DxO Optics Pro 5.3 – Deuxième partie

La raison d’être d’un logiciel de conversion RAW demeure l’ajustement et le développement des fichiers bruts. Au-delà de ses fonctions de correction, DxO Optics Pro possède tous les outils nécessaires pour que vous puissiez laisser libre cours à votre créativité. Le module Améliorer offre ainsi plusieurs palettes d’outils capables de traiter les images les plus difficiles.

La raison d’être d’un logiciel de conversion RAW demeure l’ajustement et le développement des fichiers bruts. Au-delà de ses fonctions de correction, DxO Optics Pro possède tous les outils nécessaires pour que vous puissiez laisser libre cours à votre créativité. Le module Améliorer offre ainsi plusieurs palettes d’outils capables de traiter les images les plus difficiles.

Outils de correction

Il suffit de double-cliquer sur une vignette du gestionnaire de projets situé dans la partie inférieure de l’écran pour ouvrir l’image correspondante dans le module Préparer. Les outils de correction sont regroupés sur neuf palettes. Un clic sur l’une des icônes de la barre en haut à droite de l’espace de travail affiche les palettes correspondantes : Déplacer/Zoomer, Histogramme, Modifier EXIF, Éditeur de Preset, Lumière, Couleur, Géométrie, Détail et Ma Palette. La palette d’outils Ma Palette est particulièrement intéressante, puisqu’elle permet d’y déposer vos outils les plus utilisés.

La rangée d’icônes pour accéder aux palettes d’outils

Par défaut, les palettes sont ancrées, l’une sur l’autre, à droite de l’écran. En cliquant sur l’icône en forme de croix sur la barre de titre d’une palette, vous la supprimerez ; en cliquant sur l’icône d’à-côté, vous la détacherez afin de la déplacer sur votre écran. Pour la dupliquer et la placer sur Ma Palette, vous pouvez cliquer sur le nom de la palette avant de la déplacer par un simple Glisser/Déposer.

Déplacer/Zoomer, la première palette, donne accès à la fonction Loupe. Un simple curseur fait varier l’affichage de l’aperçu entre 5 et 1 600 %. Cliquez sur l’une des deux icônes « – » et « + » situées des deux côtés du curseur pour réduire ou agrandir la taille d’affichage. Le bouton 100 % permet d’accéder directement à un affichage à la taille réelle des pixels ; l’option Ajuster du menu déroulant adapte l’affichage à l’espace disponible, lui-même limité par la largeur de la fenêtre de projet.

La deuxième palette, Histogramme, affiche un graphe qui n’autorise aucune intervention, mais informe en temps réel sur l’état des corrections effectuées. Il fait apparaître trois couleurs, une pour chaque couche RVB, et propose une fonction pour l’affichage des zones écrêtées (accessible depuis les trois boutons situés dessous).

La palette Histogramme, les trois boutons dans l’angle inférieur droit permettent d’afficher l’écrêtage des hautes lumières et des tons foncés.

La palette Modifier EXIF permet d’ajouter deux lignes aux données IPTC des fichiers développés : Auteur et Copyright – offre encore très limitée face à d’autres logiciels plus complets, notamment Lightroom et Aperture.

La palette Éditeur de Preset est bien plus significative pour votre flux de travail. Les presets sont des jeux de réglages permettant de désactiver certains modules de correction (Aucune correction), d’accéder directement à certains effets visuels et créatifs ou à des rendus couleur (Vivid and Sharp, Romantic Look), d’optimiser le rendu aux hautes sensibilités ISO, le rendu couleur ou la récupération des hautes lumières écrêtées (ensemble de préréglages RAW – High ISO, RAW- Color et RAW – Highlight Recovery). En plus des préréglages enregistrés, vous pouvez établir un jeu de réglages parfaitement adapté à votre appareil photo et/ou à votre perception esthétique. Il est d’ailleurs souvent utile de pondérer les réglages par défaut du logiciel, encore un trop prononcés pour la réduction du bruit chromatique (Dxo Noise) et la récupération des ombres (DxO Lighting).

L’Éditeur de Preset

La nouvelle Palette Lumière regroupe les outils permettant d’intervenir sur la tonalité des images. Tandis que l’outil Compensation de l’exposition sert à déterminer le point blanc (c’est-à-dire la luminosité de l’image), tout en permettant de contrôler la récupération des hautes lumières écrêtées grâce à trois réglages, Léger, Intermédiaire et Fort, l’outil DxO Lighting utilise des algorithmes très élaborés pour rattraper les ombres bouchées et les hautes lumières grillées à cause de la dynamique limitée du capteur.

L’outil DxO Lighting

Les réglages du mode Auto peuvent parfois paraître exagérés. Diminuez d’abord la puissance de la correction (option Intensité des réglages : Léger, Moyen, puis Fort) ; si cela ne convient toujours pas, il vous faudra intervenir manuellement via le bouton Plus d’options.

• Point blanc et point noir : ces deux curseurs déplacent progressivement les pixels sombres vers le blanc ou les pixels clairs vers le noir.
• Gamma et Rayon : lorsque vous augmentez la valeur du curseur Gamma, vous augmentez le contraste entre les pixels les plus sombres, tout en diminuant le contraste des pixels les plus clairs. Le curseur Rayon modifie l’interprétation des pixels sombres par le logiciel : une valeur de 0 signifie que la commande Gamma est appliquée à tous les pixels, une valeur de 15 limite l’efficacité de la commande aux plus sombres.
• Contraste local et Contraste global : le curseur Contraste global applique une courbe en S à toute l’image, tandis que le curseur Contraste local agit de manière beaucoup plus subtile, en augmentant le microcontraste dans les tons moyens tout en préservant les hautes lumières et les ombres.
• Vous pouvez activer ou désactiver le réglage automatique de chaque commande en cochant ou décochant la case correspondante.

Si les outils Compensation de l’exposition et DxO Lighting conviennent parfaitement pour la correction de nombreuses images, l’outil Courbe de tons s’adresse à tous les utilisateurs ayant pris leurs marques avec un éditeur d’images plus classique (Photoshop, Paintshop Pro, Gimp…). La courbe de tons intervient soit sur la couche composite (Master), soit de manière séparée sur chacune des couches RVB. Cliquez sur la courbe pour y ajouter des points d’ancrage, puis déplacez-les avec votre souris par un simple Glisser/déposer.

Bien qu’il fasse partie des défauts optiques corrigés à l’aide des modules de correction DxO, l’outil Vignetage se trouve également dans la palette Lumière. Ses réglages par défaut conviennent la plupart du temps, mais vous pouvez les modifier pour « fermer une image » (laisser un faible taux de vignetage résiduel). En revanche, si vous souhaitez éviter l’augmentation du bruit ou l’écrêtage d’une région claire dans la périphérie d’une image, vous pouvez cliquer sur le bouton Plus d’options pour accéder à un sous-menu composé du curseur Préservation des ombres et des hautes lumières.

La palette Couleur comporte les outils Balance des blancs, Vibrance, Rendu des couleurs, Mode Couleur, HSL et Balance des couleurs multi-points.
Selon le type d’image (RAW ou Bitmap), l’outil Balance des blancs offre des commandes différentes : si vous devez vous satisfaire pour les images RVB (JPEG, TIFF) d’un rustique curseur oscillant entre deux extrêmes, Froid et chaud, les commandes dédiées aux fichiers RAW correspondent à celles des autres logiciels : un menu déroulant proposant plusieurs préréglages correspondant à différentes sources de lumière et deux curseurs pour ajuster l’équilibre des couleurs sur les axes bleu-jaune (curseur Température de couleur) et vert-magenta (curseur Teinte).

Les commandes de l’outil Balance des blancs dédiées aux images RVB (à gauche) et RAW (à droite). Notez que seul l’outil de gauche est activé (nom et bordure du panneau sont surlignés en bleu).

L’outil Vibrance applique une saturation adaptative des couleurs. En valeurs positives, l’unique curseur intervient sur la saturation globale des couleurs, tout en saturant davantage des couleurs moins saturées et en protégeant les tons chair. Lorsqu’il est utilisé en valeurs négatives, il provoque une désaturation jamais totale des couleurs (seul le curseur Saturation de l’outil TSL y parvient à sa position zéro), avec une désaturation plus progressive dans les rouges, ce qui est particulièrement utile lorsque l’on souhaite corriger des teintes chair un peu rougeâtres.

Îles Lofoten, cette photo prise avec un Canon EOS 40D et un objectif 70-200 mm, f/4 L USM a bénéficié d’une bonne dose de Vibrance pour faire ressortir les couleurs de la végétation et de la cabane de pêcheur.

L’outil Rendu des couleurs permet de remplacer l’aspect par défaut (défini par le preset en vigueur) par toutes sortes de rendus particuliers dont vous pouvez augmenter encore le nombre par le téléchargement et l’installation du plug-in DxO FilmPack. Vous pouvez par exemple appliquer aux images prises avec un boîtier le rendu couleur d’un autre, simuler le résultat d’un traitement croisé, appliquer un profil personnalisé et établi par vos propres soins ou le rendu d’un film noir et blanc, négatif couleur ou diapositif. Les rendus de type film argentique ont été créés par DxO d’après de nombreuses images d’essai ; en les croisant avec les réglages de l’outil Grain, vous créerez des images qui reproduisent assez fidèlement le rendu d’une photo argentique. À contre-courant de tous les efforts qui visent à réduire le bruit d’un capteur, il permet d’ajouter du grain à votre image. DxO Optics Pro autorise même la sélection du rendu couleur d’un film et de la granularité d’un autre – bref, il n’y a plus de limites ou presque à votre créativité !

L’outil Modes couleur offre, quant à lui, la possibilité d’appliquer à vos images des styles préenregistrés, dont vous pouvez varier le résultat via les curseurs Contraste et Saturation.

L’outil TSL comporte un ensemble de commandes pour ajuster les composantes Teinte, Saturation et Luminosité, sur toutes les couches à la fois (Master) ou séparément, pour chacune des gammes de teintes RVB et CMJ. Le bouton Original permet de revenir sur les réglages par défaut.

L’outil Balance des couleurs multipoints propose une façon très intuitive de modifier certaines couleurs des images. Une roue de couleurs dotée d’un curseur en forme d’aiguille permet d’ajuster la teinte ainsi que la saturation. Vous pouvez disposer jusqu’à quatre points de contrôle qui limitent la modification à la seule teinte sélectionnée.

Deux commandes supplémentaires, Rayon et Force, permettent de doser l’effet. Tandis que le curseur Rayon contrôle le nombre de pixels échantillonnés pour le prélèvement de la couleur, le curseur Intensité pondère l’application de l’outil à l’image. En appuyant sur la touche Ctrl, vous pouvez empêcher la modification de la teinte lorsque vous modifiez la saturation ; en appuyant sur la touche Majuscule, vous pouvez a contrario bloquer la saturation tout en modifiant la teinte. L’exemple suivant illustre la puissance de l’outil de balance des couleurs multipoints, très semblable aux points de contrôle de Nikon Capture NX/NX2. Nous avons placé deux points de contrôle, un premier sur une des fleurs, pour obtenir une teinte plus chaude et plus saturée, et un deuxième sur l’herbe pour lui doter la couleur d’un champ de blé. Si vous souhaitez préserver la balance des couleurs d’origine, cochez l’option Maintenir la balance des blancs ; dans le cas contraire, les corrections sélectives s’étendent sur toute l’image.