Questions Photo

Acolens – Le challenger d’outre-Rhin

En guise de conclusion

Acolens est un logiciel étonnant à plus d’un titre. D’une stabilité et d’une précision exemplaires, le logiciel est par son tarif et par ses fonctionnalités résolument professionnel ; seul un photographe professionnel à la recherche d’un outil “pointu” et efficace ou un amateur assez fortuné y trouveront leur compte, les autres se tourneront soit vers DxO, aussi polyvalent, complet et performant que lourd et bogué, ou vers un des logiciels reposant sur les algorithmes de Helmut Dersch, moins aboutis mais nettement plus abordables. Je lui pardonne son tarif assez musclé, mais justifié compte tenu de la qualité du logiciel (335 ou 495 € HT pour la version complète), quant à celui de la mire (entre 1300 et 1600 €, suivant son sac de transport), je reste éberlué. Allez, faites un (gros…) effort pour que les photographes puissent créer leur propres profils, ou, mieux encore, confiez cette tâche “ingrate” à un de vos revendeurs français (à venir…) !

Force est de constater (et n’en déplaise à certains…) que les fonctionnalités d’Acolens, bien qu’actuellement limitées, suffisent à un photographe même exigeant. Tout ce qui lui manque, les logiciels de développement RAW en disposent déjà : Lightroom et Camera Raw, logiciels parmi les plus populaires, offrent notamment une suppression de l’aberration chromatique et de franges très aboutie. Ceci dit, je suis convaincu que la suppression des aberrations chromatiques figure déjà sur la “feuille de route” de Nurizon – la mire, quant à elle, les répertorie déjà. Côté flux de travail, j’aimerais bien voir une intégration du logiciel avec Lightroom et Photoshop : envoyer une image vers Lightroom, puis récupérer l’image corrigée dans la bibliothèque de Lightroom.

Contrairement à d’autres logiciels prônant des couples appareil photo/objectif (DxO Optics Pro, ImageIron), Acolens autorise l’utilisation du même profil avec tous les formats dont les dimensions sont inférieures à celui ayant servi à sa création. Bien que ce choix puisse paraître circonspect, Acolens offre à la fois une correction très précise et davantage de souplesse pour l’utilisateur qui peut corriger, au choix, les défauts de ses objectifs argentiques et numériques (Canon et Nikon), quel que soit le modèle de l’appareil utilisé. Sachez que les curseurs respectifs permettent de peaufiner la qualité de correction lorsqu’un profil est utilisé “hors de son cadre habituel”…


La qualité de correction-excellente ! Canon EOS1Ds, EF 2.8/45 mm TS-E

Pour mon indestructible, mais discontinué, Canon EOS 1Ds, DxO Optics Pro me propose moins de dix profils ; leur nombre n’augmentera plus jamais et plusieurs objectifs, dont mon 24 mm TS-E, ne sont même pas pris en charge… Avec sa cinquantaine de profils pour objectifs Canon et ses treize profils Nikon, Acolens offre donc déjà plus de combinaisons que son concurrent français et ne pousse pas, contrairement à ce dernier, à l’achat de nouveaux équipements photo.


Le montage de plusieurs photos est toujours plus simple et de meilleure qualité lorsqu’on corrige la distorsion optique et le vignetage en amont (voici un montage de deux photos prises avec un téléobjectif 100 mm).

Acolens – Configuration requise

  • Apple Macintosh avec Mac OSX version 10.3.9 ou plus récent, une version pour Windows est prévue pour bientôt
  • Prise USB libre pour accueillir le stick anti-copie (« Dongle »)
  • RAM : 256, ou, mieux 515 Mb
  • Espace disque : 150 Mb requis pour l’application et les profils

Pour de plus amples informations et pour télécharger une version d’essai du logiciel,vous pouvez consulter le site de l’éditeur.

3 commentaires “Acolens – Le challenger d’outre-Rhin

  1. Certe le logiciel a l’air séduisant, mais un dongle a brancher sur un port USB à chaque utilisation, ce n’est vraiment pas pratique. Pour un utilisateur de portable il doit se déplacer avec. En cas d’oubli, de perte ou de bris, le logiciel devient inutilisable.

  2. Un grand merci Volker (toujours aussi ma… décidément).
    J’avais aperçu le stand de Nurizon (un peu à l’écart) vers la fin du salon et n’avais pas pu y rester le temps que j’aurais souhaité. Mon bref passage les a pourtant laissé assez dubitatifs lorsque je leur ai demandé ce qu’ils pouvaient faire de mon Tokina Fish-eye 10-17 rasé de près. Le brave opérateur a bien essayé de photographier sa mire mais a du bien vite déclarer forfait car l’angle de champ à 10mm est supérieur à 180°…
    Un logiciel bien prometteur en tout cas.

  3. @Yann, effectivement, un « dongle » est facile à perdre. En revanche, cela permet d’installer le logiciel sur plusieurs postes et de ne pas être importuné par une connection Internet manquante ou défaillante.
    @estragon. Pour l’instant, seules les optiques Canon et Nikon sont pris en charge, avec pour exception les objectifs Fisheye, grands absents – une limitation spécifique au logiciel ? Il va falloir que leur poses la question…

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