L’objectif standard revisité (troisième partie)
Publié le 7 janvier 2015 dans Articles et dossiers par Volker Gilbert
aus Jena DDR T(essar) 50 mm f/2,8
Le rendement optique est assez faible à pleine ouverture (moyen ou bon au centre, médiocre ou moyen sur les bords et faible sur les bords extrêmes), mais il s’améliore progressivement en fermant le diaphragme : à f/5, 6, le centre est bon (A3) ou très bon (A2) alors que le piqué sur les bords est moyen (A2) ou bon (A3). Si, au centre, les meilleures performances sont atteintes à f/5, 6, il faut fermer à f/8 ou f/16 pour obtenir des résultats équivalents (bon au format A2 et très bon au format A3) sur les bords et les bords extrêmes. Des performances très en décalage avec ce que l’on attend habituellement d’un objectif estampillé « Carl Zeiss » !
Pentacon Auto 50 mm f/1,8 Multi Coating
Au temps de l’argentique, l’Oreston/Pentacon était déjà un objectif standard aux prestations assez modestes. Sur un Canon EOS 5D Mark II, il prend encore un sacré coup de vieux puisqu’à pleine ouverture, il peine à décrocher une mention « moyen » (A2) ou « bon » (A3) au centre alors que sur les bords, il offre tout juste un piqué médiocre (A2) ou moyen (A3). L’hétérogénéité du piqué subsiste jusqu’à f/8 ou le Pentacon atteint une qualité très bonne (A2) ou excellente au centre (A3) et bonne (A2) ou très bonne (A3) sur les bords. Il faut fermer à f/11 pour que le piqué des bords extrêmes rejoigne celui des bords. L’objectif souffre d’aberrations optiques (aberrations sphériques et coma) qui rendent la mise au point assez ardue à pleine ouverture. Il s’agit donc d’une optique aux performances assez décevantes (résolution et contraste). Ainsi, si vous êtes à la recherche d’images croustillantes, passez votre chemin.
KMZ Helios 44 M 58 mm f/2
Au centre, performances satisfaisantes puisque l’on obtient les notes « moyen » (tirage A2) ou « bon » (tirage A3) à f/2, puis “bon” (A2) ou “très bon” (A3) à f/2,8. Dans les angles, c’est beaucoup plus faible : il faut diaphragmer de trois (bords) ou quatre crans (bords extrêmes) pour atteindre de bonnes performances sur un tirage A3 (moyennes en A2). Une couverture relativement homogène n’est obtenue qu’à f/11. Si le Helios est souvent apprécié pour son rendu particulier (swirly bokeh), à l’extérieur du centre, le piqué n’est vraiment pas son fort. Globalement, le Helios ressemble beaucoup au Pentacon pour ce qui est des performances optiques, bien que ce dernier soit de conception un peu plus moderne.
KMZ Industar 50-2 50 mm f/3,5
À pleine ouverture, performances modestes avec une mention bonne (A2) ou très bonne (A3) au centre et médiocre (A2) ou moyenne (A3) sur les bords et les bords extrêmes. En fermant le diaphragme de deux crans (f/5, 6), le piqué au centre devient très bon (A2), voire excellent (A3), mais partout ailleurs, il reste à la traine jusqu’à f/11 ou il décroche la mention bonne/très bonne sur les bords et moyenne/bonne sur les bords extrêmes. Encore un objectif au rendu tristounet qui ne vaut pas vraiment la peine de s’y attarder. Avec l’exception de la proxiphotographie ou l’Industar 3,5/50 peut gagner des points, au même titre que le Tessar 2,8/50, lorsqu’il est monté sur un soufflet ou une bague allonge.