Canon EOS 50D et Nikon D90 – Deux nouveaux appareils expert pour la rentrée
Publié le 28 août 2008 dans Actualités par Volker Gilbert
Depuis la sortie des D3 et D300, Nikon a rejoint, voire dépassé, son éternel rival Canon pour ce qui est de la qualité d’image et les fonctionnalités de ses appareils reflex numériques. Le Canon EOS 40D avait en effet du mal à s’imposer face à son rival plus onéreux, mais bien plus performant et mieux équipé…
Depuis la sortie des D3 et D300, Nikon a rejoint, voire dépassé son éternel rival Canon pour ce qui est de la qualité d’image et les fonctionnalités de ses appareils reflex numériques. Le Canon EOS 40D avait en effet du mal à s’imposer face à un adversaire plus onéreux, mais bien plus performant et mieux équipé.
Il n’est donc guère surprenant que Canon remplace le 40D dont la carrière a finalement durée moins d’un an . Le nouveau Canon EOS 50D à capteur APS-C, dont l’annonce précède celle (hypothétique) de l’EOS 5D Mark II (ou 7D), progresse à grands pas pour ce qui est de la résolution de son capteur CMOS, passant des 10 mégapixels de son prédécesseur à pas moins de 15,1 mégapixels !
Cette augmentation spectaculaire en termes de résolution s’appuie sur un nouveau processeur d’image, DIGIC IV, capable d’élever la sensibilité à 12 800 ISO (40D : 3 200 ISO), tout en restant en 14 bits pour une restitution fidèle des hauts lumières et tons foncés. Notons que le Canon 50D offre une cadence de prise de vue en mode rafale de 6,3 images par seconde : vous pouvez ainsi enregistrer une série de 90 images au format JPEG et 16 au format RAW.
Sinon, côté boîtier, le nouveau 50D ne diffère que peu de l’EOS 40D. Le boîtier en alliage de magnésium, l’obturateur (1/8000 s à 30 s, vitesse synchro-x à 1/250 s), le viseur (couverture 95 % et grossissement 0,95x), la batterie et les accessoires n’ont pas évolué, mais le fabricant a enfin adopté un écran LCD de 3 pouces dont la résolution atteint celle des écrans intégrés par Nikon et Sony (900 000 pixels au lieu des 230 000 du Canon EOS 40D). La fonction Live View bénéficie d’une part d’une visée mieux définie et d’autre part des modes de mise au point AF hérités du petit frère Canon EOS 450D.
Il est par ailleurs bien appréciable que Canon n’ait pas sacrifié l’emplacement pour cartes Compact Flash (compatible UDMA) sur l’autel du nouveau standard SD. Bien que les cartes SD soient aujourd’hui aussi performantes et parfois moins onéreuses que les cartes CF, je n’apprécie guère leur taille minuscule qui incite à les égarer au fond d’un sac photo ou, pire encore, au fond d’un pantalon parti au lavage. En revanche, le nouvel appareil offre une prise pour câble HDMI, compatible avec les nouveaux téléviseurs haute définition.
Un nouveau mode de prise de vue (Créative Auto) permet de modifier les réglages de manière graphique sur l’écran en fonction de la profondeur de champ et de l’exposition, un nouveau revêtement sur le filtre passe-bas est censé améliorer la suppression des poussières sur le capteur. Bien que Canon propose le nouveau Canon 50D en complément de l’ancien 40D, ce dernier devrait disparaître du marché une fois les stocks épuisés. L’EF-S 18-200 mm f/3,5-5,6 IS à stabilisateur d’image vient compléter une gamme d’objectifs déjà bien fournie, le 50D sera proposé courant octobre à 1499 € pour le boîtier, à 1799 € lorsqu’il est accompagné de l’objectif EF-S 17-85 IS USM et à 2099 € avec le nouveau EF-S 18-200 IS.
Devenu leader en France sur le marché des reflex, Nikon ne cesse de commercialiser de nouveaux produits plus alléchants les uns que les autres. Après les Nikon D2x et D200, c’est au tour du vieillissant D80 de quitter la scène. Le Nikon D90 reçoit le nouveau capteur CMOS 12,3 mégapixels qui a déjà fait ses preuves dans le Nikon D300 et qui dispose d’une résolution très élevée et d’une très grande sensibilité, autorisant de monter à 3200, voire 6400 ISO. Qui plus est, le processeur EXPEED, responsable des performances élevées en matière de vitesse de traitement et de réduction du bruit, profite aussi au mode Live View et le nouveau système de détection des visages. La fonction D-Lighting actif permet d’éclaircir les ombres les plus profondes pour une dynamique encore mieux maîtrisée, de nombreuses retouches, dont un effet Fisheye, sont accessibles à partir du menu de l’appareil.
Le Nikon D90 hérite du système de reconnaissance de scènes du grand frère D300, à savoir d’un capteur RVB de 420 photosites qui se consacre à analyser la scène et les couleurs du sujet photographié et qui est également capable à détecter et de reconnaître jusqu’à cinq visages. Le système de mise au point AF à 11 zones s’appuie également sur l’analyse du capteur pour suivre un sujet mobile à l’intérieur du cadre.
Mais la nouveauté la plus spectaculaire est l’intégration d’une fonction vidéo permettant d’enregistrer des séquences animées au format Motion-JPEG, avec une résolution maximale de 1280 × 720 pixels. Aussi ludique que la fonction vidéo des appareils compacts numériques, cette fonction offre davantage de possibilités créatives, grâce à la faible profondeur du champ et à la grande étendue des objectifs Nikon. Reste à savoir si la fonction vidéo offre davantage de précision en matière de suivi autofocus et mesure d’exposition que les compacts numériques, dont la qualité (décevante) des séances vidéo ne saurait pas rivaliser avec celle produite par des caméscopes dédiés.
Le D90 intègre un viseur à pentaprisme qui offre une couverture de 96 % ainsi qu’un grossissement égal à 0,94x, l’écran arrière à 3 pouces est identique à celui du D300. Doté de 920 000 pixels et d’un angle de vision d’environ 170°, il facilite l’utilisation du mode Live View qui permet de choisir entre trois modes pour la mise au point automatique (Priorité visage, Zone large et Zone normale). Bref, la fonction Live View, mise en avant par tous les fabricants de reflex numériques, commence à devenir pleinement opérationnelle. En revanche, il serait intéressant de savoir combien de photographes l’utilisent réellement. Ne s’agit-il pas plutôt d’un argument purement marketing, tout comme la nouvelle fonction vidéo ? Quant aux autres fonctionnalités inédites (vive l’électronique), le D90 sait créer des diaporamas avec son (Pictmotion) et permet même de faire du “géotagging”, d’ajouter des métadonnées GPS grâce à un accessoire optionnel. Notons que le D90 est, tout comme le Canon 50D, compatible avec les nouveaux téléviseurs HD puisqu’il intègre une prise dédiée.
Le Nikon D90 sera disponible à partir de fin septembre (date de la Photokina) au prix de vente conseillé de 949 € TTC, boîtier nu.
D’après Canon, le 50D ne vient pas remplacer le 40D mais étoffer la gamme. Il me parait bigrement intéressant si le couple capteur/digic 4 tiens la route sur le plan de la gestion du bruit. Je suis très impatient de voir les premiers tests, les micro lentilles sans espace entre elles me parait être une caractéristique très prometteuse sur le papier. Le nouvel écran ce n’est pas du luxe non plus.
A propos de l’EF-S 18-200 IS je suis par contre très déçu qu’il n’ai pas de moteur USM, attendons de voir également ses qualités optiques.
Je ne suis pas spécialiste de la technique, mais de prime abord j’ai tendance à penser que faire tenir autant de pixels dans un si petit capteur, c’est forcément au détriment d’ autres paramètres qualitatifs, non ?
Et il faudrait que le gain qualitatif soit vraiment valable, à mon sens, pour continuer à sans cesse augmenter la taille des fichiers (je travaille en raw)…