La macro à peu de frais (2) : utiliser une bonnette macro
Publié le 15 août 2014 dans Actualités Articles et dossiers par Volker Gilbert
Dans la pratique
Rappelons que la profondeur de champ n’existe pas. Elle est le fruit de l’imprécision de l’œil et du matériel de prise de vue. En macro, la profondeur de champ ne varie pas en fonction de la focale de l’objectif utilisé, mas suivant le rapport de grandissement : plus celui-ci est élevé, plus la profondeur de champ est réduite. De même, plus l’ouverture du diaphragme est petite, plus la profondeur de champ est importante, pour un même agrandissement. Un objectif de plus longue focale ne donnera donc pas, en raison d’une distance de mise au point plus importante, une profondeur de champ plus grande !
Hormis la profondeur de champ, extrêmement réduite, la mise au point est un autre problème auquel vous serez confronté en travaillant avec des bonnettes macro. Fort heureusement, les bonnettes n’influent pas (ou très peu…) sur la quantité de lumière qui parvient au capteur et n’empiètent donc pas sur l’efficacité du dispositif AF. En revanche, la faible profondeur de champ rend la mise au point, qu’elle soit automatique ou manuelle, très délicate : un souffle de vent, une fleur qui bouge, un insecte qui se déplace et les photos seront irrémédiablement floues !
Le mode Vue par vue (One Shot ou AF-S) étant inefficace aux distances de travail plus réduites, vous pouvez choisir parmi deux méthodes pour la mise au point :
- la mise au point manuelle, combinée à un mouvement progressif de l’ensemble boîtier-objectif jusqu’à ce que le sujet principal paraît net dans le viseur ou
- la mise au point automatique (Ai-Servo ou AF-C).
Pour ma part, j’utilise souvent la mise au point manuelle sur mes boîtiers Canon 600D et 5D Mark II alors que je fais désormais confiance à la mise au point automatique de mon 5D Mark III, nettement plus performant sur ce point, d’autant plus qu’il parvient même à gérer les collimateurs excentrés en mode Ai-Servo. Quelle que soit la méthode utilisée, je préfère travailler en mode Rafale pour produire une petite série d’images à partir de laquelle choisir l’image la plus nette. A noter qu’il me faut souvent saisir une dizaine d’images pour obtenir une qui est techniquement et esthétiquement irréprochable !
Rien ne vous interdit d’associer une bonnette à un objectif macro pour ainsi étendre le champ d’application de ce dernier. Bien au contraire, puisque tous les objectifs macro bénéficient d’une correction très efficace des aberrations optiques, laquelle n’est guère affectée par l’ajout d’un complément optique de qualité. Il est même possible de combiner une bonnette et une bague allonge pour obtenir un rapport d’agrandissement encore plus important. Je m’en sers de ces deux régulièrement pour photographier des sujets infiniment petits ou pour en isoler certains détails.
« Eteindre » le champ d’application d’un objectif macro!
Beau lapsus.
:-))) merci, je corrige…
Bonjour,
merci beaucoup pour ces éclaircissements.
Il me reste une question : quelle est la règle mathématique qui permet de connaitre le grossissement obtenu en fonction de la distance de mise au point choisie, la focale et la puissance de la bonnette ?
Et en question subsidiaire à quoi sert de connaitre la focale résultante de l’adjonction de la bonnette ?
Merci beaucoup