Macrophotographie : utiliser des objectifs d’agrandisseur (1)
Publié le 27 août 2015 dans Articles et dossiers par Volker Gilbert
Réalisation mécanique
Par rapport aux objectifs de prise de vue, les objectifs d’agrandisseur possèdent une construction toute simple : exit donc la bague de mise au point et toute forme de communication entre l’objectif et le boitier, la bague de diaphragme étant la seule commande à actionner sur l’objectif.
Si la plupart des objectifs d’agrandisseur (Nikkor EL ancienne gamme, Fujinon EP, Minolta E et CE Rokkor, Komuranon E et S, Schneider Comparon et Componon, Rodenstock Eurygon, Rodagon et Rogonar-S, Meopta Meogon) possèdent des barillets et une monture vivante tout en métal, certains modèles plus récents arborent une construction partiellement ou entièrement réalisée en polycarbontate. C’est notamment le cas des objectifs d’entrée de gamme (Rodenstock Trinar et Rogonar, Meopta Anaret, etc. ) et de certains objectifs haut de gamme (Nikkor-EL nouvelle gamme, Fujinon-EX, etc.) sans que cela ait un impact sur les qualités optiques et le confort d’utilisation. Pour nommer un exemple, le Rodenstock Rodagon 50 mm f/2, 8 nouvelle génération possède des bagues externes et une monture en matière plastique alors que le fût de l’objectif est réalisé en métal. L’objectif comporte aussi un dispositif de présélection fort pratique qui permet de retrouver instantanément une valeur de diaphragme préalablement sélectionnée. Quant au crantage du diaphragme, par valeurs entières, il est débrayable au besoin, permettant un ajustement en continu pour un réglage précis de l’exposition. Notez que la plupart des objectifs modernes intègrent un système d’éclairage de la bague de diaphragme. Avant de pouvoir les utiliser pour la prise de vue, il faut colmater une petite fenêtre transparente dans la monture arrière avec du ruban opaque, faute de quoi, la lumière parasite réduit fortement le contraste de vos images.
Pour la construction du diaphragme des objectifs d’agrandisseur, la plupart des fabricants ne suivent pas la logique en vigueur pour les objectifs de prise de vue. Ces derniers arborent souvent des mécanismes plutôt sophistiqués avec sept, huit, voire neuf lamelles, destinées à maintenir une forme circulaire lorsque le diaphragme est fermé de quelques crans. Les points lumineux dans les parties situées hors profondeur de champ adoptent ainsi une forme naturelle au lieu de trahir celle, plus artificielle, du diaphragme. La construction d’un objectif d’agrandissement répond plus souvent à des questions d’économie qu’à des questions de bokeh. Il n’est donc guère étonnant que le diaphragme de certains modèles économiques ne comporte que quatre lamelles alors que celui de certains modèles haut de gamme (Apo-Rodagon et Rodagon) n’en comporte que cinq. Le rendu des parties floues souffre donc considérablement et il ne saurait donc pas rivaliser avec celui produit par un objectif macro dédié dont la formule optique et la construction du diaphragme ont souvent été optimisées pour produire un bokeh saisissant. Néanmoins, il existe des objectifs d’agrandisseur avec un diaphragme à huit lamelles.
Article intéressant.
J’aurais aimé qu’il nous informe également de la manière d’adapter ces objectifs sur nos boitiers.
Je possède un Nikon 50mm 2.8 d’aggrandisseur, et j’ai un Nikon D750
Partie traitée dans le seconde partie qui sera mise en ligne dans deux jours 😉
Merci Gilbert, des bonnes infos pour ceux qui fond de la macro.