Lytro : la jeune pousse californienne entretient le buzz

Alors que la société Lytro n’a pour l’instant présenté de produit finalisé, elle continue à faire du marketing viral très habile pour son futur appareil plénoptique, destiné au grand public.

Alors que la société Lytro n’a pour l’instant présenté de produit finalisé, elle continue à faire du marketing viral très habile pour son futur appareil plénoptique, destiné au grand public.

Pour faire rêver les futurs utilisateurs d’un appareil dont ont ne connaît pas le moindre détail (pour ne pas parler du tarif envisagé…), la jeune société a organisé une séance de photos de mode dont les résultats sont visibles sur le site du modèle canadien Coco Rocha. Si les images affichées bénéficient du même contrôle sur le placement de la mise au point, elles souffrent également d’une résolution très médiocre et d’un certain nombre d’artéfacts. La technologie plénoptique permet de faire la mise au point à postériori, grâce à un réseau de microlentilles situé devant l’objectif, mais elle réduit aussi la résolution du capteur de manière dramatique puisqu’elle est divisée par quatre pour obtenir une profondeur de champ environ six fois supérieure à celle d’un appareil traditionnel.

LYTRO – Behind The Scenes from Coco Rocha on Vimeo.

Le principe de la photographie plénoptique n’est pas si nouveau. Le physicien français et lauréat du prix Nobel Gabriel Lippmann découvre dès 1908 un procédé qu’il baptise Photographie intégrale et qui consiste à placer des microlentilles sphériques sur l’émulsion liquide. La société allemande Raytrix propose depuis déjà deux ans des appareils plénoptiques, employées dans différents domaines scientifiques, tels que la technique médicale — à noter que le modèle le plus économique étant proposé à 1500 euros environ. Reste à savoir si la jeune start-up Lytro parviendra réellement à lancer un appareil grand public avant la fin de l’année. Si Lytro ne trouve pas de partenaire établi dans l’industrie photographique, sa réussite commerciale sera sans doute très incertaine. Qui se souvient encore du fabricant Nimstec, inventeur d’un appareil 3D “révolutionnaire”, Nimslo 3D, voué à un échec commercial, faute d’émules ?