Questions Photo

Nouveau DxO Optics Pro 7 et prise en charge du Fujifilm X100

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Des performances optiques toujours au meilleur niveau

Si plusieurs logiciels, et même plusieurs constructeurs, ont repris l’idée novatrice exprimée par DxO en 2004 consistant à corriger automatiquement les défauts optiques, c’est paradoxalement quand les corrections ne sont pas très amples et qu’on ne peut pas voir à l‘œil comment corriger une photo que la méthode DxO fait merveille – par exemple pour les petites déformations ondulantes sur les bords de l’image, dites “en moustache”, quand elles sont importantes.

Sur un X100, ces ondulations sont très légères mais parfaitement corrigées en automatique. Le logiciel comporte une correction manuelle plus simple pour les images prises avec un objectif inconnu, ou ne disposant pas encore de module de correction.


Correction automatique de la distorsion du Fujifilm X100.

Si le défaut observé sur la première version 6, consistant à ne pas augmenter la netteté des images RAW quand le module d’optique faisait défaut, a été corrigé depuis longtemps par des mises à jour, la version 7 ajoute un curseur permettant d’augmenter plus le piqué sur les bords qu’au centre, pour les objectifs non reconnus.


Correction différentielle de la netteté pour les objectifs non reconnus.

 

 

Noël : dix cadeaux pour photographes

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Tous les ans, nous sommes confrontés au même dilemme : que faut-il offrir à Nöel à un ami, époux, fils ou papa photographe ? Et que faut-il demander au père Nöel ? Si le Web fourmille d’idées de cadeaux, la plupart des produits proposés ne sont pas d’une grande utilité pour un photographe ou simplement trop onéreux. Voici quelques idées de cadeaux à moins de 100 euros (c’est la crise…) dont un photographe peut tirer un bénéfice immédiat pour ses prises de vue.

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Reflecta MF5000 : un nouveau scanner film pour moyens formats

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Porte-films

Reflecta livre le MF5000 avec trois porte-films, dont deux, dédiés à des diapos et négatifs 35 mm, sont également utilisés par le scanner Pro Scan 7200. Leur réalisation est très soignée, mais elle ne peut en aucun cas rivaliser avec celle des porte-films des Minolta Dimage Scan Multi Pro et Nikon Super Coolscan 8000 ED et 9000 ED, plus robustes et plus faciles à utiliser. Rappelons aussi que l’insertion du film est manuelle dans ces porte-films.

  • Le porte-film en bande accepte à la fois des négatifs noir et blanc et couleur et des diapos (jusqu’à six vues). Pour l’ouvrir, il faut d’abord tirer sur une petite languette, puis de rabattre la partie supérieure. Deux rails de guidage et des barrettes verticales, qui se superposent avec précision aux séparations entre les vues, aident à bien positionner le film et à obtenir une planéité satisfaisante. Il faut ensuite remettre la partie supérieure en place pour immobiliser le film. Souvent, l’exercice est assez laborieux, car il faut maintenir le film pendant la fermeture du porte-film — gare aux empreintes digitales et aux rayures…
  • Le porte-diapositive permet d’insérer jusqu’à quatre diapos sous cache, glissées dans les fentes disposées sur le porte-film. Tout comme le modèle destiné aux films en bande il possède sur la partie supérieure deux flèches, à aligner sur celles du scanner et un repère pour l’insertion correcte du film. Sur la partie inférieure se trouvent quatre encoches aidant à l’avancement du porte-film dans le scanner. L’insertion du porte-film et son cheminement s’effectuent manuellement, en insérant le porte-film latéralement dans le scanner.



  • Le porte-film 120 rappelle furieusement ceux des scanners Minolta et Nikon, sans pour autant égaler leur qualité de réalisation. En guise de fermeture, le porte-film du MF5000 possède deux glissières, dotées d’un revêtement en caoutchouc pour ne pas rayer la surface du film, et un verrou séparé. La planéité des films 120 étant plus difficile à obtenir, une des glissières se déplace perpendiculairement pour tendre et ainsi augmenter la planéité du film. Grâce à ce dispositif, il est possible d’obtenir une netteté satisfaisante à travers l’image, mais les porte-films avec verres anti-Newton chez Minolta et Nikon étaient finalement au moins aussi efficace pour combattre une netteté imparfaite à travers l’image.



Le porte-film 120 étant limité au format 6 × 12 cm, l’utilisateur est contraint de découper ses bandes de film.

Malheureusement, le porte-film du MF5000 ne couvre que la surface d’un négatif 6 × 12 cm : s’il est possible d’y insérer deux négatifs ou diapos non encadrées au format 4,5 × 6 ou 6 × 6 cm, il n’accepte des formats plus grands qu’après avoir découpé les bandes de film, vue par vue. Ce n’est guère pratique et même rageant quand on classe ses négatifs dans des feuillets et classeurs de type Panodia : une fois découpés et numérisés, les originaux sont davantage exposés à des rayures, provoqués par plusieurs morceaux de film qui s’entrechoquent dans une pochette. Cependant, ce porte-film est le seul du lot à bénéficier d’un affichage de toute la fenêtre de numérisation, permettant de peaufiner le cadrage et de lancer le traitement successif de 2 photos (uniquement au format 4,5 × 6 ou 6 × 6 cm).


Photoshop et traitement HDR : méthodes alternatives

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Tons foncés/tons clairs

La commande Tons Foncés/Tons clairs (menu Image>Réglages) est ici utilisée pour récupérer des détails dans les ombres et dans les hautes lumières. Lorsqu’elle est appliquée à un objet dynamique, elle se comporte comme un filtre dynamique. Cochez l’option Afficher plus d’options pour accéder à l’ensemble des curseurs :

  • Le curseur Facteur (Tons foncés) et Quantité (Tons clairs) contrôle l’intensité des réglages (la valeur par défaut étant 50 %).
  • Le curseur Gamme des tons définit l’étendue de la plage des tonalités qui est affectée par la récupération des détails. Lorsque la valeur est petite, la correction ne porte que sur les tons clairs et tons foncés et plus elle est élevée, plus la correction s’étend aux tons moyens.
  • Le curseur Rayon agit de manière beaucoup plus complexe. Tel le curseur homonyme de la commande Accentuation, ils définissent le nombre de pixels qui sont affectés par l’éclaircissement ou l’assombrissement de l’image. La valeur optimale dépend du contenu de l’image et il faut ajuster les curseurs de manière à ne pas toucher aux tons moyens. Notez aussi l’apparition de halos que l’on peut parfois corriger à postériori, au tampon et en utilisant le mode de fusion Obscurcir.
  • Le curseur Correction colorimétrique permet de réduire ou d’augmenter la saturation et le curseur Contraste des tons moyens de rattraper le contraste dans les tons moyens suite à une modification des hautes lumières et/ou tons foncés.



Si la commande Tons foncés/Tons clairs agit de manière plus subtile que la commande Virage HDR, elle nécessite le plus souvent un ajustement ultérieur du contraste local et de la saturation des couleurs.



L’image après avoir appliqué les réglages ci-dessus.


Photographier la nature en macro : les araignées (Deuxième partie)

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Technique photo

Attention à la surexposition : les toiles et les araignées, du fait de leur petite taille et de leur finesse, sont peu prises en compte par la cellule qui privilégie l’environnement. Si ce dernier est sombre, toile, fil et animal paraîtront trop clairs. Par ailleurs, à moins de bénéficier d’un peu de rosée ou d’un contre-jour favorable, les toiles se distinguent mal du fond. Vaporisez un peu d’eau pour les mettre en évidence, en procédant délicatement pour éviter de faire fuir l’araignée. Un flash en mode Automatique à côté du boîtier et un second, en mode Manuel déclenché par cellule photoélectrique, derrière la toile, permettront de mieux mettre cette dernière en valeur grâce au contre-jour ainsi produit. Il est prudent de bracketer.

L’éclat du flash annulaire souligne le regard particulier de cette saltique dont les yeux, véritables téléobjectifs, lui permettent d’apprécier la longueur de ses sauts. Pour ceux qui n’apprécient pas ce côté artificiel, l’éclat peut être facilement supprimé au posttraitement. 200 ISO, 65 mm macro, 1/200 s à f/14.
Souvenez-vous que les gros plans d’araignée sont surprenants. En effet, nous avons rarement l’occasion de rencontrer des animaux qui possèdent de six à huit yeux autour de la tête. Toutes n’ont pas les yeux à la même place, c’est même une façon de reconnaître les familles. Pour les photographier, il est indispensable d’utiliser le 50 mm macro, éventuellement retourné, ainsi que deux flashs montés sur support dont l’automatisme TTL est toujours en fonction. Munissez-vous d’un pied ou d’un monopode et approchez en douceur, en prenant garde de ne pas heurter la toile afin de ne pas donner l’alerte. En retournant l’objectif, vous gagnez un peu plus de distance entre l’objectif et le sujet, ce qui vous permet de moins effrayer l’animal et de bénéficier de plus de place pour l’éclairer.

 

 

Photographier la nature en macro : l’envol des insectes (Première partie)

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Les limites de l’emploi des cellules

L’acquisition de cellules photoélectriques ne résoudra pas toutes vos difficultés de prise de vue en vol. En effet, vous devrez encore régler un certain nombre de problèmes techniques. En premier lieu, il faudra baliser le chemin que devra emprunter l’insecte pour passer devant les cellules photoélectriques, déterminer l’endroit où faire la mise au point et, enfin, régler la rapidité de l’éclair pour immobiliser les ailes. Pour plus de confort, une fois encore, je conseille l’emploi de plusieurs flashs.

Guider l’insecte. Avant qu’il déclenche en passant devant la cellule, il faut conduire l’insecte à se présenter à un endroit donné en lui faisant suivre un parcours guidé dont l’ouverture finale sera réduite pour éviter qu’il ne s’éloigne trop. N’oublions pas que sa taille oblige à un rapport relativement important qui réduit la profondeur de champ : à un demi-centimètre près, la photo risque d’être floue. Un bon système consiste à placer les insectes dans une boîte noire dont l’une des faces comporte un cône translucide dirigé vers la lumière. Sur la face opposée, une large ouverture couverte par un rideau noir permet d’introduire de nouveaux « sujets ». En vous plaçant devant une fenêtre, vous récupérerez plus facilement les insectes lors de leur sortie afin de les remettre dans la boîte d’envol.

Régler la mise au point. La cellule est située devant la sortie du cône et les insectes en coupent le faisceau en sortant, ce qui provoque le déclenchement de l’appareil. Voilà pour la théorie. La pratique est plus délicate. En effet, les vitesses de vol varient d’un animal à l’autre et il est difficile de déterminer avec précision à quel endroit régler la mise au point. Selon le matériel utilisé, le déclenchement de l’obturateur varie également. Le mieux est de cadrer assez large au début, puis de réduire progressivement le champ si les résultats confirment la zone de netteté.



Il faut anticiper l’action de l’insecte pour tenter de le stopper en vol, d’où un grand nombre de photos ratées. Parmi le nombre, la découverte d’une rareté, un citron de Provence unique, à la fois mâle et femelle. 500 ISO, 180 mm macro, 1/1 300 s à f/18.


Les cellules à rayon laser sont également plus rapides au déclenchement et, surtout, leur faisceau très fin réagit au passage d’un petit insecte, ce qui n’est pas le cas avec les cellules classiques à infrarouge. Leur rayon plus large est facile à mettre en place mais d’un déclenchement plus aléatoire avec les petits sujets. Dans tous les cas, dites-vous que vous ne couperez pas aux essais, heureusement facilités maintenant par le numérique…
Si vous n’avez pas les moyens d’acquérir une cellule, laissez voler l’insecte dans un couloir transparent et déclenchez au moment où il quitte le tube, mais c’est un peu hasardeux. L’autre solution que nous propose le numérique, c’est de pratiquer une véritable chasse photographique sportive de tir en vol. Utilisez pour cela un boîtier performant capable de réaliser des rafales de 5 à 10 images par seconde et montez dessus un objectif macro de 180 mm.



Placée sur le dos sur une plaque d’altuglas opaque, cette coccinelle a été photographiée au moment où elle ouvrait ses élytres pour se redresser. La vitesse de prise de vue dépend de celle des éclairs émis par deux Metz CT4 utilisés en manuel avec la puissance diminuée de 1/128e. 160 ISO, 100 mm macro, 1/100 s à f/22.

Augmentez la sensibilité à 800 ou 1 600 ISO selon la luminosité. Vous pouvez gagner encore en sous-exposant de 1 ou 2 diaphragmes ; les papillons clairs ressortiront mieux et les parties sous-exposées seront retouchées au post-traitement. Réglez votre autofocus en mode AI Servo de façon à pouvoir suivre le sujet. La vitesse sera réglée autour de 1/4 000 s. Postez-vous près d’un massif de fleurs qui reçoit de nombreux visiteurs et tirez des rafales quand ils arrivent ou repartent des fleurs. Bon courage !


Composition : le cadrage vertical serait-il en train de disparaître ?

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Les sites communautaires sont-ils à la racine du mal ?

La “discrimination” du cadrage vertical se poursuit jusqu’à l’exploitation des images. Pour une simple question d’occupation d’espace, la charte graphique de la plupart des sites Web privilégie l’insertion des images au cadrage horizontal, tout comme les visiteurs de sites communautaires qui préfèrent des images aux dimensions plus généreuses.



Le site 500px, connu pour la qualité des photos présentées. Parmi les images les plus populaires, peu d’images ont été composées à la verticale.

Cela ne serait pas bien grave, si ces sites n’étaient pas fréquentés par des milliers de photographes en mal d’inspiration, soucieux de copier les chefs d’oeuvre, pour la plupart au cadrage horizontal. Provoqué par ce manque à la fois de créativité et d’audace, le cadrage vertical semble faire partie des pratiques photographiques en voie de disparition…



Sur le site Fotopedia, les images horizontales occupent une grande partie de l‘écran…



…alors que les images verticales paraissent plus insignifiantes.


Composition : le mythe de l’objectif de paysage

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Moins est plus

De manière générale, plus une composition est simple, plus elle est réussie. Le message du photographe surgit alors clairement, sans être dilué par des éléments parasites et superflus.



Certains paysages “sauvages” appellent plutôt à l’utilisation d’un objectif grand-angle, voire même la création d’une image panoramique à partir d’une série d’images, pour révéler toute leur splendeur (et encore, dans les parcs nationaux américains vous risquerez ainsi de cadrer le trépied du photographe voisin…). Cependant, la plupart des paysages les plus accessibles sont plus ou moins défigurés par les activités humaines et souffrent de la présence d’éléments parasites, gênants et superflus : pylônes électriques, autoroutes, véhicules en tout genre, antennes de téléphonie portable, rares sont les paysages habités y échappant !



Pratiquer la photo de paysage en ville est un exercice ardu, comme ici au Parc de Sceaux, infesté par des joggeurs : une longue focale , un trépied stable et une bonne dose de patience m’ont permis à les exclure du cadre.

Une focale plus longue vous aide à trouver ce qui vous a attiré au départ, et à alléger votre sujet de tout ce qui n’apporte rien à l’image, tout en épurant le contenu.




Holga HL-C 60 mm f/8 : un bouchon optique pour reflex Canon

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Caractéristiques techniques

  • Focale : 60 mm (équivalent 90 (Nikon) ou 96 mm (Canon) sur un reflex au format APS-C)
  • Ouverture déclarée (fixe) : f/8
  • Ouverture réelle (fixe) : f/22 à f/32
  • Construction optique : 1 élément
  • Mise au point : manuelle, sur quatre zones
  • Distance minimale de mise au point : 1 m environ
  • Dimensions : 38 × 57mm
  • Poids : 38g
  • Montures : Nikon (HL-N), Canon (HL-C), Sony (HL-S)
  • Prix: 20 euros environ



Canon 5DMII, Holga HL-C 60 mm f/8, 1/60s à 800 ISO. Posttraitement dans Nik Color Efex Pro 4.


Photographier avec un compact ou un hybride micro 4/3

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  • Autre avantage de ce compagnon du quotidien, qui découle en partie de sa taille : la discrétion. Adieu sueurs froides et regards inquisiteurs dans le métro ou dans tout autre lieu public ! Un appareil discret vous aide à être à l’aise pour réaliser des images en toutes circonstances. La prise de vue à l’écran permet, de plus, de faire des photos plus ou moins sans en avoir l’air, ce qui conduit à photographier l’humain en toute spontanéité.
  • Compacts et hybrides se caractérisent aussi par leur facilité d’utilisation. Pour peu que leur ergonomie soit bien conçue, ils permettent d’engranger un maximum d’images en un minimum de réglages. Agir facilement sur l’ouverture, la sensibilité et la correction d’exposition constitue mes propres priorités. Cette prise de recul vis-à-vis de la technique nous laisse l’esprit bien plus libre pour affiner nos cadrages et nos compositions. Grâce à eux, vous ne raterez plus une bonne image.


Une scène réellement insolite que je n’aurais jamais pu saisir si je n’avais pas toujours un compact sur moi !

Je trouve qu’un appareil peu imposant est idéal pour faire de la photo décomplexée. Instantanés de vie, images ludiques, visions insignifiantes sont plus aisément captés à l’aide d’un matériel avec lequel on ne “se met pas la pression”. Déclenchez négligemment d’une main en visant à l’écran, au cours d’une conversation, laissez traîner l’appareil sur la table pour le garder à portée de main… et faites de votre appareil un compagnon photographique, en “mode décontracté” !

Pour terminer sur les atouts techniques des compacts et hybrides, citons l’inestimable possibilité de visualiser notre image directement à l’écran, telle qu’elle sera mémorisée au déclenchement : rendu fidèle de la profondeur de champ et de l’exposition nous permettent, entre autre, d’être plus détendus lors de nos prises de vue et de ne pas passer notre temps à visionner nos photos après qu’elles aient été réalisées.


Profiter d’un rayon de lumière…

Au-delà des apports techniques, les compacts et les hybrides micro quatre-tiers présentent également de réels atouts artistiques. En effet, certaines de leurs caractéristiques, de leurs fonctionnalités nous permettent de faire des images que nous n’aurions pas pensé à faire. En bref, ils sont un véritable catalyseur de créativité !

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !