Iridient Developer : une nouvelle version tous les neuf ans
Publié le 29 janvier 2013 dans Actualités par Volker Gilbert
Avez-vous déjà entendu parler de Raw Developer ? Il s’agit du logiciel de développement RAW ayant subi le moins de modifications au fil des années. Paru en 2004 et proposé en exclusivité aux utilisateurs Mac, il vient de passer à la deuxième version, avec à la clé quelques nouveautés évolutionnaires.
Très apprécié de certains photographes pour sa simplicité, stabilité et rapidité d’exécution, RAW Developer change aussi de nom et adopte celui de son éditeur, Iridient, afin de tenir compte des nouveaux formats d’image pris en charge : hormis plus de 400 formats bruts propriétaires et le DNG, Iridient Developer reconnait désormais les formats JPEG, TIFF et PNG ainsi que les formats OpenEXR et Radiance HDR. RAW/Iridient Developer est l’oeuvre d’un seul homme, Brian Griffith. S’il puise dans la bibliothèque dcraw pour décoder les formats bruts, l’homme-orchestre est à l’origine des algorithmes de dématriçage qui produisent des fichiers qui arborent un rendu « argentique », à la fois finement détaillé et modérément granuleux.
S’agissant d’un simple logiciel de conversion, l’interface utilisateur d’Iridient Developer demeure aussi spartiate que celle de la version précédente : un grand aperçu de l’image sélectionnée se joint à un panneau Film fixe, situé au bas de l’écran, ainsi qu’à plusieurs panneaux d’outils dont la visibilité est facultative. Le panneau Settings rassemble les outils de correction du logiciel, repartis sur sept onglets thématiques et uniquement consacrés aux corrections globales. Alors que le logiciel ne comporte aucun outil pour intervenir sur le contraste local, il offre sinon de nombreuses commandes pour intervenir sur les tonalités et les couleurs, et notamment des courbes RVB et Lab. Les outils dédiés à la transformation monochrome (onglet Mono), l’accentuation et la réduction du bruit (onglet Detail) sont richement dotés : le logiciel permet de choisir parmi quatre algorithmes et outils d’accentuation différents et le mélangeur de couches propose de nombreux paramètres prédéfinis. Les réglages pour la gestion des couleurs sont particulièrement complets : le menu déroulant Input Profile (onglet In) permet de définir le profil de l’appareil photo et les menus Working Space Profile et Output Profile (onglet Out) l’espace de travail et le profil attribué au fichier converti. L’option Disable color management processing désactive la gestion des couleurs et produit un fichier à gamma linéaire, parfaitement adapté à la création de profils ICC dans un logiciel spécialisé (Profile Maker, iOne Match, etc.).
L’onglet Lens est une des nouveautés les plus remarquées de la deuxième mouture du logiciel. Il propose la correction des aberrations optiques (distorsion, vignetage ou aberrations chromatiques), de façon manuelle ou automatique. Pour cela, il analyse les métadonnées de certains appareils Olympus et Panasonic ou de fichiers de calibrage au format LCP (utilisé par Camera Raw, Lightroom et Photoshop).
Qui plus est, Iridient Developer conserve les métadonnées EXIF, IPTC et XMP et reconnait les formats RAW des appareils photo suivants : Canon 6D, Rebel T4i (650D, Kiss X6i), EOS-M, S110, G15 etSX50 HS, Nikon D5200, D600, P7700, 1 V2 et 1 J2, Sony NEX-6, NEX-5R, SLT-A99 et DSC-RX1, Olympus E-PL5, E-PM2 et XZ-2 iHS, Panasonic DMC-GH3, DMC-G5, DMC-LX7 et DMC-FZ200, Leica: S3, D-Lux 6 et V-Lux 4, Fuji F800EXR et XF1, Sigma DP1 et DP2 « Merrill », Pentax K-5 II, K-5 IIs, K-30 et Q10, Samsung NX20, NX210, NX1000 et EX2F.
Optimisé pour les écrans haute résolution Retina, Iridient Developer est une application 64 bits, exigeant ainsi un processeur (Intel Core2Duo ou plus récent) et un système d’exploitation moderne (Mac OS X 10.6 ou plus récent). Si les anciens utilisateurs de Raw Developer (plus de 15 mois) accèdent à la nouvelle version en rémunérant l’auteur de 45 dollars, les autres doivent investir 75 dollars pour en bénéficier. L’éditeur propose une version d’essai pour évaluer le logiciel, superposant un filigrane plutôt agaçant aux images converties.
Merci pour ces infos : je decouvre ce developpeur a l’instant.
Il est egalement interessant (et deconcertant) de constater que le capteur Xtrans de Fuji n’est pas supporté et doit donner du fil a retordre a tous ces ingenieurs qui bossent sur les dematriceurs de fichiers Raw