Choisir un support mobile pour filmer avec son HDSLR
Publié le 2 septembre 2011 dans Articles et dossiers par Julie Grilli
Technique
L’exécution d’un mouvement de Dolly paraît simple : il suffit de la pousser du point A au point B. Pourtant, il y a des gens dont c’est le métier ; ce sont les opérateurs Dolly. Ils portent des écouteurs radio, regardent un moniteur vidéo et suivent des repères, à la manière de l’acteur qui joue devant eux. Mais en quoi est-ce une compétence si spéciale ? Voici les techniques que vous devez connaître pour manœuvrer une Dolly comme un pro.
Suivez l’action : les mouvements de Dolly sont identiques à ceux de la caméra. L’action doit être motivée par l’histoire ou la performance. Un mouvement est toujours motivé. On se déplace et on s’arrête pour suivre l’acteur (avec une accélération progressive) ou on fait un travelling avant ou arrière pour faire intentionnellement progresser le plan.
Précision de la Dolly : des mouvements de caméra extrêmement précis peuvent être faits sur une Dolly. C’est d’autant plus vrai au téléobjectif quand le bougé de la caméra est le plus visible. Il est quasiment impossible d’égaler le niveau de stabilité d’un mouvement de Dolly avec un téléobjectif.
Limitez les mouvements à ceux de la Dolly : même si cela paraît évident, le mouvement de caméra sur la Dolly est fait par la Dolly. Un pur travelling ne doit pas inclure de panoramique arrière ou de compensation via la tête panoramique.
Au lieu de suivre l’action, essayez de bloquer la scène de façon à ce qu’elle se déroule devant la caméra qui exécute un travelling latéral. C’est là que l’opérateur Dolly joue un rôle décisif. Cette technique contribue à gommer la présence de la caméra et à réduire les problèmes d’effet du Rolling shutter lié aux capteurs CMOS.
Soyez prévoyant : un mouvement de Dolly exige quelques répétitions pour que l’opérateur puisse se positionner correctement. Que vous montiez sur la Dolly ou que vous marchiez à côté, préparez tous les mouvements que votre corps devra faire pendant le tournage de la scène. Si vous devez suivre l’action sur 180 degrés ou plus, vérifiez que votre corps peut le faire pendant que vous gardez un oeil sur le cadrage dans le Viewfinder ou sur le moniteur.
Faites appel à un opérateur Dolly : vous pouvez avoir besoin d’un membre de l’équipe (ou d’un opérateur Dolly) pour pousser la Dolly. Nous avons constaté qu’avec un minimum de répétitions, la plupart des membres de l’équipe peuvent faire l’affaire. Des systèmes, comme le Pocket Dolly et le CamTram, permettent même de pousser la Dolly tout en marchant à côté.
Vous finirez toujours par avoir besoin d’aide pour tourner une scène. Quand l’opérateur est synchro avec l’action de la séquence, vous pouvez lui déléguer le mouvement de la Dolly. Cela vous permet de vous concentrer sur les réglages, le cadrage et tous les petits détails qui permettent de réaliser un plan parfait.
Ajoutez un moniteur pour le cadrage : il n’est pas facile de voir l’image quand on utilise une Dolly. Comme pour le stabilisateur, vous aurez probablement besoin d’un moniteur supplémentaire branché sur la caméra, pour le cadrage. Comme la caméra est souvent surélevée, vous ne pouvez pas regarder facilement dans le Viewfinder. Ou bien, l’écran LCD est trop petit pour une mise au point précise. L’utilisation d’un moniteur donne une plus grande liberté de mouvement au corps. Elle offre aussi un meilleur contrôle sur le mouvement, ce qui permet quasiment de réagir avec la même spontanéité qu’en caméra portée.
Monter sur la Dolly au lieu de marcher à côté permet de se concentrer sur d’autres aspects pour le tournage de la scène.
je suis surpris par cet engouement pour la possibilité de faire de la video avec un reflex. Il semble que la qualité d’image soit un élément d’importance, mais a t on jamais vu une camera video faire des photos ?
Tres sceptique aussi, au début …
Je pense que certains appareils de type 5D Mk II ne sont acheté désormais que pour la fonction vidéo et comme « base » a un système global. Ils ne prendrons peut-être jamais la moindre photo, paradoxalement.
Il est vrai que si l’ergonomie « brute » -pour avoir fait un peu de vidéo- me semble les rendre impropre a cet usage en tant que tel, l’assemblage de différents accessoires les rend visiblement plus adaptés. Et sur le plan image / qualité / prix, c’est paradoxalement assez imbattable. Mais ce qui me surprend, c’est qu’au vu des résolutions en jeu pour de la « HD », il n’y ai pas eu de dérivés crédibles a savoir une résolution de capteur plus faible (24 Mpix pour de la video … ??? ), mais un format « normal » (pas forcément 24×36 mais au moins APS-C) avec des photosites énormes du coup, au format caméscope, et des montures compatibles avec les objectifs photo qui ne seraient pas mis a mal d’ailleurs par la résolution globale nécessaire et ne nécessiteraient pas du coup de « cailloux » de compétition.
En fait, dans les effets de « renouveau » qui nous sont présentés comme indispensables, je suis encore plus surpris par les sorties effrénées de « compacts a objectifs interchangeables » genre Nex. J’ai essayé par curiosité, mais n’ai toujours pas vraiment compris le sens de la chose… Mais ceci est une autre histoire 😉