Nik HDR Efex Pro : le HDR pour les photographes
Publié le 20 février 2011 dans Articles et dossiers par Volker Gilbert
Réglages
Alors que les logiciels HDR n’adhèrent pas toujours à la même logique que les logiciels d’image en ce qui concerne leurs outils de correction, ceux de HDR Efex Pro sont particulièrement faciles à assimiler : hormis des curseurs pour contrôler l’exposition, le contraste, la saturation des couleurs et l’écrêtage des hauts lumières (Blancs) et tons foncés (Noirs), le logiciel possède aussi deux curseurs déjà connus des utilisateurs des logiciels de la suite Nik : Structure et Chaleur, agissant sur le contraste local et la balance des couleurs. Le curseur Compression des tons intervient sur la compression des tonalités extrêmes : déplacez-le à gauche pour pousser les hautes lumières et tons foncés vers l’écrêtage, à droite pour les rapprocher des tons moyens. Le menu déroulant Méthode HDR permet de choisir un parmi une vingtaine d’opérateurs de tonemapping, le curseur Intensité de la méthode de définir l’ampleur de la répartition des tonalités : plus son réglage est important, plus l’image paraîtra artificielle et plus les artéfacts de la compression HDR (bruit, halos, inversion des tonalités) se manifesteront. Proche de l’action des curseurs Récupération et Lumière d’appoint de Camera Raw et Lightroom, ce paramètre comprime les tonalités. Les tons foncés sont ainsi éclaircies et les hautes lumières atténuées. Si vous privilégiez un traitement HDR discret, veillez à conserver une valeur inférieure ou égale à 50 %. En revanche, pour un rendu HDR de type Flickr, n’hésitez pas à l’augmenter davantage.
De manière générale, le réglage par défaut de Nik Color Efex Pro produit une image plutôt claire et les hautes lumières manquent régulièrement de la matière. Déplacez le curseur Blancs vers la gauche pour réduire l’écrêtage, puis jouez sur le curseur Exposition pour rééquilibrer les tons moyens. À noter que le curseur Blancs n’offre qu’une marge de manœuvre plutôt limitée : les hautes lumières ont souvent une fâcheuse tendance à adopter un teint grisâtre lorsque la correction est importante.
Les points de contrôle U-Point sont d’une efficacité diabolique lorsqu’il s’agit d’intervenir sur la tonalité et les couleurs de certaines parties d’une image. Cliquez sur Ajouter point de contrôle, puis sur l’aperçu pour ajouter un point de contrôle et ensuite sur les poignées d’ajustement pour modifier le périmètre d’intervention (les U-Point se basent sur la couleur du point d’échantillonnage) et les paramètres de correction. Par défaut, le logiciel affiche les paramètres Exposition, Contraste et Saturation, mais il suffit de cliquer sur la petite flèche située au bas du U-Point pour faire apparaître les autres : Structure, Noirs, Blancs, Chaleur et Intensité de la méthode. Cliquez sur Dupliquer (raccourci Alt/Option) pour créer un deuxième point de contrôle avec les mêmes paramètres, sur Supprimer (raccourci Suppr) pour effacer le point de contrôle sélectionné. En cliquant sur Afficher/masquer la sélection pour tous les points de contrôle, l’aperçu basculera en mode Masque, les parties affectées par les corrections des U-Point s’afficheront alors en blanc, les parties non affectées en noir. Le paramètre IM (Intensité de la méthode) est plus utile qu’il n’y paraît : diminuez sa valeur pour réduire le bruit dans un ciel ou pour atténuer l’effet HDR de manière locale.
Réglages sélectifs en mode Standard…
..et en mode Masque.
Le menu Réglages de finition comporte deux outils. L’outil Vignette permet de créer un effet de vignette aux bords d’une image, grâce à quatre curseurs qui interviennent respectivement sur l’ampleur de la correction (obscurcissement ou éclaircissement des bords), sur sa progressivité (Transition), son diamètre (Taille) et sa forme (cercle ou rectangle). Le bouton Placer centre permet de déplacer le centre de l’effet et le menu déroulant Vignette propose plusieurs paramètres prédéfinis qu’il convient de modifier pour davantage de souplesse.
Quant à l’outil Niveaux et Courbes, il propose d’intervenir sur la couche composite ou, séparément, sur les trois couches couleur pour modifier l’équilibre des couleurs. Là encore, un menu déroulant donne accès à différents paramètres prédéfinis.
Au bas du panneau de droite se trouve une petite fenêtre, permettant d’alterner entre l’affichage d’une partie de l’image (grossi à 100 %) et celui de l’histogramme. J’aurais souhaité d’avoir un contrôle plus précis de l’écrêtage, notamment de celui affectant les hautes lumières, mais d’une part l’histogramme est trop petit et de l’autre, HDR Efex Pro ne propose pas de témoin d’écrêtage — dommage !
Bonjour Gilbert
Il est vrai que dématricer avant améliore les rendus mais il faut signaler que HDR EFEX PRO accepte tout de même de prendre les RAW et pas seulement du TIF ou du JPG.
Pour ce qui est de la vitesse, en ouvrant l’application seule (elle peut fonctionner sans être lancée en tant que plugin) tu gagneras en rapidité. C’est d’ailleurs ainsi que je la présentais au salon si tu te souviens 😉
Amicalement
Pascal
@couleur-icc : HDR Efex Pro ne traite pas les fichiers RAW, mais il délègue à Camera Raw, Aperture ou Lightroom le développement, désolé sur ce point les webinars officiels de Nik disent la même chose 😉 Quant à la version standalone, oui, tu as raison, mais je pense que la plupart des utilisateurs passeront par le plug-in, c’est plus pratique tout de même de passer par son gestionnaire de fichiers ou de son catalogueur. Amitiés Volker
Bonjour Volker
Bah il y a peut être à un moment un travail délégué mais sous Photoshop tu n’as a aucun moment un ACR qui se lance (en tous les cas invisible et cela sur une machine très peu véloce). Je te joins deux captures : http://minilien.fr/a0kqlp
L’important est de toute façon le résultat et sur ce point je te rejoint qu’il est meilleur si on sort déjà un TIF propre 16 bits et qu’on donne à manger sa série à HDR EFEX PRO. Par contre passer en plugin pompe trop en ressource (enfin je trouve) et travailler en Standalone permet de ne pas sortit une bombe nucléaire pour tuer une mouche 😉 Après chacun pratique comme il veut 😉
Amicalement
Pascal
@COULEUR-ICC : j’ai vérifié, HDR Efex Pro utilise le moteur de Camera Raw pour convertir les RAW (il suffit de changer les paramètres de développement pour s’en apercevoir…) et ce, sans, le lancer, le processus s’exécutant en catimini. Tu as raison, chacun possède ses propres habitudes de travail, cela dit, même en mode indépendant, HDR Efex Pro est plus lent que Photomatix Pro et la plupart des autres logiciels HDR . Amicalement Volker
@Volker
Merci de ton retour. Comme nous sommes en train de le dire cela dépend donc des habitudes de travail de chacun. Maintenant, pour moi, seul le résultat compte sur ce point je trouve que le soft de NIK s’en sort plus que bien contrairement à d’autres produits dont le résultat transpire trop rapidement la HDR. Mais ce n’est que mon avis 😉
@COULEUR-ICC : tu as raison, la vraie force du logiciel est de produire des rendus réalistes et, ce, plus facilement que d’autres logiciels dédiés. Moi non plus, je n’aime guère les rendus impressionnistes ou surréalistes que l’on trouve sur certains sites communautaires. Le HDR est une technique et non pas un style et ceux qui l’utilisent pour recycler leurs photos ratées n’ont rien compris 😉
Je confirme, HDR Efex Pro « communique » avec ACR lorsqu’on sélectionne, au départ, des fichiers Raw.
Par contre, quand on part de Lightroom, c’est bien des TIFF qui sont transférés, conformément au mécanisme du catalogueur d’Adobe.