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Le Nikon D3 en reportage – Première partie

C’est le cœur serré que je vous dis qu’il faut rendre le D3

Mardi matin. Direction : le Nikon Center bd Beaumarchais, Paris. En chemin, je me suis souvenu de cette citation historique qui, sans anticiper sur le jugement que je me permettrai de porter sur cet appareil, était de circonstance…

Grand Hôtel de Metz, 3e étage. 14-24 @ 14 – 1/8 s – f/2,8 – 800 ISO0

Ainsi débute la première journée de prise de vues pour de vrai avec le D3. Le programme du jour consiste à réaliser des images qui constitueront l’iconographie de base de la nouvelle mouture du site internet de mon client : vues de l’atelier de maintenance, du parc machine, de détails divers et variés et de panoramiques, bien sûr.

À ce sujet, je ne pense pas dédier le D3 à la réalisation des panoramiques sphériques (même si on m’en offre un) pour les mêmes raisons que leurs prédécesseurs (D1x, D2x…). Le poids et le porte à faux engendrés par la taille de l’appareil ne me semble pas adaptés à cet usage et je préfère de loin le gabarit du D200. Et puis, je dois assurer une certaine production et n’ai aucune envie de dérégler ma tête panoramique.

Le D3 est donc affecté aux vues grand angle et le 14-24 ne sera jamais séparé du boîtier pendant les deux jours. La prise en main et la visée sont parfaites à un détail près : le sélecteur multidirectionnel (commandé au pouce, à l’arrière du boîtier) est vraiment mou et ferme à la fois (point déjà évoqué dans le billet précédent), d’autant que son usage est plutôt fréquent en raison des 51 zones de mise au point disponibles. Je ne nie pas qu’une habitude d’utilisation pallie ce comportement surprenant mais lorsque l’on utilise simultanément D3 et D200, c’est particulièrement énervant.


14-24 @ 14 – 1/10 s – f/5,6 – 200 ISO

La solution est d’utiliser le D3 en cadrage vertical. En effet, un deuxième jeu de molettes et déclencheur est présent en bas du boîtier et offre une prise en main très confortable. Et là, plus de problème avec le sélecteur multidirectionnel : il est inaccessible par tout pouce d’humanoïde post-Néandertalien normalement proportionné des mains. Peut-être que chez les grands singes fortunés, au gros orteil préhensile, se trouve une cible marketting de choix pour Nikon…!


14-24 @ 14 – 1/180 s – f/9,5 – 200 ISO

Trêve de plaisanterie (pour l’instant) : je me suis trouvé plusieurs fois à chercher le déclencheur vertical sur mes D200 (tous dépourvus de grip) pendant ce reportage tant cela est pratique et confortable.


14-24 @ 14 – 1/125 s – f/8 – 200 ISO


Crops à 100% non accentués

Il arrive tout de même que des déclenchements intempestifs soient provoqués par le deuxième déclencheur lors de la manipulation de l’appareil. Le bon sens de Jean-Christophe me signale que je n’ai qu‘à verrouiller ce déclencheur puisqu’il est si sensible. Voui, mais je dois le déverrouiller à chaque fois que j’en ai besoin (et je ne sais jamais à l’avance si j’en ai besoin) : soit je perds du temps à le mettre en service si il est fermé, soit je shoote n’importe-quoi-n’importe-quand si il est ouvert. J’opte pour la deuxième proposition.

Mais mais mais… pourquoi ne pas conditionner le fonctionnement de ce deuxième déclencheur à la détection interne portrait-paysage (qui fonctionne plutôt très bien, merci). Cela pourrait être une option (débrayable, bien sûr !) via un menu idoine et je subodore même la faisabilité de ceci simplement par une petite mise à jour firmware. Vrai ou faux, Mr Nikon ?

À suivre…

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4 commentaires “Le Nikon D3 en reportage – Première partie

  1. Quel dossier superbe !
    C’est à se demander si les photos sont remises droites sur photoshop ou pas… Si c’est vraiment brut de décoffrage, alors vraiment, quelle optique. Les lignes droites sans déformation, ça fait rêver. Merci de ce parcours sur le 14-24/2,8 avec le D3.
    C’est une chance de pouvoir tester ces appareils, Puisse Nikon entendre les suggestions.
    AW.

  2. Bonsoir,
    bien évidemment, ces images ne sont absolument pas redressées sous Photoshop. Elles n’ont subit qu’un développement standard avec capture NX et une attribution de profil en vue de la visualisation sur Internet. J’utilise parfois le plugin Kekus pour corriger certaines déformations mais aucun profil n’était disponible lors des tests et j’avoue qu’aucune correction n’était nécessaire.

    Quant à l’écoute d’une entreprise comme Nikon aux suggestions (ou remarques pourtant 100% objectives) des utilisateurs, il est très très important d’être patient et parfois, cela fonctionne… J’y reviendrai !

    Pour le 24PC, il est vrai que je le sentais venir. Deux autres optiques à décentrement sont annoncées : un 45 et un 85. J’ai hâte de tester tout cela. J’attends incessamment sous peu le 24 pour un essai complet…

  3. Hello

    Si je n’ai pas lu trop vite, il existe de quoi compenser l’absence de grille avec l’horizon virtuel dans le viseur avec le baregraphe de droite
    via le menu f, on peut attribuer à la touche func la fonction horizon virtuel.

    C’est vrai que déclencheur vertical, c’est une plaie et vue qu’il y a l’horizon virtuel, il devrait détecter sans pb le passage du mode horizontal à vertical
    quid des cadrages tordus penchés ? :o)

    même avec mes grands doigts, j’ai du mal à atteindre le sélecteur en cadrage vertical, le truc chez moi, c’est de déclencher avec le majeur et la je peux utiliser le paddle avec le pouce en cadrage vertical.
    je plains les japonais avec le D3 :o)

    Je serais intéressé de connaître les réglages utilisé niveau mode couleurs / contraste / saturation / dlightning d’une des photos

    j’avoue je suis bluffé du résultat.

    Je n’ai pas en 14-24 mais le 24-70 et je suis en phrase d’apprentissage avec le D3 en usage amateur

  4. Cher NikonosV,
    la fonction d’horizon virtuel ne remplace absolument pas le quadrillage du viseur pour deux raisons :
    – sa tolérance d’affichage est très inférieure à la précision requise pour des vues parfaitement droites, et un niveau à bulle est bien plus précis.
    – l’horizon virtuel n’indique QUE le bon alignement horizontal et pas la plongée ! C’est pour cela qu’un guide quadrillé est obligatoire.

    Le seul palliatif serait éventuellement l’affichage de la grille en mode Liveview mais cette fonction est relativement gourmande en énergie et n’est pas complètement transparente en terme de génération de brut, en raison de l’échauffement des composants.

    Bref, c’est bien plus simple d’avoir quelques filets dans le viseur…

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