Logiciels d’images : les nouveautés du mois

Au même titre que les appareils photo numériques, les logiciels d’images s’améliorent sans cesse, se dotant de nouvelles fonctionnalités ou de la prise en charge de nouveaux formats RAW. Voici les nouveautés de ce début d’année 2013.

Le logiciel DxO Optics Pro de la société française DxO est actuellement celui qui bénéficie le plus fréquemment de mises à jour. La version 8.1.2, sortie le 16 janvier 2013, ajoute la prise en charge de trois nouveaux boîtiers, Canon EOS 6D, Sony Cyber-Shot DSC-RX1 et Nikon 1 V2. La société annonce également d’avoir franchi la barre de 10 000 modules optiques, pour la prise en charge d’objectifs Canon, Nikon, Sigma, Sony, Tamron et Tokina sur des boitiers Canon, Nikon et Sony.

L’éditeur propose également des remises importantes jusqu’au 31 janvier 2013, portant les tarifs des versions Standard et Elite à 99 et 199 euros au lieu de 149 et 299 euros TTC. La mise à jour est gratuite pour les acheteurs d’une version de DxO Optics Pro 8 ainsi que pour ceux ayant acheté DxO Optics Pro 7 avant le 01.09.2012.

Le logiciel Capture One Pro de l’éditeur Phase One passe, quant à lui, à la version 7.0.2, augmentant les formats RAW reconnus par ceux des appareils Canon EOS 1D X (sRAW et mRAW), 5D Mark III (sRAW et mRAW), 6D et M, Fujifilm X-Pro1, XE-1 et XF1, Olympus XZ-2 iHS, Sony SLT-A57 et Sony NEX-5R. La prise en charge des formats RAW issus des appareils à capteurs X-Trans est sans doute la nouvelle la plus importante pour les aficionados d’appareils Fujifilm. Si les algorithmes employés par Phase One réduisent l’aspect aquarelle constaté avec Camera Raw et Lightroom et, dans une moindre mesure, avec le logiciel du fabricant, ils semblent en revanche exacerber certains effets d’interférence (moiré) dans des détails à haute fréquence. Cela dit, les détails en question (visibles par exemple sur les images de cet article paru sur le site DPReview sont tellement petits que les artéfacts en question n’apparaitront ni sur des tirages ni à des taux d’affichage inférieurs à la taille réelle des pixels. Néanmoins, la disposition particulière des photosites sur la matrice X-Trans semble poser des problèmes de taille aux éditeurs de logiciels de développement RAW dont les algorithmes sont conçus pour tirer la quintessence des fichiers provenant de capteurs à matrice Bayer. La démarche de Fujifilm est donc finalement assez osée, tout comme celle de Sigma avec ses capteurs Fovéon, puisque la réussite commerciale de ces appareils photo,  destinés aux photographes experts, est tributaire de la prise en charge des fichiers bruts par les logiciels phares et de la qualité d’image des fichiers convertis.

Adobe vient de publier des mises à jour pour ses logiciels Photoshop et Bridge CS6. Les versions 13.0.4 (licence permanente) et 13.1.2 (abonnement Creative Cloud) de Photoshop corrigent plusieurs dysfonctionnements, tout comme la mise à jour  5.0.2.4 pour Bridge CS6 qui corrige notamment la mise en cache perpétuelle de fichiers TIFF comportant plusieurs calques. Pour installer les mises à jour, cliquez sur la commande « Mises à jour » du menu « Aide » de Photoshop ou Bridge.

Autre nouveauté : Adobe propose les logiciels de la Creative Suite 2 « gratuitement » aux utilisateurs enregistrés. Il suffit de télécharger la suite créative ou le logiciel convoité (en anglais) depuis cette page qui fournit également des numéros de série licites. Officiellement, il ne s’agit pas d’un cadeau de la part de l’éditeur, mais d’un service rendu aux fidèles utilisateurs de la Creative Suite 2 qui ne peuvent plus activer leurs applications lors d’une réinstallation éventuelle, le serveur d’activation ayant été désactivé. Étant donné que la CS2 est très ancienne (sept ans représentent une petite éternité dans l’univers des logiciels…), elle ne s’exécute plus que sur certaines machines . Voici la configuration requise :

• Windows : processeur Intel Pentium III ou 4, ou équivalent, Microsoft Windows 2000 avec Service Pack 3 ou 4, ou Windows XP avec Service Pack 1 ou 2, 256 Mo de RAM [512 Mo recommandés], 820 Mo d’espace disque disponible, écran couleur avec carte vidéo 16 couleurs, résolution d’écran 1024 x 768

• Mac : processeur PowerPC G4 ou G5, Mac OS X v.10.2.8 à v.10.3.8 [10.3.4 à 10.3.8 recommandée], 256 Mo de RAM [512 Mo recommandés], 960 Mo d’espace disque disponible, écran couleur avec carte vidéo 16 couleurs, résolution d’écran 1024 x 768

Les logiciels de la suite CS2 sont en 32 bits, d’où certaines restrictions en termes de mémoire RAM disponible et vitesse d’exécution. Sur Mac, vous aurez besoin du traducteur de code Rosetta pour les installer sur des ordinateurs à base de processeur Intel. Or, Rosetta n’est plus intégré depuis Mac OS 10.7 (Lion), limitant l’utilisation des logiciels aux versions antérieures. L’installation de CS2 ne semble en revanche pas poser des problèmes particuliers aux utilisateurs de Windows 7 64 bits. Que penser de Photoshop CS2 ? Bien évidemment, ses fonctionnalités sont plutôt limitées face à celles de Photoshop CS5 ou CS6. Cependant, pour travailler occasionnellement avec des calques et masques, Photoshop CS2 possède tout ce qu’il faut.

À noter  que Photoshop CS2 fonctionne aussi sous Linux, pour peu que vous installiez l’émulateur Wine. Les utilisateurs de distributions Linux peuvent ainsi profiter d’un logiciel qui n’a rien à envier aux versions les plus récentes de Gimp.

En parlant des logiciels « open source », darktable, logiciel de flux de production photographique, vient enfin de paraitre dans une version compatible Mac OS X. Si son ergonomie se situe encore à mille lieues du logiciel dont il s’inspire ouvertement (Lightroom), ses fonctionnalités sont d’ores et déjà impressionnantes, surtout pour un logiciel non commercial.

Pour AfterShot Pro, logiciel de flux de production multiplateformes, il n’y a guère de nouvelles encourageantes depuis que l’équipe de développeurs a été limogée (été 2012). Occupé à rendre le logiciel encore plus rapide avec le concours de la carte graphique, l’éditeur Corel semble avoir oublié les utilisateurs d’AfterShot Pro. Quant à Aperture, la quatrième version se fait toujours attendre, bien que l’éditeur soit plutôt actif en termes de mise à jour.