Maîtriser le Canon EOS 60D : comprendre et gérer l’exposition
Publié le 29 mars 2011 dans Actualités Livres par Aude Decelle
Trois paramètres interdépendants
Concrètement, gérer l’exposition (au sens large) implique donc non seulement de doser la quantité de lumière qui atteint le capteur (grâce au réglage du temps de pose et de l’ouverture du diaphragme), mais aussi l’intensité de la réaction qu’elle va provoquer sur ce dernier (??via?? le réglage de sensibilité). Adapter ces trois paramètres aux conditions de lumière permettra ainsi d’obtenir, dès la prise de vue, une image ni trop claire, ni trop dense.
La sensibilité
Elle marque en quelque sorte l’intensité de la réponse du capteur à la lumière. Exactement comme en photo argentique où, plus un film est sensible, plus il “noircit” vite quand on l’expose à une quantité de lumière donnée, le capteur aura une réponse d’autant plus intense (en réalité d’autant plus amplifiée) que la sensibilité est élevée.
La sensibilité est normalisée selon une échelle dite “échelle de sensibilité ISO”, définie de sorte qu’à chaque doublement de l’intensité de la réponse du capteur, la valeur normalisée soit elle aussi multipliée par deux selon la progression suivante :
50 > 100 > 200 > 400 > 800 > 1 600 > 3 200 > 6 400, etc.
Ainsi, toutes choses demeurant égales par ailleurs, l’intensité de la réponse du capteur est-elle le double à 400 ISO de ce qu’elle est à 200 ISO, mais quatre fois moindre qu’à 1600 ISO. Inversement, pour produire une même réaction, le capteur aura besoin de moitié moins de lumière à 400 ISO qu’à 200, mais de quatre fois plus qu’à 1600 ISO.
Le réglage de sensibilité est affiché dans le viseur. En photo numérique, ce paramètre devient réellement une variable de prise de vue et autorise encore plus de souplesse dans le choix du temps de pose et de l’ouverture du diaphragme.
La plage de valeurs accessibles à un appareil est déterminée par la nature de son capteur et par l’électronique qui le pilote. Sur le 60D, elle s’étend de 100 à 6400 ISO (voire 12800 ISO si l’on active la Fonction personnalisée C.Fn I -3 Extension sensibilité ISO). On préférera une gestion manuelle du paramètre à l’automatisme que propose le boîtier. En effet, la logique est simple dans la mesure où la sensibilité est le plus souvent “dictée” par les conditions de lumière : si l’éclairage est abondant, on peut travailler avec une sensibilité faible et ne l’augmenter que si la lumière est moindre.
Le temps de pose
Il correspond au laps de temps pendant lequel l’obturateur reste ouvert. Autrement dit, le temps de pose établit la durée de l’insolation et, toutes choses demeurant égales par ailleurs, la quantité de lumière atteignant le capteur lui est directement proportionnelle. Son échelle de progression normalisée, en fractions de seconde, est la suivante :
1 > 1/2 > 1/4 > 1/8 > 1/15 > 1/30 > 1/60 > 1/125 > 1/250 > 1/500 > 1/1000, etc.
On constate aisément que chaque “saut” entre deux valeurs consécutives s’accompagne d’une progression d’un facteur 2 entre les durées (comme nous l’avons vu entre deux valeurs de sensibilité et allons le voir entre deux ouvertures du diaphragme consécutives).
L’étendue de l’échelle des temps de pose est une caractéristique du boîtier ; sur le 60D, elle s’étend de 30 s (plus la pose B en manuel) à 1/4000 s, sélectionnables par demi-valeur ou tiers de valeur, selon le paramétrage de la Fonction personnalisée C. Fn I -1 Paliers de réglage d’expo. (voir mode d’emploi page 252). Voilà pourquoi le viseur peut afficher des chiffres correspondant aux valeurs intermédiaires absentes de l’échelle normalisée (1/90 s par exemple, entre 1/60 s et 1/125 s).
j’a precie trop