Michael Kenna : rétrospective à la Bibliothèque nationale de France
Publié le 23 septembre 2009 dans Actualités par Volker Gilbert
La Bibliothèque nationale de France consacre une exposition rétrospective au photographe anglais célèbre Michael Kenna, comportant deux cent dix tirages qui témoignent du style puissant et singulier, de la liberté de vision et de la perfection technique de ses tirages argentiques. Cette exposition aura lieu entre le 13 octobre 2009 et le 24 janvier 2010 dans les locaux de la BnF, 58 rue de Richelieu, à Paris.
La Bibliothèque nationale de France consacre une exposition rétrospective au photographe anglais célèbre Michael Kenna, comportant deux cent dix tirages qui témoignent du style puissant et singulier, de la liberté de vision et de la perfection technique de ses tirages argentiques. Cette exposition aura lieu entre le 13 octobre 2009 et le 24 janvier 2010 dans les locaux de la BnF, 58 rue de Richelieu, à Paris.
Né en 1953 à Widnes, petite ville industrielle du nord-ouest de l’Angleterre et issu d’une famille d’origine irlandaise, il fait ses études à Banbury, puis à Londres. En 1975, il découvre les photographies de Bill Brandt, une véritable révélation pour lui qui l’influence aussi dans le choix de ses sujets et compositions. Le jeune photographe décide alors de se consacrer au paysage, mais poursuit pendant plusieurs années un travail parallèle, composé de travaux de commande et œuvres personnelles jusqu’à ce qu’il décide de se consacrer exclusivement aux travaux personnels, nourris de nombreux voyages à l’étranger, notamment dans les États-Unis ou il devient l’assistant de Ruth Bernhard. Kenna poursuit un travail de longue haleine, par grands chapitres traitant des lieux qu’il revient explorer de nombreuses fois. Pour ses œuvres les plus récentes, réalisées au Japon, en Corée et en Chine, Kenna s’exerce à styliser et à épurer ses images. Par ailleurs, il laisse toujours une large place à la suggestion et à l’imagination, “En photographie, je suis plus proche du haïku que de Joyce”, dit-il.
L’exposition à la Bibliothèque nationale de France couvre la période entre 1974 et 2009, marquant les différentes étapes de la carrière du photographe. Le format assez modeste des tirages, 20 × 20 cm, peut surprendre, surtout dans le contexte actuel : l‘œuvre de certains photographes plasticiens célèbres, privilégie plutôt des tirages aux dimensions géantes. “Plus c’est petit, mieux c’est”, déclare l’auteur qui souhaite que le “regardeur” entretienne avec ses images une relation intime, pour en saisir la finesse et les détails. Michal Kenna pratique souvent des poses lentes, de quelques minutes jusqu’à plusieurs heures et photographie souvent pendant la nuit, à l’aube ou au crépuscule. Il est à noter que ses paysages ne comportent que rarement des personnages et si c’est le cas, ils ressemblent souvent à des fantômes. Suivant neuf grands thèmes, l’exposition commence par les oeuvres de jeunesse de Kenna, puis présente plusieurs grands thèmes de l’artiste : Beautés industrielles, Géométrie urbaine, la mer, la ligne et l’étendue, dans les parcs solitaires, Orient extrême et Éloge de l’arbre. Sous le titre “Genius loti, commerce avec les fantômes”, il cherche à restituer l’ambiance si particulière des lieux sacrés tels que le Mont-Saint-Michel, les pyramides de Gizeh et l’île de Pâques.
Notez qu’il existe un catalogue de l’exposition, rassemblant 180 photographies de Michael Kenna, présentées selon un axe chrono-thématique. Il en existe aussi une édition de luxe, limitée à 45 exemplaires et accompagné d’un tirage original de l’artiste qui est signé, numéroté et daté.
Pour découvrir les œuvres exposées, vous pouvez consulter l’exposition virtuelle.