Grand reportage… qui gagne la course aux ISO ?
Publié le 1 août 2011 dans Articles et dossiers par Jean-Marie Sepulchre
Test normalisé en JPEG
Dans tous mes ouvrages, je publie des photos d’une même scène (évidemment, quand on fait la poussière, tel ou tel bibelot peut un peu bouger d’une séance à l’autre, mais admettons que les scènes soient identiques), prises dans des conditions très défavorables pour le bruit, avec contre-jour d’une part et de hautes lumières grillées d’autre part. La scène (voir ci-dessous) est éclairée par une lampe incandescente de 75 watts sous abat-jour orange – l’éclairage venant du plafond étant assuré par une lampe incandescente de 100 watts.
Scène normalisée d’examen du bruit numérique
On examine ensuite, en visualisation écran 100%, comment sont rendus les détails, les couleurs, quelle est l’importance du grain parasite, et surtout s’il est coloré, en se souvenant que cette visualisation 100% vaut pour un classement en valeur absolue, et pour une correction à vue du bruit en post-traitement, mais que pour imaginer l’aspect que le grain aurait sur le tirage, il faut visualiser à 50%, ce qui est possible avec la plupart des logiciels (voir ci-dessous).
Exemple de visualisation de la scène à 50%, cliché à 3 200 ISO
Jusqu’à 6 400 ISO, on aura du mal çà discerner une réelle différence de qualité entre les deux boîtiers, d’autant plus que pour un tirage de taille égale ou inférieure à A3, la plus haute définition du Canon permet de moins voir le grain, et que pour un agrandissement A2 il faut davantage interpoler le fichier du Nikon, ce qui renforce la visibilité du grain.
A partir de 12 800 ISO, le Nikon semble prendre un avantage (première figure ci-dessous) qui est vraiment confirmé à 25 600 ISO (seconde figure).
Comparaison JPEG 100% écran à 12 800 ISO
Comparaison JPEG 100% écran à 25 600 ISO
Citation: « Comme les capteurs des deux boîtiers peuvent être comparés entre eux … »
Puis je poser la question,: sur quel plan ? de la sensibilité dont ils sont capables en théorie ? ne pas oublier que ces 2 boitiers ne sont pas égaux en termes de taille de capteur et donc de taille de pixels.
Merci de votre réponse
@ysengrain : je laisserai JMS répondre à cette question s’il passe par ici ;-). Toutefois, il est vrai que si la cible d’utilisateurs potentiels des deux appareils est la même, les deux capteurs diffèrent par leurs dimensions et par la densité des photosites qu’ils disposent. S’agissant d’un capteur plein format faiblement doté en pixels, le dispositif de capture du D3s est avantagé à la fois pour le bruit et la plage dynamique. Cependant, je trouve les résultats du 1D MIV fort honorables compte tenu de ses caractéristiques techniques, inférieures sur le papier. Après tout, de telles performances auraient été impossible il y a cinq années encore à une sensibilité ISO quatre fois moins élevée…
C’est justement pour comparer des capteurs de définition différente que DxO publie des résultats à taille de tirage équivalente ! Le fait que le Mark IV fasse nettement mieux que le capteur Nikon D3/D700 de première génération montre sa haute qualité, alors qu’il est plus défini avec des photosites plus petits. Par contre il reste un gap que j’évalue en pratique à IL seulement en faeur du D3s, lequel est cependant moins universel pour le reporter pur et dur à qui on demande des sujets d’actualité, car ses clips vidéo passeront plus mal sur « TF1 HD » !
Je précise que j’utilise souvent le D3s en reportage et que j’ai eu des essais sur le Mark IV sur deux bons mois !
Bonjour,
Je pensais que le capteur du D700/D3 était le même que sur le D3s, doit-on comprendre que ce n’est pas le cas ?
Où l’amélioration ne porte que sur l’électronique ? Car si c’est le cas, alors, en post-traitement, un D700/D3 devrait être capable de sortir aussi bien qu’un D3s, non ?