Datacolor SpyderCheckr : le Passport killer ?
Publié le 8 avril 2011 dans Articles et dossiers par Volker Gilbert
Conclusion
Cela fait de nombreuses années que je suive de près l‘évolution des outils d‘étalonnage. De ce fait, je possède une caisse remplie de mires pour étalonner l’appareil photo et/ou pour ajuster la balance des blancs. De même, j’ai passé de nombreuses heures à peaufiner la restitution des couleurs de mes appareils. Ce travail est-il vraiment indispensable pour un photographe ? Rassurez-vous, la plupart des logiciels de développement RAW proposent d’emblée d’excellents profils d’entrée pour la grande majorité des appareils pris en charge. Si la fidélité des couleurs de vos images ne fait pas partie de vos préoccupations majeures, passez votre chemin : Passport et SpyderCheckr ne font pas partie des outils indispensables et ne feront pas de vous un meilleur photographe !
Poussins, Ouette d‘Égypte, Canon EOS 1DMark II, EF 100-400 mm f/4,5-5,6 L IS USM, Flash 550 EX en synchro haute vitesse (-1 IL), 160 ISO
J’avoue que ces jours-ci, ma pratique des mires d’étalonnage est devenue sporadique. Devenu locataire permanent de mon sac à dos photo, ColorChecker Passport ne me sert finalement que très occasionnellement à ajuster la balance des blancs et à harmoniser la reproduction des couleurs de mes différents appareils. Quant à SpyderCheckr, il s’agit d’un produit superfétatoire qui ne parviendra surement pas à déloger mon fidèle Passport.
S’ils s’adressent aux photographes professionnels et amateurs avertis, ColorChecker Passport et SpyderCheckr sont deux produits bien différents.
De par ses dimensions et sa coque très résistante, ColorChecker Passport se destine aux photographes baroudeurs alors que SpyderCheckr, plus encombrant et plus fragile, vise plutôt les photographes de studio.
La mise en place et l’utilisation de Passport sont plus aisée : d’une part, grâce à son support intégré il s’affranchit d’un assistant et d’un trépied et de l’autre, son logiciel est plus convivial et mieux intégré dans Lightroom. La cible est automatiquement détectée, et ce, même lorsque le Passport ne fait pas face à l’appareil.
L’utilisation du SpyderCheckr est plus compliquée : à la prise de vue, il faut veiller à un alignement parfait entre la cible et l’appareil photo, plus tard, il faut préparer l’image de la mire pour qu’elle puisse être analysée par le logiciel. De même, les paramètres prédéfinis TSL représentent une solution moins élégante que les profils DNG de ColorChecker Passport.
Quant aux mires de rechange, il s’agit de l’ultime argument de SpyderCheckr face à Passport : au lieu de jeter l’ensemble au bout de quelques années d’utilisation, rachetez simplement de nouvelles cibles – une proposition dans l’air du temps !
SpyderCheckr – configuration minimale
- Windows XP 32/64 bits, Windows Vista 32/64 bits, Windows 7 32/64 bits
- Mac OS X (10.4 ou plus récent)
- 128Mo de RAM disponible
- 100Mo d’espace disque disponible
- Adobe Lightroom 2 ou 3, Adobe Photoshop CS3, CS4 ou CS5.
Tarif : 115 euros ht
Chic alors! Moi qui espérais il y a quelques jours encore un article un peu sérieux sur ce produit, alors qu’il est sorti depuis six mois, me voici enfin exaucé!
En effet, je trouve que la presse et autres blogs spécialisés, y compris le tien, et malgré un court descriptif au moment de sa sortie, ont été très discrets à son sujet jusqu’à présent et de manière un peu injuste je trouve.
Parce que, bien que je ne possède aucun de ces deux produits, la solution proposée par Datacolor me semblait mériter plus de crédit et d’intérêt que ce qu’elle en a eu.
Je ne suis pas un fanatique de la justesse colorimétrique, mais j’aime néanmoins me pencher sur les différentes solutions existantes. Ceci étant dit, je règle 90% de mes images au niveau de la saturation sous lightroom, surtout dans les couleurs chaudes que je trouve bien souvent trop violentes.
Qui plus est, je travaille depuis 2 mois avec un Canon Eos 7D (avec un 30D précédemment) et j’ai trouvé aux images une teinte verte un peu désagréable, quel que soit le profil utilisé sous Lightroom. J’ai réglé ces deux problèmes depuis, en travaillant d’une part avec un profil Camera Neutral, qui donne une saturation convenable pour mon usage, et d’autre part une modification de la teinte dans l’onglet TSI (en l’occurrence -35 tout de même dans les jaunes et -5 dans les verts) passé en paramètre par défaut depuis.
Je ferme la parenthèse. Ne trouvant aucun test sur le SpyderCheckr, il était difficile savoir quoi en penser. A priori (et a posteriori maintenant) c’est un outil que je trouve assez sympathique (a priori d’après caractéristiques et a posteriori après test).
J’apprécie particulièrement la qualité de conception, la grande taille des chartes (peut-être un rien trop grande il est vrai, je n’imaginais pas une telle différence), le fadecheckr et la possibilité de remplacer les mires, mais j’apprécie surtout le côté ludique et réajustable du « profil » créé ainsi que le mode portrait, qui m’arrange compte tenu mon aversion pour les teintes chaudes trop fortes.
Si j’achetais ce produit, pas nécessaire pour le moment, je l’utiliserai surtout pour créer un ou des profils par défaut pour mon appareil, et pourvu qu’ils satisfassent à toutes les situations. En effet, je ne tiens pas à recréer un profil à tout bout de champ.
Et je reconnais les qualités du produit de X-Rite, son côté valeur sûre (prouvée), sa mire « créative », sa portabilité et son prix.
Quoi qu’il en soit, merci pour ce test, ça manquait!
Bonjour Volker
Un comparatif produit intéressant pour ceux qui utilisent ACR ou/et LR. Pour ma part étant plus fan de produits qui utilisent complètement un flux icc tel que C1 (capture One pour les non initiés) je suis plus fervant d’une charte SG permettant non seulement de créer un profil icc mais aussi de gérer BDB et Dmin/Dmax. Il est vrai que les logiciels permettant de créer ces profils se font rares c’est pour cela que je me suis mis à proposer le service il y a un moment : http://couleureticc.com/wp/boutique/profil-icc-apn/
@COULEUR-ICC : as-tu fait des comparaisons entre profils ICC et profils DNG ? Quelle est à ton avis la solution la plus qualitative ?
Bonjour Volker
Les comparaisons ne sont pas évidentes en ce sens où tu as peu de produits permettant un dématriçage utilisant l’icc ou le dng (en tant que profil boîtier). Cependant mes comparaisons logiciels montrent que l’utilisation d’un soft tel que C1 avec de l’icc personnalisé donne un résultat final plus fin et meilleur en chromie.