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Fuji FinePix X100 : lancement commercial et disponibilité en mars

Annoncé il y a de nombreux mois et attendu avec impatience par les photographes, FinePix X100 arrivera le mois prochain. Selon Fujifilm, il s’agit du premier appareil photo numérique à bénéficier d’un viseur hybride, associant la visée optique des appareils télémétriques et la visée électronique des appareils numériques de type “bridge”.

Selon Fujifilm, il s’agit du premier appareil photo numérique à bénéficier d’un viseur hybride, associant la visée optique des appareils télémétriques et la visée électronique des appareils numériques de type “bridge”. Un levier agit sur un prisme-miroir pour transmettre l’image de l’afficheur dans l’axe optique du viseur optique de type galiléen. Ainsi, il est possible de voir à la fois le cadre de visée et un certain nombre de paramètres de prise de vue. Occultant la visée optique, le viseur électronique offre un cadrage aux dimensions de l’image finale. Bien évidemment, il s’agit là d’un design très séduisant qui ravira à la fois les traditionalistes à la recherche d’un vrai viseur optique et les autres, souhaitant bénéficier de toutes les fonctionnalités d’un appareil « moderne ». Si l’appareil emprunte ses dimensions et une partie de son design aux fameux Leica M, il évoque également l’Hexar AF, appareil compact silencieux et équipé d’un objectif 35 mm f/2 lumineux et performant. Mais Fujifilm possède en fait tout le savoir-faire pour concevoir un appareil compact haut de gamme : rappelons l’Hasselblad X-Pan (alias Fuji TX-1) et le Fuji GA 645, décliné à l’époque en plusieurs versions, dotées d’objectifs divers, zoom et à focale fixe.

Il est assez étonnant que Fujifilm n’ait pas choisi d’intégrer l’un de ses propres capteurs de type Super CCD EXR, utilisé dans certains de ses appareils compacts numériques. Mais il semble que ces capteurs n’existent actuellement que dans des dimensions fort petites et cantonnées aux compacts, 1/1,6 et 1/2 pouces. Le FinePix X100 intègre un capteur CMOS APS-C classique, doté de 12,3 mégapixels et d’un processeur EXR. L’origine du capteur n’étant pas officiellement confirmé, le fabricant tient à rassurer les futurs utilisateurs de l’appareil : grâce à un développement en parallèle du capteur et de l’optique, la qualité d’image serait excellente, avec une distribution homogène de la netteté et de la luminosité jusqu’à la périphérie de l’image. Quant au traitement d’images, EXR, le fabricant annonce une qualité sans précédent pour ce type d’appareil, notamment en ce qui concerne le traitement du bruit aux sensibilités ISO élévées (6400 ou 12800 ISO avec extension de sensibilité) et l’étendue dynamique du capteur.



Pour l’objectif, Fujifilm a fait preuve de tout son savoir-faire. L’optique Fujinon 23 mm f/2 (équivalent à un 35mm en full frame) possède 8 éléments en 6 groupes, dont une lentille asphérique en verre moulé et quatre lentilles en verre à haute réfraction. Le diaphragme à 9 lamelles et la grande ouverture de F2 contribueront sans doute à de magnifiques effets de bokeh et la distance de mise au point de 10 cm permettra de réaliser des plans rapprochés. À noter aussi l’incorporation d’un filtre de densité neutre (ND8), très utile pour obtenir des vitesses d’obturation très lentes (trainée de phares, chutes d’eau, etc.) et pour photographier à la pleine ouverture lorsque la luminosité ambiante est très importante. Comme certains de ses ainés argentiques, le FinePix X100 intègre un obturateur central assurant le fonctionnement du flash à toutes les vitesses et des vitesses d’obturation de 30 à 1/4000 s (1/4 à 1/4000 s en mode P). L’appareil offre le choix entre une mise au point automatique (49 points, à détection de contraste) et manuelle ainsi que parmi plusieurs formats d’enregistrement (JPEG, RAW, RAW+JPEG et H.264 avec son stéreo). Il y a deux supports d’enregistrement : une carte de type SD (compatible SDHC et SDXC) et une mémoire interne, chichement dotée de seulement 20 Mo. Malheureusement, l’appareil n’offre qu’un format de 1280 × 720 pixels à 24 i/s pour la vidéo et la présence d’une prise pour microphone externe semble compromise. Quant à l’afficheur arrière de 2, 8 pouces, il ne possède que 460000 points, deux fois moins que la plupart des appareils reflex d’entrée de gamme. Au chapitre des regrets, citons aussi l’autonomie de la batterie Li-Ion, annoncée pour seulement 300 vues. Fort heureusement, l’appareil possède de quoi compenser ces quelques lacunes : outre un look d’enfer, il possède aussi tous les automatismes d’exposition (PSAM) et modes de mesures (matricielle, prépondérance centrale et spot) pour réussir ses images. Le prix de lancement de 999 euros ttc réserve cet appareil à une clientèle plutôt aisée, prête à investir l’équivalent d’un objectif haut de gamme dans un appareil de poche qui sera rapidement distancé au vu de l‘évolution du matériel. Reste à définir ses priorités…


8 commentaires “Fuji FinePix X100 : lancement commercial et disponibilité en mars

  1. « …un appareil de poche qui sera rapidement distancé au vu de l‘évolution du matériel… »
    Pas très sympa l’accueil de cet appareil, du point de vue d’ un leicaiste très-très peu richisssime.

  2. @c’est un commentaire certes un peu dur, mais je suis très sceptique quant à la durée de vie commerciale d’un tel appareil- qu’en pensez vous ? Même si je me laisserais bien tenter par ce superbe appareil (encore il faut l’avoir tenu en mains avant de décider), je me demande si l’investissement est bien raisonnable.

    @kiki : et pour avoir un avis de photographe, il faut déjà l’avoir teste… Par ailleurs, vous êtes le premier de m’appeler technophile alors que tout le monde me reproche de ne pas l’être assez :-)) P.S. je ne possède ni iPhone ni ipad et mon téléphone portable (sans appareil photo) est le plus souvent …éteint 😉

  3. … je ne comprends pas en quoi, sa durée de vie serait plus problématique que celle de tout appareil du même prix !?

    La rapide obsolescence des produits électroniques est un fait déplorable, mais frappe autant des appareils à 3.000 ou 5.000 € comme les nikon haut de gamme.
    En fait votre jugement me semble cacher un autre jugement implicite : compte tenu de l’obsolescence qui frappe le matériel photo (que vous soulignez), cet appareil serait trop cher pour ce qu’il est.

    L’hypothèse se tient si la qualité photo n’est pas supérieure à celle d’un compact évolué (coûtant moins de la moitié) ou si l’absence de zoom semble intolérable ; sinon, avec un qualité photo qui se révélerait comparable à celle d’un reflex, cet appareil apparaît comme une formule unique.. et donc hors de prix !

    NB je fais aussi la grève des iPod, pad, phone, truc et machin 😉

  4. @osiris : c’est un peu de cela ; en fait, insolence des boîtiers numériques commence à me fatiguer un peu. En fait, je ne doute pas de qualité de l’appareil, c’est son positionnement qui m’inquiète : dépourvu de zoom ou d’objectif interchangeable, il se heurte aux appareils hybrides, dotés, quant à eux, d’objectifs interchangeables à un tarif équivalent, voire inférieur.

  5. Volker: n’auriez vous pas en mémoire le sort de l’ Hasselblad-Fuji
    Xpan discontinué malgré son intérêt et sa qualité photographique?
    Appliqué à un appareil numérique la question de l’obsolescence se pose effectivement,mais de façon moins crucial que celle d’ un appareil télémétrique allemand 7 fois plus cher.

  6. @MK2 Chatenay : oui, je me souviens encore de cette sombre histoire : l’arrêt de production des appareils Fuji (rappelons que l’XPan était la copie du Fuji TX-1 dont Hasselblad assurait la distribution européenne et américaine…) coïncidait alors avec l’introduction de la directive RoHS et la société justifiait l’abandon par l’impossibilité de produire ses appareils en conformité avec cette directive- imaginons-les alors bourrés de plomb, mercure et cadmium, un véritable cauchemar :-))
    Quant à l’obsolescence du Fujifilm X-100, je l’évoque puisqu’il fait face aux appareils hybrides, entourés d’un système d’objectifs et donc à mon avis plus pérennes. Quand au M9, oui, j’en suis d’accord, par ailleurs son positionnement entre modernité et tradition est assez unique.

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