d’appliquer une compensation d’exposition (qui s’étend sur +/- 5 diaphragmes, incrémentée à 0,3 IL) ou d’activer le D – Lighting, algorithme intelligent pour mieux exploiter l’étendue dynamique de l’appareil. Il est assez surprenant que l’appareil autorise une variation aussi importante et qu’il n’en affiche que les deux premiers IL – il faut donc parfois agir sur la molette de manière acharnée et incontrôlée pour remettre l’exposition à zéro. Deux autres touches, placées sur le flanc droit de l’appareil, près de la baïonnette, contrôlent le flash intégré et la compensation d’exposition qui lui est dédié, le retardateur et/ou l’accès direct à un paramètre prédéfini.
Le Nikon D60 avec son objectif “standard”, le très bon 18-55 mm f/3.5-5.6 VR
L’écran arrière unique, qui sert aussi à l’affichage des paramètres de prise de vue, est d’une taille confortable, seule sa lisibilité pose parfois problème lorsque vous photographiez à l’extérieur. Avec une diagonale de 2,5 pouces et 230.000 pixels il est loin d’être aussi alléchant que les écrans de ses grands frères D 300 et D3, mais il possède un dispositif plutôt futé, situé en dessous de l’oculaire, qui éteint l’écran lorsque vous portez l’appareil à l’œil. Bordant le côté gauche de l’écran, une rangée de boutons à accès direct permettent de réafficher la ou les photos prises, d’afficher les options du menu, une aide contextuelle ou les paramètres de prise de vue. Lorsque vous affichez une image, les deux boutons inférieurs modifient le grossissement de l’aperçu et il est également possible d’afficher plusieurs vignettes (4 ou 9) à la fois. Un pad sélecteur de type « joystick » entourant un bouton de validation, un bouton de suppression et un autre pour bloquer respectivement la mise au point AF et le réglage d’exposition complètent une panoplie de commandes bien plus restreintes par rapport à ce qu’on trouve sur les boîtiers experts de la marque. Notez que l’appareil ne possède qu’une seule molette arrière pour modifier l’ouverture et la vitesse d’exposition. Cette pingrerie complique sérieusement certaines manœuvres pourtant très courantes : en réglage manuel, on modifie la vitesse d’obturation avec la molette arrière et le diaphragme avec la même molette, tout en appuyant sur la touche qui sert habituellement au correcteur d’exposition. Bien que cette fausse économie ait envahie tous les appareils reflex grand public, toutes marques confondues, je n’ai mal à m’y faire, car elle rend le réglage manuel particulièrement délicat. C’est d’autant plus dommage que l’appareil possède un mode de mesure Spot qui se marie particulièrement bien avec le réglage manuel de l’exposition.
Le Nikon D60 affiche les réglages de prise de vue sur l’afficheur LCD au dos de l’appareil. Bien que l’accès aux fonctions soit particulièrement agréable (notons l’excellente lisibilité des menus et le fait que l’affichage pivote automatiquement suivant l’orientation de l’appareil), il ne remplace pas les boutons d’accès direct dont bénéficient les appareils plus haut de gamme.
Trois modes d’affichage pour l‘écran LCD : paramètres de prise de vue, histogramme et menu
Pour modifier un paramètre (Balance des blancs, Format de fichier, Sensibilité ISO), il faut appuyer sur la touche Menu pour accéder aux réglages, puis aller au menu de prise de vue et faire défiler les options jusqu’au paramètre à modifier et sélectionner ensuite l’option souhaitée. Certes, l’appareil possède un bouton d’accès direct qui, lui, est paramétrable, mais ce bouton ne commande qu’une seule option à la fois !
Fort heureusement, toutes les commandes de l’appareil tombent parfaitement sous la main et il possède un viseur plutôt clair et agréable (compte tenu du prix de l’appareil..), même pour les porteurs de lunettes (dont je fais partie). Bien qu’il repose sur un pentamiroir, plus économique, le système de visée atteint tout de même une couverture égale à 95 % et un grossissement de 0,8x. Il affiche les trois capteurs du système de mise au point et une ribambelle d’informations plutôt complète : témoin de mise au point, choix du capteur AF, vitesse d’obturation et diaphragme, correction d’exposition, nombre de vues restantes sur la carte et dans la mémoire interne, témoin de l’automatisme de sensibilité – presque tout y est, bien que j’aurais souhaité de voir s’afficher le format d’enregistrement et la sensibilité ISO. Il est également possible d’afficher, en option, un télémètre électronique permettant de faire la mise au point manuelle avec un objectif adaptable mais partiellement incompatible (ce qui ne fonctionne malheureusement pas avec les objectifs Ai et Ai-S).
En ce qui concerne la mise au point automatique, le Nikon D60 est en effet uniquement compatible avec les seuls objectifs AF-S et avec certains objectifs compatibles plus récents. L’appareil ne possède ni moteur de mise au point intégré ni ergot pour entraîner les objectifs plus anciens (AF et AF-D). Conformément aux appareils plus anciens (Nikon D100, D70, D50…), le D60 ne conserve la mesure qu’avec les objectifs autofocus, les anciens objectifs à mise au point manuelle sont uniquement utilisables en mode manuel, sans pour autant bénéficier d’une mesure d’exposition. Le couple composé du D60 et de son objectif de base fonctionne honorablement bien pour ce qui est de la vitesse et précision de mise au point et ce malgré la faible luminosité de l’objectif et les trois malheureux capteurs alignés au centre du viseur. Manque de temps, je n’ai pas pu tester les performances de la mise au point AF pour des sujets mobiles ou avec un objectif plus lumineux…
Portrait sur le vif, pris avec un objectif 85 mm f/2 Nikkor Ai-S, mesure et mise au point manuelle
Si j’aurais bien aimé de disposer d’une mesure d’exposition avec mes trois vieux cailloux de type Ai-S, cette faiblesse est à relativiser car le D60 se destine à un public pour lequel la compatibilité avec les anciens objectifs est sans importance. En revanche, il est possible que certains utilisateurs d’appareils reflex un peu anciens soient séduits par les faibles dimensions et le prix très accessible de l’appareil : celui-ci demeure parfaitement utilisable avec des objectifs autofocus même anciens, il faut simplement effectuer la mise au point à la main. Le Nikon D60 est avec le D3 un des rares appareils de la marque à ne pas pouvoir afficher le quadrillage intégré au viseur – si jamais vous y avez gouté avant il sera difficile de vous en passer !
L’écran arrière est devenu l’unique centre de contrôle pour l’appareil : outre l’affichage des photos et l’accès aux menus de configuration, celui du Nikon D60 offre en prime l’affichage des différentes options pour la retouche. Oui, vous avez bien entendu, le Nikon D60 propose un développement en interne de vos photos, y compris des fichiers RAW. Le sous-menu Traitement NEF (Raw) du menu Retouche offre en effet plusieurs options pour modifier les principaux paramètres (Balance des blancs, Saturation, Contraste, Teinte, Matrice couleur) d’un fichier NEF et pour les appliquer à une copie au format JPEG.
Dissimulée sous une languette en caoutchouc, la connectique de l’appareil est très basique : une seule prise de type mini jack pour raccorder l’appareil à la télé, une prise de type USB 2.0 pour le lier à l’ordinateur. Ne cherchez pas la prise pour le déclencheur souple ou celle destinée à accueillir le câble d’un flash de studio – les deux ont simplement été oubliées !
Si elles demeurent très répandues dans les appareils plus haut de gamme, les cartes CompactFlash ont cédé leur place aux cartes SD/SDHC dans les appareils d’entrée de gamme. Les fabricants les adorent pour leur petite taille et leur contrôleur intégré qui leur procure des performances un peu plus élevées en lecture et en à l’écriture. Ces derniers temps, elles sont également proposées à des tarifs inférieurs à ceux pratiqués pour les cartes CompactFlash – bref, le futur leur appartient. Sur le Nikon D60, j’ai trouvé la trappe du compartiment pour carte mémoire un peu légère – elle s’ouvre très facilement et bien que vous ne pouvez perdre la carte, il est possible d’endommager le mécanisme de fermeture pour la trappe qui est assez fragile. Pour l’alimentation, le D60 utilise un accu Lithium-Ion (EN-EL9) aussi compact que léger et doté d’une capacité plutôt moyenne de 1000 mAh à 7.4 V (7.4 Wh). Le chargeur MH-23 nécessite environ 90 minutes pour une charge complète et l’accu autorise une autonomie d’environ 400 photos.
Le boitier reprenant les traits du D40x, j’ai pu trouvé un Grip D40 pour mon D60. Il est vrai que la prise en main est bien meilleur. Pour le moment, j’en suis ravi. Je lui ai acheté un Sigma 120-400 APO HSM car malheureusement, le boitier n’a pas de moteur AF interne (contrairement au D80), donc pas de possibilité de monter d’objectifs AF-G ou autre comme j’avais. La mise au point auto ne se fait pas, faute de moteur AF dans l’objectif.
Excepté cela, RAS!
accompagné d’un bonne équipement le D60 ravira le photographe en herbe et l’accompagnera tout au long de son évolution.
Pour débuter c’est surement l’un des meilleurs
Bonjour et merci de ces précieux renseignement car je viens d’acquérir un nikon D60 et et vos indication me sont précieuses merci
Bonjour. Je posséde un Nikon D60 avec objectif 18-55 AF-S. Je veux acheter un 18-200mm Tamron Di II VC mais je n’arrive pas à comprendre si cet objectif est compatible avec mon D.60 ou non. Merci de bien vouloir m’éclairer.