Canon EF 50 mm f/1,8 STM : le nouveau standard économique
Publié le 11 juin 2015 dans Articles et dossiers par Volker Gilbert
Prise en main
Si on fait abstraction de la baïonnette en métal, la finition de la version STM n’est pas très différente de celle de la version II. Toujours fabriqué en polycarbonate, l’extérieur du nouveau venu possède une finition matte et lisse, le jeu dans les futs étant similaire. L’accès permanent à la mise au point manuelle s’avère très agréable et très pratique s’il faut retoucher le réglage automatique. La bague de mise au point est presque deux fois plus large. Son positionnement a également changé, elle est désormais plus proche du centre de l’objectif que la bague de la version II (celle de la version I étant encore plus proche du centre). L’absence d’une échelle de distances est regrettable, tout comme celle d’un jeu de repères pour la profondeur de champ (alors que la première version en dispose bel et bien…). Le commutateur M/AF est plus agréable à manipuler que son alter ego de la version II, mais là encore la version I conserve un petit avantage.
Mise au point
L’EF 50 mm f/1, 8 STM est le troisième objectif pour le format 24 x 36 intégrant un moteur pas à pas. Celui-ci se distingue par une mise au point plus fluide en mode vidéo (uniquement avec les boîtiers EOS 70D, 7D Mark II, 650D, 700D, 750D et 760D) et par un fonctionnement quasi silencieux. Sur les appareils 5D Mark II, 5D Mark III, 600D et 450D utilisés pour ce test, le moteur du 50 STM n’offre pas un comportement qui tranche avec celui de ses deux prédécesseurs : le nouvel objectif ne brille ni par une vitesse de mise au point plus rapide ni par un fonctionnement beaucoup plus silencieux. Alors que le moteur de mon 18-55 STM est quasi inaudible, le moteur du 50 STM émet des sons de haute fréquence qui ne sont pas plus discrets que ceux émis par le 50 II, de fréquence plus basse. En revanche, le nouveau modèle permet d’intervenir sur la bague de mise au point sans qu’il soit nécessaire de débrayer l’autofocus à l’aide du commutateur AF/M. Pour cela, il faut exercer, dans un premier temps, une mi-pression sur le déclencheur. Notez que la bague de mise au point doit être alimentée pour qu’elle soit opérationnelle (focus by wire). L’appareil photo éteint, elle ne répond plus aux commandes et il faut donc toujours veiller à ramener la bague à l’infini pour ne pas endommager l’objectif pendant le transport.
Si la distance de mise au point minimale du 50 STM perd 10 cm par rapport aux ainés (35 au lieu de 45 cm), la différence n’est pas aussi importante que l’on puisse imaginer. Pour faire de la macro, il est toujours nécessaire d’investir dans des accessoires spécifiques (bonnettes ou bagues allonge), voire dans un objectif macro dédié qui offre de meilleures performances en proxiphotographie.
La mise au point avec le moteur STM semble plus fiable que le micromoteur du modèle précédent. Toutefois, sous condition d’utiliser un exemplaire assez récent de celui-ci, la différence n’est pas flagrante et relève davantage du subjectif (la bague de mise au point étant plus agréable à manipuler) que du réel. En termes de précision, l’objectif testé ne nécessite aucun microajustement aux distances les plus courantes (testé avec les 5D Mark II, 5D Mark III, 600D et 450D) – c’est parfait !
Merci pour cet article, très intéressant. Pour ma part, possédant la première version EF, c’est pour le nouveau traitement anti-reflet que je vais acheter le STM. En effet, lorsque l’on fait de la photo de nuit (comme présenté dans l’article d’ailleurs) on constate que le mk1 est assez, voire très mauvais en termes de « flare » quand un lampadaire entre dans le champ. C’est selon moi le seul vrai défaut du mk1 qui à part ça, 28 ans plus tard, est toujours excellent.
En effet, dans la pratique le flare à contre-jour constitue probablement le plus grand avantage que detient le 50 STM par rapport au 50″ Mk I ». En photo de nuit, le rendu des sources lumineuses est également un atout, le 50 STM produit alors de jolies aigrettes en forme d’étoile multibranche !
Espérons qu’il sera plus solide que le précédent !
il suffirait qu’il soit aussi solide que le Mark I. Le mien a été produit en 1987 et il est toujours en état quasi-neuf 😉
Merci pour ce test trés complet et trés instructif. Une précision cependant : pour avoir utilisé 2 versions de ce 50 mm f1,8 II, l’une, personnelle, datant d’il y une dizaine d’années et l’autre, dans mon boulot, il y a un an, j’ai pu constater que la version la plus récente correspond effectivement à la version fragile et susceptible de se casser en deux (c’est d’ailleurs ce qui lui est arrivé….!). Mais la version plus ancienne (mais II tout de même) n’est pas tout à fait la même (le dessin et l’emplacement du sélecteur de mise au point a très légèrement évolué) et semble -de fait (elle me sert encore fidèlement) quand même plus solide (construite -encore- au Japon à l’époque ?)…
Bonjour Alain,
je possède deux exemplaires du modèle II, l’un fabriqué au Japon et plus ancien et l’autre, plus récent et sans mention de provenance. Effectivement, le plus ancien semble mieux fini que le plus récent (commutateur M/AF), ce dernier ayant en revanche un meilleur piqué (j’ai analysé l’ancien…)
Superbe objectif !!!!!!