BQScan : utiliser un reflex numérique pour mésurer la radioactivité
Publié le 9 mai 2011 dans Actualités par Volker Gilbert
La société Datinf GmbH présente un logiciel pour déterminer le taux de radioactivité d’un objet. Pour cela, BQScan s’appuie sur la détection et la quantification des artéfacts spécifiques du capteur d’un appareil reflex numérique, provoqués par une exposition à des rayonnements électromagnétiques de type bêta et gamma.
La société Datinf GmbH présente un logiciel pour déterminer le taux de radioactivité d’un objet. Pour cela, BQScan s’appuie sur la détection et la quantification des artéfacts spécifiques du capteur d’un appareil reflex numérique, provoqués par une exposition à des rayonnements électromagnétiques de type bêta et gamma.
Les experts allemands ont relevé que certains artéfacts en astrophotographie étaient occasionnés par la radioactivité naturelle. Grâce à des mesures d’échantillons radioactifs, ils ont réussi à distinguer ces artéfacts de la signature de bruit des capteurs.
Pour mesurer le taux de radioactivité, l’appareil reflex numérique est utilisé sans objectif, mais coiffé de son bouchon de protection. L’obturateur reste ouvert pendant 30 secondes et la sensibilité fixée à 1600 ISO. Le logiciel analyse les fichiers RAW et soustrait ensuite les artéfacts spécifiques au bruit pour ainsi déterminer le taux de radioactivité. Le seuil de détection est assez important et la précision plutôt modeste. Si BQScan détecte la radioactivité accumulée en cours d’un vol transatlantique, il est loin d‘égaler la précision d’un compteur Geiger professionnel. Toutefois, l’éditeur souligne sa capacité à détecter des rayonnements bêta et gamma substantiels.
Si, pour l’instant, le logiciel ne fonctionne qu’avec certains boîtiers Canon, l’éditeur serait en train d’examiner les appareils reflex des autres marques pour en proposer la prise en charge dans des versions futures de BQScan. Le logiciel s’exécute uniquement sous Windows et coûte 29, 80 euros. Malheureusement, l’éditeur a décidé de ne pas proposer de version d’évaluation pour juger de l’utilité de BQScan.
Mon avis: un gadget approximatif à prix prohibitif qui table sur la psychose ambiante (même si je ne suis pas un défenseur du nucléaire, loin de là…)
Amusant et des frayeurs en vue pour les utilisateurs…!
@Laurent : bien évidemment, le moment de commercialisation est bien choisi…
.. étonnant que nous ne soyons pas un 1er avril (c’est le progrès tout entier qui devient un gros et sinistre ‘gag’..)
@osiris : et pourtant, en découvrant l’annonce de ce produit, j’ai cru à un poisson d’avril…
Bonjour,
Tout l’art de ce logiciel donc c’est de savoir comment bien déRAWtisser et conclure sur le fait que tout ce qu’il trouve c’est de la perturbation inhérente à des rayons bêta et gamma… un peu simpliste tout même.
Rien de scientifique ni de sérieux. Digne d’un poisson d’Avril de mauvais goût (poisson pas frais ?!).
Si on ne peut même pas tester c’est que l’on se rendrait vite compte du canular en réalisant ne serait-ce que 3 essais 🙁
J’aime ce blog mais il y a des limites Mr Gilbert 😉
Cordialement,
Julien.
@Gotcha : difficile de tester car je vais tout de même pas me placer à quelques mètres de Fessenheim :-)) et il est vrai que je n’ai aucun envie de gaspiller 30 euros pour savoir que cela ne fonctionne pas 😉
Les résultats de ce logiciel me paraissent aléatoires car, faisant moi-même de l’astrophoto, je sais que le bruit sur le capteur dépend aussi de la température du capteur et donc de la température ambiante.
Mais effectivement, il n’est pas rare de voir sur les photos astro brutes des traces de rayons cosmiques.
Matt