Bibble 5 : sortie d’une nouvelle version bêta publique
Publié le 22 décembre 2010 dans Actualités par Volker Gilbert
Soutenu par une communauté de développeurs, bêta-testeurs et utilisateurs passionnés, Bibble 5 est sans doute le logiciel de développement RAW ayant le moins évolué ces derniers mois. Mal lui en prend : la concurrence, et notamment DxO Optics Pro, Camera Raw/Lightroom et Capture One, est autrement plus réactive et hormis la rapidité d’exécution de Bibble on pourrait se demander pourquoi sortir d’un flux de travail bien rodé.
Soutenu par une communauté de développeurs, bêta-testeurs et utilisateurs passionnés, Bibble 5 est sans doute le logiciel de développement RAW ayant le moins évolué ces derniers mois. Mal lui en prend : la concurrence, et notamment DxO Optics Pro, Camera Raw/Lightroom et Capture One, est autrement plus réactive et hormis la rapidité d’exécution de Bibble on pourrait se demander pourquoi sortir d’un flux de travail bien rodé.
À sa sortie, Bibble était un des logiciels les plus complets et plus souples du marché. Avec ses réglages locaux, ses nombreuses extensions (gratuites ou peu onéreuses) et le choix entre deux modes opératoires, catalogueur et gestionnaire de fichiers, il représentait un des meilleurs logiciels de flux de production. Bien qu’il soit toujours particulièrement agréable à utiliser, le logiciel souffre toujours d’un certain nombre de lacunes auxquelles les développeurs peinent à remédier, faute de ressources humaines et matérielles. Citons en exemple l’absence de prise en charge de certains formats de fichier, pourtant répandus (PSD, DNG et vidéo), la pauvreté des fonctions de catalogage face à celles d’Aperture et de Lightroom et la rusticité des modules dédiés à l’impression, la création Web et l’affichage sous forme de diaporama. Ainsi, si Bibble 5.2 RC avance dans la bonne direction, il reste encore du chemin à parcourir pour rejoindre le Panthéon des meilleurs logiciels de développement RAW.
Bibble 5.2 RC prend désormais en charge les fichiers RAW des appareils suivants : Nikon D3100, D7000 et P7000, Canon S95 et G12, Panasonic LX5, GH2 et GF2, Pentax K-5 et K-r, Olympus E-5 et Ricoh GXR (P10). La nouvelle mouture apporte également des améliorations visant les corrections sélectives (copier/coller de sélections entre plusieurs images, interactivité entre corrections globales et locales et mode soustractif pour désélectionner des zones à ajuster), l’importation (attribution de paramètres prédéfinis de développement), le recadrage, l’application des paramètres (raccourcis clavier et prise en charge des métadonnées de Bibble 4) et la stabilité du logiciel.
Pour consulter la liste complète des nouveautés depuis Bibble 5.1, suivez ce lien, pour télécharger une version d’essai de Bibble 5 Pro, cet autre lien. Sur cette page, vous trouverez des informations quant aux formats de fichier pris en charge et à la configuration matérielle requise pour utiliser le logiciel.
Je pense surtout que l’équipe Bibble a largement sous-estimé le temps qu’il faudrait pour créer un logiciel de flux de travail complet comme Lightroom et Aperture qui, je le rappelle, sont en développement depuis bientôt 8 ans (eh oui, déjà).
L’expertise en catalogage ne s’improvise pas comme ça et sur ce coup, les gens de Bibble se sont bien ramassés.
Je me souviens, il y a deux ans déjà, qu’on nous promettait monts et merveilles et que Bibble allait enfoncer les ténors du marché grâce à sa rapidité d’éxécution et des outils de retouche locale plus complets.
Pendant ce temps là, Adobe a entièrement refondu son moteur de dématriçage, pour offrir ce qui se fait de mieux, et incorporé la correction des objectifs avec la participation des fabriquants de matériel, de son côté, Apple a également revu le dématriçage et incorporé un pinceau de retouche locale. Quant à DxO, le logiciel français atteint des sommets stratosphériques en ce qui concerne la qualité du développement et de la réduction de bruit, et Capture One continue son petit bonhomme de chemin en tant que valeur sûre du monde du logiciel photo. Pourtant, les équipes de développment de DxO et Phase One ne doivent pas être beaucoup plus importantes que celles de Bibble.
Boien entendu, Bibble n’est pas un mauvais logiciel, bien au contraire, mais là, il est clair qu’ils ont loupé le train et la messe à dite, notamment par rapport aux ambitions affichées il y a deux ans.