EFI eXpress for Photo : un outil de production pour l’impression jet d’encre
Publié le 30 novembre 2009 dans Articles et dossiers par Volker Gilbert
Parler de RIP entraîne une levée des boucliers chez la plupart des photographes. Et pourtant, si la fonction principale et “traditionnelle” d’un tel outil consiste à traduire des données PostScript en provenance d’un pilote d’impression en données Bitmap, compréhensibles par l’imprimante, il permet aussi de gagner en productivité et de réduire les coûts liés aux supports d’impression.
Parler de RIP entraîne une levée des boucliers chez la plupart des photographes. Et pourtant, si la fonction principale et “traditionnelle” d’un tel outil consiste à traduire des données PostScript en provenance d’un pilote d’impression en données Bitmap, compréhensibles par l’imprimante, il permet aussi de gagner en productivité et de réduire les coûts liés aux supports d’impression.
Fondé en 1989, EFI est un des éditeurs les plus réputés de solutions RIP logicielles. La société américaine vient d’introduire de nouvelles versions de ses RIP EFI eXpress, rebaptisées à l’occasion en EFI eXpress for Photo et EFI eXpress for Proofing. Fondés sur les technologies EFI Colorproof XF, Bestcolor et Fiery, les deux produits s’ambitionnent à offrir une gestion précise des couleurs et une productivité fortement augmentée en impression jet d’encre. S’appuyant sur les mêmes bases, les deux produits s’adressent en effet à des utilisateurs différents. Si l’ EFI eXpress for Proofing incorpore toutes les fonctionnalités d’un RIP “traditionnel” (c’est-à-dire la prise en charge native des formats PDF, PS et EPS et du langage Adobe PostScript 3), l’ EFI eXpress for Photo vise prioritairement les photographes et propose de quoi produire des tirages d’encre tout en gagnant en qualité et productivité. De ce fait, ce dernier néglige le mode CMJN cher aux spécialistes du prépresse et aux imprimeurs et se cantonne au seul univers RVB et aux formats d’image les plus courants.
Hormis les formats Bitmap (TIFF, JPEG, PSD), l’utilitaire d’impression propose également une prise en charge directe des formats bruts les plus courants, et notamment des formats NEF, CR2 et DNG, à partir desquels il parvient à produire rapidement et sans détour des planches-contact et tirages.
Installation
Contrairement à ce qu’on pourrait penser d’une application professionnelle pour l’impression, la mise en plage du logiciel (installation, activation de licence, enregistrement et paramétrage) est d’une simplicité presque enfantine, grâce à une interface guidant l’utilisateur pour chacune des étapes. Pour la configuration initiale du logiciel, six étapes sont requises, respectivement dédiées aux choix de l’imprimante, du type de liaison (par réseau ou en direct), du support d’impression (encres, papier et résolution d’impression) ainsi que du format et gabarit d’impression. L’éditeur annonce une prise en charge de plus de 150 imprimantes et plus de 1100 jeux de linéarisation et profils ICC (je ne les ai pas comptés), mais pour notre modèle de test, une Epson Stylus Photo 3800, il n’offre que quelques profils et linéarisations pour papiers EFI et Tecco. Mais c’est sans importance, car EFI ouvre le moteur d’impression à des profils ICC tiers : l’utilitaire EFI RGB Profile Connecteur, qui se trouve dans le sous-dossier Tools du dossier d’installation, permet d’incorporer d’autres profils ICC au flux d’impression, pour peu que vous connaissiez les paramètres d’impression (support et qualité d’impression) ayant servi à la création des profils en question et leur équivalence avec les supports d’origine. Tous les fabricants de papiers réputés (Hahnemühle, Canson, Ilford, Tecco, Moab, Bergger, etc.) communiquent ces paramètres sur leurs sites Internet et vous aurez donc aucun mal àles associer à vos profils favoris.
J’ai du mal à voir ce qu’apporte ce produit pour des photographes par rapport à QImage qui existe depuis des années et qui est beaucoup moins cher…
@giorgio : je connais QImage depuis ses débuts en tant que logiciel de développement RAW et gestionnaire d’impression. Contrairement aux RIPs, il utilise le pilote d’origine et les profils installés pour imprimer et ne permet pas le pilotage matériel de l’imprimante. Un RIP tel que l’EFI eXpress offre d’autres avantages, notamment la prise en charge des imprimantes connectées par le réseau et en très grand format, le placement automatique des travaux d’impression sur le rouleau de papier (économie du papier…). Du côté qualité d’impression, il y a toute l’expertise d’un spécialiste du RIP pour assurer des couleurs fidèles. Et comme j’ai précisé dans l’article, il s’agit d’un outil de production (automatisation, hot folder, etc.) qui ne s’adresse qu’à un certain type de photographes imprimant du grand volume…