Grand reportage… qui gagne la course aux ISO ?
Publié le 1 août 2011 dans Articles et dossiers par Jean-Marie Sepulchre
En fait, au-delà de 12 800 ISO, il est nettement conseillé d’utiliser le format RAW et un post traitement soigné en matière de réduction du bruit, en se souvenant que trop de corrections de chrominance (bruit de couleur) désature l’image, et que trop de corrections de luminance (grain numérique) diminue la netteté apparente. Il est à noter que les logiciels dédiés des deux marques (Capture NX2 pour Nikon et DPP pour Canon) sont pour cet usage moins performants que des produits alternatifs comme Ligthroom 3 et DxO 6. Pour la rédaction de cet article, c’est le module simplifié d’Adobe Camera RAW 6.4 pour Elements 9 qui a été utilisé avec succès.
Comparaison 100% écran de fichiers RAW à 25 600 ISO traités avec ACR 6.4
Le traitement est plus complexe à 51 200 ISO, où il faudra aussi faire jouer les curseurs de correction d’exposition et de saturation, et seul le D3s permet encore de travailleur à 102 400 ISO, et encore dans des conditions vraiment très périlleuses – mais certains logiciels permettront de tirer une image couleur exploitable, alors que je n’ai pas trouvé de compromis acceptable pour le Canon.
Test à 102 400 ISO avec le Nikon D3s
En conclusion, les essais pratiques confirment les mesures : pour l’usage le plus extrême, le Nikon D3s reste un peu meilleur que le Canon. Cependant, un vrai retournement de tendance peut apparaître dans la pratique, si d’aventure le reporter doit aussi réaliser des tournages vidéo avec le même appareil : la capacité du Mark IV à tourner des films de qualité pro est supérieure, parce qu’il dispose du mode Full HD avec plusieurs vitesses correspondant aux différentes zones de télévision, alors que le D3s ne dispose que du HD d’entrée de gamme (720 p) à la seule vitesse cinéma.
Citation: « Comme les capteurs des deux boîtiers peuvent être comparés entre eux … »
Puis je poser la question,: sur quel plan ? de la sensibilité dont ils sont capables en théorie ? ne pas oublier que ces 2 boitiers ne sont pas égaux en termes de taille de capteur et donc de taille de pixels.
Merci de votre réponse
@ysengrain : je laisserai JMS répondre à cette question s’il passe par ici ;-). Toutefois, il est vrai que si la cible d’utilisateurs potentiels des deux appareils est la même, les deux capteurs diffèrent par leurs dimensions et par la densité des photosites qu’ils disposent. S’agissant d’un capteur plein format faiblement doté en pixels, le dispositif de capture du D3s est avantagé à la fois pour le bruit et la plage dynamique. Cependant, je trouve les résultats du 1D MIV fort honorables compte tenu de ses caractéristiques techniques, inférieures sur le papier. Après tout, de telles performances auraient été impossible il y a cinq années encore à une sensibilité ISO quatre fois moins élevée…
C’est justement pour comparer des capteurs de définition différente que DxO publie des résultats à taille de tirage équivalente ! Le fait que le Mark IV fasse nettement mieux que le capteur Nikon D3/D700 de première génération montre sa haute qualité, alors qu’il est plus défini avec des photosites plus petits. Par contre il reste un gap que j’évalue en pratique à IL seulement en faeur du D3s, lequel est cependant moins universel pour le reporter pur et dur à qui on demande des sujets d’actualité, car ses clips vidéo passeront plus mal sur « TF1 HD » !
Je précise que j’utilise souvent le D3s en reportage et que j’ai eu des essais sur le Mark IV sur deux bons mois !
Bonjour,
Je pensais que le capteur du D700/D3 était le même que sur le D3s, doit-on comprendre que ce n’est pas le cas ?
Où l’amélioration ne porte que sur l’électronique ? Car si c’est le cas, alors, en post-traitement, un D700/D3 devrait être capable de sortir aussi bien qu’un D3s, non ?