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Datacolor SpyderCheckr : le Passport killer ?

Le nouveau produit existe dans deux déclinaisons : le coffret SpyderCheckr comprend un étui en matière plastique, quatre mires imprimées, le logiciel SpyderCheckr et un guide de démarrage rapide et SpyderCheckr Pro comporte aussi SpyderCube, outil astucieux et pratique pour le réglage de la balance des blancs et de l’exposition.





Datacolor SpyderCheckr et X-rite ColorChecker Passport : le gabarit n’est pas le même…

Si Colorchecker Passport se glisse facilement dans une poche (jean,chemise ou sacoche photo), SpyderCheckr est environ trois fois plus encombrant, compromettant son utilité sur le terrain (dans un studio photo, l’encombrement n’est en revanche pas si important). Plus élégant que celui abritant les mires X-Rite, l’étui de SpyderCheckr accueille deux mires couleur que vous pouvez retourner pour faire apparaître deux autres en valeurs de gris neutre, dédiées à la balance des blancs et l’évaluation de l’exposition. Facilement détachables (les cadres sont dotés d’aimants et les mires d’encoches garantissant leur placement correct), les mires peuvent être remplacées en cas de salissure ou de vieillissement.





Reco et verso : les chartes se détachent facilement pour un futur échange.

Pour contrôler l‘état des cibles, l’étui comprend un témoin (FadeCheckr) qui tient compte de son exposition à la lumière. Pour rendre la cible inopérante, il faudrait l’exposer pendant 30 jours au soleil aveuglant du sud ouest américain. Une fois ce seuil est atteint, sa couleur changera de rouge en jaune pour vous ainsi avertir de la nécessité de remplacer les mires. Datacolor commercialisera des cibles de rechange à partir du mois de juin.



FadeCheckr : une solution astucieuse pour évaluer le vieillissement.


Pour en permettre l’installation sur un trépied photo, SpyderCheckr est doté d’un pas “Kodak” (1/4 pouces) et pour fixer le SpyderCube, d’une fixation du même type. Notez que les spigots d’adaptation de nombreux supports d’éclairage (notamment les miens) se conforment au pas du congrès (3/8 pouces), légèrement plus gros – il sera donc parfois nécessaire d’acquérir un adaptateur dédié pour pouvoir y fixer SpyderCheckr.

Datacolor se vante d’avoir intégré deux fois plus de plages de couleur que son concurrent : alors que le logiciel Colorchecker Passport s’appuie sur l’analyse des vingt-quatre plages colorées de la mire ColorChecker, SpyderCheckr bénéficie de l’intégralité des plages (48) des deux mires colorées. La mire de droite comporte par ailleurs toutes les couleurs de la mire ColorChecker, seule l’ordre des plages a été modifiée – il sera donc impossible de panacher les produits des deux clans Adobe/X-Rite et Datacolor ! La mire de gauche comporte, quant à elle, deux rangées de teintes pastelles, suivies d’une rangée de tons chair et d’une rampe en valeurs en gris neutre.



Incompatible : si les plages de la mire de droite sont empruntées du ColorChecker, leur ordre est différente.


4 commentaires “Datacolor SpyderCheckr : le Passport killer ?

  1. Chic alors! Moi qui espérais il y a quelques jours encore un article un peu sérieux sur ce produit, alors qu’il est sorti depuis six mois, me voici enfin exaucé!

    En effet, je trouve que la presse et autres blogs spécialisés, y compris le tien, et malgré un court descriptif au moment de sa sortie, ont été très discrets à son sujet jusqu’à présent et de manière un peu injuste je trouve.

    Parce que, bien que je ne possède aucun de ces deux produits, la solution proposée par Datacolor me semblait mériter plus de crédit et d’intérêt que ce qu’elle en a eu.

    Je ne suis pas un fanatique de la justesse colorimétrique, mais j’aime néanmoins me pencher sur les différentes solutions existantes. Ceci étant dit, je règle 90% de mes images au niveau de la saturation sous lightroom, surtout dans les couleurs chaudes que je trouve bien souvent trop violentes.

    Qui plus est, je travaille depuis 2 mois avec un Canon Eos 7D (avec un 30D précédemment) et j’ai trouvé aux images une teinte verte un peu désagréable, quel que soit le profil utilisé sous Lightroom. J’ai réglé ces deux problèmes depuis, en travaillant d’une part avec un profil Camera Neutral, qui donne une saturation convenable pour mon usage, et d’autre part une modification de la teinte dans l’onglet TSI (en l’occurrence -35 tout de même dans les jaunes et -5 dans les verts) passé en paramètre par défaut depuis.

    Je ferme la parenthèse. Ne trouvant aucun test sur le SpyderCheckr, il était difficile savoir quoi en penser. A priori (et a posteriori maintenant) c’est un outil que je trouve assez sympathique (a priori d’après caractéristiques et a posteriori après test).

    J’apprécie particulièrement la qualité de conception, la grande taille des chartes (peut-être un rien trop grande il est vrai, je n’imaginais pas une telle différence), le fadecheckr et la possibilité de remplacer les mires, mais j’apprécie surtout le côté ludique et réajustable du « profil » créé ainsi que le mode portrait, qui m’arrange compte tenu mon aversion pour les teintes chaudes trop fortes.

    Si j’achetais ce produit, pas nécessaire pour le moment, je l’utiliserai surtout pour créer un ou des profils par défaut pour mon appareil, et pourvu qu’ils satisfassent à toutes les situations. En effet, je ne tiens pas à recréer un profil à tout bout de champ.

    Et je reconnais les qualités du produit de X-Rite, son côté valeur sûre (prouvée), sa mire « créative », sa portabilité et son prix.

    Quoi qu’il en soit, merci pour ce test, ça manquait!

  2. Bonjour Volker
    Un comparatif produit intéressant pour ceux qui utilisent ACR ou/et LR. Pour ma part étant plus fan de produits qui utilisent complètement un flux icc tel que C1 (capture One pour les non initiés) je suis plus fervant d’une charte SG permettant non seulement de créer un profil icc mais aussi de gérer BDB et Dmin/Dmax. Il est vrai que les logiciels permettant de créer ces profils se font rares c’est pour cela que je me suis mis à proposer le service il y a un moment : http://couleureticc.com/wp/boutique/profil-icc-apn/

  3. @COULEUR-ICC : as-tu fait des comparaisons entre profils ICC et profils DNG ? Quelle est à ton avis la solution la plus qualitative ?

  4. Bonjour Volker
    Les comparaisons ne sont pas évidentes en ce sens où tu as peu de produits permettant un dématriçage utilisant l’icc ou le dng (en tant que profil boîtier). Cependant mes comparaisons logiciels montrent que l’utilisation d’un soft tel que C1 avec de l’icc personnalisé donne un résultat final plus fin et meilleur en chromie.

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