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Linux pour les photographes – Cinquième partie

Quid de la qualité de conversion ?

Si DCRAW fait l’impasse sur l’interface utilisateur, le logiciel n’est pas pour autant moins sophistiqué que les autres en ce qui concerne sa qualité de dématriçage. En utilisant les paramètres de conversion cités plus haut j’ai pu apprécier les différences (ou plutôt leur manque..) par rapport au développement dans Camera Raw, dans lequel j’avais désactivé l’accentuation et la réduction du bruit : les différences sont en effet assez subtiles pour le rendu, à la fois des tonalités et des couleurs.


L’image ayant servie aux extraits suivantes : Canon EOS 40D, EF 17-40 mm f/4, 100 ISO


Extrait à 100% (cliquez sur la loupe en bas à gauche pour agrandir l’image) : Camera Raw 4.4.1, puis DCRAW/HAD et DCRAW/PPG – les différences sont fort discrètes à 100%


Extrait à 200% : on distingue très bien les artéfacts colorés qui n’affectent que le fichier développé avec l’algorithme PPG


Extrait à 400% : les fichiers issus de DCRAW sont légèrement plus bruités que celui développé avec Camera Raw, c’est qui s’explique par la réduction du bruit qu’applique Camera Raw. Alors que ces différences demeurent à peine visibles, ils sautent aux yeux lorsque vous développez une image prise à une sensibilité ISO élévée – au point de rendre un logiciel dédié à la réduction du bruit indispensable…

En sélectionnant l’algorithme de dématriçage PPG, j’ai pu détecter la présence d’un certain nombre d’artefacts colorés qui rendent la restitution des petits détails plus délicate. Utilisez donc de préférence l’algorithme HAD qui livre des résultats proches de ceux de Camera Raw.

12 commentaires “Linux pour les photographes – Cinquième partie

  1. Merci pour cette article qui m’a permis d’utiliser directement dcraw sans passer le sous-traitement qui peut être effectué par les divers logiciels utilisant cette « routine » de dématriçage.

    La question que je me pose est la suivante : si je modifie à la prise de vue l’exposition (en sur-exposant ou sous-exposant), appliquer directement sur le fichier raw la « routine » dcraw conserve-t-il cette modification ou l’exposition est-elle directement remise à zéro ?
    Merci d’avance.

  2. Le fichier RAW produit dépend des paramètres de prise de vue, tels que vitesse, ouverture et sensibilité (ce sont d’ailleurs les seuls – contraste, netteté, saturation, etc n’affectent pas le RAW).
    Un fichier RAW étant un fichier RAW, il garde toute ses caractéristiques de départ, quel que soit le logiciel de dématriçage utilisé, y compris dcraw.
    Par contre, il se peut qu’un fichier complémentaire soit créé lors du dématriçage, ce fichier contenant les réglages appliqués lors du dématriçage (fichier .xmp, .bib ou autre, fonction du logiciel utilisé).

  3. Un article intéressant, mais il aurait été plus judicieux de l’intitulé « Un logiciel libre pour développer ses fichiers RAW » plutôt « Linux pour les photographes – 5eme partie », étant donné qu’environ 3/4 de l’article se passe sous Windows, parle de la version Windows de DCRaw, utilise Photoshop pour faire des comparaisons d’images, etc.. On a l’impression que le « Linux » était un prétexte pour parler de dcraw (excellent au demeurant), sans pour autant l’utiliser sous Linux.

  4. Comment se fait-il que dans une série intitulée « linux pour les photographes », on trouve « pour installer dcraw, copier le fichier dcraw.exe » (ie une installation windows)…
    Pinaillage pinaillage 🙂 Mais bons articles néanmoins…

  5. @glopglop : oui, pinaillage, comme vous dites, puisque tout a été dit dans mon précédent commentaire 🙂 Je joindrai à mon prochain article (en cours d’écriture…) des captures d’écran Linux, juré et craché:-))

  6. Vous trouvez que les fichiers traités dans dcraw présentent plus de bruit que ceux traités dans Adobe Camera Raw. dcraw a une option (paramètre -n) de débruitage utilisant un algorithme à base d’ondelettes que je trouve pour ma part très efficace. L’avez-vous essayé, et qu’en pensez vous ?

  7. Effectivement, l’algorithme à base d’ondelettes, je l’ai testé un peu, mais puisque je le trouve plutôt délicat à doser (aucun aperçu visuel…), je l’ai vite écarté. Par ailleurs, UFRaw l’utilise aussi et je trouve qu’il est très difficile de trouver un réglage qui réduit le bruit tout en préservant les petits détails. Je serais donc intéressé par un petit retour d’expérience de votre part !

  8. C’est clair qu’entre dcraw qui n’offre aucun aperçu visuel, et UFRaw qui ne permet l’aperçu qu’à un zoom maximum de 50%, il n’est guère pour l’instant envisageable d’utiliser l’algorithme à base d’ondelettes pour fignoler aux petits oignons une image individuelle…

    Je l’utilise plutôt dans une approche « traitement de masse », pour atténuer légèrement le bruit de ma production « de base » sans trop perdre de détails.

    J’applique via un script une valeur proportionnelle à la valeur d’ISO du fichier : avec un Nikon D60, -n 150 pour 400 ISO, -n 300 pour 800 ISO…

    A ces niveaux, je trouve que le bruit dans les ombres est réduit de manière significative, et ce sans pratiquement perdre dans les détails.

  9. Je vois que pas mal de personnes utilisent comme valeur de seuil pour la réduction de bruit par ondelettes la valeur ISO divisée par 8, soit -n 100 pour 800 ISO.

    Je vais un peu plus expérimenter pour me faire une idée.

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