Lexar Professionnal 600x : une nouvelle gamme de cartes mémoire à haute vitesse

Quelques semaines seulement après ses concurrents SanDisk, Transcend et PhotoFast, Lexar annonce la commercialisation d’une gamme de cartes mémoire ultra-performantes, disponibles dans trois déclinaisons de 8, 16 et 32 Go et pour laquelle le fabricant américain annonce une vitesse d’écriture de pas moins de 90 Mo par seconde, deux fois plus importante que celle des cartes CompactFlash de la gamme Lexar Professional 300x CompactFlash qui continue à être proposée.

Quelques semaines seulement après ses concurrents SanDisk, Transcend et PhotoFast (notez que ce dernier fabricant taïwanais est virtuellement inconnu dans l’univers des supports de mémoire…), Lexar annonce la commercialisation d’une gamme de cartes mémoire ultra-performantes, disponibles dans trois déclinaisons de 8, 16 et 32 Go et pour laquelle le fabricant américain annonce une vitesse d’écriture de pas moins de 90 Mo par seconde, deux fois plus importante que celle des cartes CompactFlash de la gamme Lexar Professional 300x CompactFlash qui continue à être proposée.

Les performances extrêmes des nouvelles cartes sont, hélas, uniquement atteintes lorsqu’elles sont utilisées dans l’un des derniers appareils photo compatibles avec le standard UDMA 6 (Canon 5D Mark 2, 1 D Mark 4 et 7D, Nikon D300s et D3s) et associées à un lecteur capable de soutenir de telles vitesses, époustouflantes. Avec un lecteur de cartes “standard”, les vitesses annoncées sont légèrement plus importantes. C’est pour cette raison que Lexar propose une gamme de lecteurs : hormis un lecteur CompactFlash à la norme FireWire 800, il y a un lecteur USB à deux emplacements (CF et SD) ainsi qu’un tout nouveau lecteur au format ExpressCard qui devrait permettre des vitesses de transfert de plus élevées (133 Mo/s).

Si les vitesses de ces cartes mémoires actuelles invitent à tous les fantasmes pour ce qui est de la vitesse d’enregistrement par l’appareil est celle du transfert vers l’ordinateur, la réalité est souvent moins spectaculaire qu’annoncée. De plus, toutes les cartes mémoires ne sont pas créés égales en ce qui concernent leur fiabilité et robustesse. En plus, les caractéristiques désignant leur vitesses d’écriture et de lecture (133x, 266x, 20Mb/s, Ultra, Extreme, Write Accelerated…) ne sont pas vraiment utiles pour évaluer leur performances. Sachez d’abord qu’il existe plusieurs goulots d’étranglement : l’appareil photo, le lecteur de carte et l’ordinateur :

• L’appareil photo numérique. De manière générale, plus un appareil est onéreux (et récent…), plus le fabricant a soigné les performances de ses composantes. Pour acheminer les images le plus rapidement possible du capteur vers la carte, l’appareil doit comporter un processeur performant, de la mémoire tampon (« buffer ») rapide et un contrôleur véloce. Si votre appareil est déjà un peu ancien, rien ne sert à lui insérer une carte ultrarapide si ce n’est que pour augmenter la vitesse de transfert entre le lecteur de carte mémoire et l’ordinateur…

• Le lecteur de carte mémoire : il est déconseillé de transférer ses images à l’aide d’une liaison directe entre l’appareil et l’ordinateur (outre la consommation d’énergie, la liaison s’avère beaucoup moins stable…), il convient donc de choisir le lecteur de carte approprié. Le standard USB 1.1 étant aujourd’hui complètement dépassé, optez plutôt pour un lecteur de carte de type USB 2, ou mieux, Firewire 400 ou 800 (IEEE-1394). Vous tirerez ainsi la quintessence des cartes ultra-rapides, qui vous permettent le transfert de plusieurs centaines d’images en un temps record.

• Alors que le choix d’un bon ensemble carte et lecteur de carte vous assure une vitesse de transfert élevée, encore faut-il que votre ordinateur, (et surtout votre disque dur …) ne soit pas à la traîne. Certains ordinateurs, surtout les portables, possèdent des disques durs dont la vitesse de rotation est limitée à 4200 ou 5400 tr/min – ce qui est bien insuffisant à l’égard des performances des meilleures cartes et lecteurs. Pensez à vous équiper d’un ordinateur performant doté d’un disque rapide (plus de 7200 tr/min) et suffisamment volumineux pour accueillir vos photos…

Quid de la norme UDMA ?

Si la technologie UDMA (Ultra Direct Memory Access) intègre les appareils photo numériques et cartes memoire depuis 2007, elle est déjà assez ancienne (10 ans) et elle ne représente même plus le protocole d’accès actuel pour les disques durs, ou le standard S-ATA règne en maître depuis quelques années déjà. Toutefois, le protocole UDMA autorise des vitesses de transfert très élevées (le maximum théorique se situe autor de 133 Mo/s) et ce sans pour autant requérir les ressources du processeur (appareil ou ordinateur). Actuellement, tous les fabricants réputés proposent des cartes UDMA qui ne donnent leurs meilleures performances qu’avec l’un des appareils compatibles. Hormis les appareils cités plus haut, répondant à la norme en vigueur, UDMA 6, voici une liste non exhaustive des appareils qui proposent une prise en charge d’une des normes précedentes (UDMA 4 ou 5 ) qui offrent des vitesses moins impressionnantes, de 45 ou 60 Mo/s : Canon 1Ds Mark 3 et Canon EOS 50D, Nikon D3, D3x, D300 et D700, Olympus E-3, Sony Alpha A700, A850 et A900. Notez que la norme UDMA ne s’applique pour l’instant qu’aux cartes CompactFlash, les cartes SD suivent une logique différente car la spécification SDHC se décline actuellement en trois vitesses différentes, respectivement à 2 (Class 2), 4 (Class 4) et 6 (Class 6) mégaoctets par seconde.