Retouche photo : souris ou palette graphique ?
Publié le 20 septembre 2007 dans Articles et dossiers par Vincent Luc
Auparavant réservées aux seuls pros, les palettes graphiques ou tablettes graphiques se sont démocratisées, et l’accessoire est actuellement à la portée du photographe amateur en remplacement de la traditionnelle souris. Mais est-ce que la palette est aussi pratique et indispensable que le prétendent ceux qui ont abandonné la souris ?
La palette graphique, un fonctionnement intuitif
Une palette graphique et son stylet remplacent la souris de l’ordinateur selon un principe très simple : la position du stylet sur la palette est analysée puis reportée au curseur sur l’écran. La manipulation est aussi facile que celle d’un stylo ou d’un pinceau ; pour cliquer, il suffit le plus souvent d’appuyer la pointe du stylet sur la palette.
Sur les palettes modernes, le stylet sans fil autorise une grande liberté de mouvement, seule la palette doit être connectée à l’ordinateur (le plus souvent en USB, mais on trouve aussi des palettes graphiques Bluetooth alimentées par batterie).
La manipulation du stylet est bien plus intuitive et confortable que celle d’une souris, que ce soit pour la retouche photo ou tout simplement pour diriger sa souris dans des applications de bureautique. Selon certains médecins, l’utilisation d’une palette graphique est aussi moins contraignante pour les muscles, elle préviendrait même de l’équivalent informatique du tennis-elbow qui peut apparaître lors de l’utilisation prolongée d’une souris !
Tablette Wacom Bamboo
Résolution et format
La précision des déplacements est avant tout liée à la résolution de la palette. Sous sa surface se trouve en effet un maillage conducteur qui permet de localiser la position du stylet. Il va sans dire que plus ce maillage est fin (donc plus la résolution de la palette est élevée), plus les déplacements seront fluides et précis. Une résolution trop faible produira des déplacements par à coups, exactement comme avec une souris optique bas de gamme ou, pire, une souris à la boule encrassée.
Le format de la palette a aussi un rôle important. On en trouve en format A6, A5, A4 et même A3 ! Plus la palette est grande, plus la précision des dessins et tracés le sera – mais plus il faudra faire de grands mouvements pour aller d’un côté à l’autre de l’écran.
En utilisation mixte photo/bureautique, le format A5 se présente comme le meilleur compromis entre précision de mouvements, encombrement et prix (comptez environ 120 €). Notez tout de même que le logiciel pilote autorise souvent de réduire la surface sensible de la palette à la demande : on pourra donc la limiter à un format A6, par exemple pour réduire l’ampleur des mouvements en utilisation « bureautique », et exploiter ponctuellement toute la surface pour réaliser une retouche photo qui requiert davantage de précision.
Un stylet sensible à la pression
Par rapport à la souris, la palette graphique offre aussi un grand avantage du fait de la sensibilité de son stylet à la pression (sur 512 ou 1024 niveaux le plus souvent), voire à l’inclinaison. Ainsi, il est possible de moduler ses traits en appuyant plus ou moins sur l’outil, exactement comme on le ferait avec un pinceau – ce qui est évidemment très confortable avec les outils de dessin de Photoshop, par exemple pour affiner un masque de fusion avec le Pinceau ou la Gomme.
Par ailleurs, le stylet et la palette elle-même disposent le plus souvent de boutons de raccourcis (voire d’une molette de défilement) dont on peut modifier l’affectation via le logiciel pilote de l’accessoire, par exemple pour réaliser un clic droit ou échantillonner une zone d’image avec la touche Alt pour utiliser le correcteur de Photoshop sans avoir recours au clavier.
Sur les modèles les plus perfectionnés, on peut même assigner une touche différente à un seul et même bouton en fonction de l’application ouverte. Le système est performant, mais il nécessite une bonne organisation et une bonne mémoire !
Excellent article, équilibré, avec un commentaire pour ou contre bienvenu.
Je n’ai jamais essayé sérieusement de palette pour la bonne et simple raison que je ne fais pas de détourage ou de dessinet je me vois mal utiliser cet accessoire. J’utilise des souris Logitech Revolution et je m’efforce d’utiliser les raccourcis claviers.
Utilisant surtout Lightroom, la palette n’y apporterai pas grand chose et, de plus, beaucoup d’outils de cette application exploitent avec bonheur la molette. Mais je peux comprendre que ç’est très utile dans une application comme Photoshop.
Pourtant, j’envisage quand même d’en acheter une , mais pour mes filles qui ont un bon coup de crayon et qui s’amuseront follement avec !
quel bonheur de travailler avec une palette. j’en ai une grande sur mon bureau, mais je me deplace avec celle de l’illustration, la Bamboo, ultra fine legere, totalement sympa, pas chere également.
Je deconseille totalement les palettes bluetooth (LA palette bluetooth d’ailleurs, il n’y a qu’un seul modele de wacom), la connec bluetooth etant perdue en permanence ça en devient horripilant.
Entre palette et souris, je n’ai personnellement pas choisi. ou plutôt j’ai choisi d’avoir les 2.
J’ai une Intuos 3 (A5) qui est fournie avec une souris 5 boutons et molette. Je peux donc utiliser les 2 outils sans trop encombrer le bureau. En bureautique et pour la navigation, la souris reste supérieure au stylet. Mais pour la retouche le stylet offre un bien meilleur contrôle.
Je ne pourrais me passer ni de l’un ni de l’autre.
Pour moi, le format A5 est idéal. La précision est excellente (sur l’Intuos du moins) et le format permet de l’emmener en déplacement (elle est un peu plus petite que mon PC portable).