Le Nikon D3 en reportage – Première partie
Publié le 24 avril 2008 dans Articles et dossiers par Laurent Thion
Voilà. Prêt à partir pour Metz. Le but de ce voyage est de couvrir une installation portuaire (un pont roulant) mettant en œuvre simultanément 7 grues et 3 nacelles. Le tout pour le compte de la société de location de grues. Il m’a été demandé de réaliser des panoramiques et des photos “classiques” de cette installation. J’ai donc multiplié les boîtiers afin de gagner en réactivité.
Le but de ce voyage est de couvrir une installation portuaire (un pont roulant) mettant en œuvre simultanément 7 grues et 3 nacelles. Le tout pour le compte de la société de location de grues. Il m’a été demandé de réaliser des panoramiques et des photos “classiques” de cette installation. J’ai donc multiplié les boîtiers afin de gagner en réactivité. Un D200 + 10,5mm pré-installé sur sa platine pour le panoramique, un autre D200 + 70-200 pour les vues de détail et le (providentiel ??) D3 + 14-24 pour les vues d’ensemble. En supplément, j’embarque également le 17-55 et le 28mm à décentrement. Un autre sac à roulettes est destiné à accueillir le pied, les rotules, les chargeurs, le powerbook et la brosse à dent… Du lourd, à l’image du sujet à photographier !
TGV Paris-Metz. Trop rapide. À peine le temps de rédiger ceci :
“La “légendaire” ergonomie des produits Nikon se devait de faire ses preuves avec ce très attendu D3. Je me suis donc contenté de déballer l’objet, d’y insérer la batterie et deux cartes Compact Flash. L’imposant mode d’emploi (444 pages) est resté dans la boîte (pas pour très longtemps).
Après mise en route, pas de grosses interrogations concernant les différentes commandes qui tombent bien sous les doigts. Et c’est du solide très bien construit, qui inspire confiance.
Première chose à faire : configurer un profil d’utilisation via les menus. De nouvelles entrées sont présentes mais la grande habitude du D200 me permet de m’en sortir très rapidement. Globalement, je débraye toute forme d’accentuation, saturation, je choisis la meilleure résolution possible, le profil Adobe, et paramètre les différentes fonctions liées au commandes de l’appareil. Je constate avec plaisir qu’il est possible de mémoriser les caractéristiques (focale et ouverture nominale) de 9 objectifs sans CPU. Après avoir fait le tour du propriétaire (provisoire !), je ne trouve pas le menu pour afficher une grille sur la plage de visée. Étrange…
Je recommence à nouveau la consultation intégrale des menus, en vain, le pouce droit tout endolori d’avoir tant cliqué sur le sélecteur multidirectionnel, assez peu réactif car à la fois mou en début de course et trop ferme pour sélectionner. Cette sensation se confirmera ultérieurement pendant la prise de vue, lors de la sélection de la zone AF, par exemple. Le sélecteur multidirectionnel du D200 était pourtant exemplaire. Le bouton central de validation sert parfois mais il est préférable de se rabattre sur la touche dédiée (OK) pour être sûr de son coup.
In situ : les 3 boîtiers, les belles dragonnes Nikon, les bottes de sécurité pas Nikon mais presque, le casque à l’envers pour une visée confortable, une très belle et froide journée. Photo © Valérie Brun.
Bref, pas de menu pour afficher la grille dans le viseur. Vite, la notice ! Ce serait bien le premier boîtier que j’utiliserai sans grille de visée ! La recherche dans l’index (en anglais pour cet appareil de prêt) ne me renvoie sur rien qui concerne une telle fonction (présente dans le D70, D200 et bien d’autre appareils). C’est à la fin du mode d’emploi qu’est la réponse : la grille est bien prévue, mais en option. Il faut changer le verre de visée, à la manière d’un FM2, c’est à dire en passant par la chambre de prise de vue. Très dommage et plutôt périlleux en ce qui concerne les poussières, même si c’est une opération qui ne nécessite pas le passage en atelier. Nikon a certainement d’excellentes raisons d’avoir opté pour cette solution. Est-ce là le prix à payer pour bénéficier de cette si claire et merveilleuse visée HP 100 %, dans la droite ligne des F3HP ?
Bon, tant pis pour moi. Cela va être dur de me passer de ces guides de visée.
Dragonne. On ne parle jamais assez des dragonnes livrées avec les appareils. J’ai le sentiment que la taille des inscriptions croît proportionnellement à la résolution en pixel. Dans le genre signe ostentatoire, c’est parfaitement réussi et il est quasiment impossible de passer inaperçu avec un tel calicot autour du cou.
Donc, l’achat du D3 implique l’investissement immédiat dans un verre quadrillé et une dragonne neutre. Parlez-en à votre banquier avant, ou négociez avec le revendeur…
Arrivé à Metz à 20h. Je ne laisse pas le D3 dans la chambre d’hôtel. Un petit test de nuit avant d’aller se sustenter, sans pied, appareil posé sur le sac photo. ISO 1600, 14-24 @ 14, f/2,8, 1 seconde de pose.
Quel dossier superbe !
C’est à se demander si les photos sont remises droites sur photoshop ou pas… Si c’est vraiment brut de décoffrage, alors vraiment, quelle optique. Les lignes droites sans déformation, ça fait rêver. Merci de ce parcours sur le 14-24/2,8 avec le D3.
C’est une chance de pouvoir tester ces appareils, Puisse Nikon entendre les suggestions.
AW.
Bonsoir,
bien évidemment, ces images ne sont absolument pas redressées sous Photoshop. Elles n’ont subit qu’un développement standard avec capture NX et une attribution de profil en vue de la visualisation sur Internet. J’utilise parfois le plugin Kekus pour corriger certaines déformations mais aucun profil n’était disponible lors des tests et j’avoue qu’aucune correction n’était nécessaire.
Quant à l’écoute d’une entreprise comme Nikon aux suggestions (ou remarques pourtant 100% objectives) des utilisateurs, il est très très important d’être patient et parfois, cela fonctionne… J’y reviendrai !
Pour le 24PC, il est vrai que je le sentais venir. Deux autres optiques à décentrement sont annoncées : un 45 et un 85. J’ai hâte de tester tout cela. J’attends incessamment sous peu le 24 pour un essai complet…
Hello
Si je n’ai pas lu trop vite, il existe de quoi compenser l’absence de grille avec l’horizon virtuel dans le viseur avec le baregraphe de droite
via le menu f, on peut attribuer à la touche func la fonction horizon virtuel.
C’est vrai que déclencheur vertical, c’est une plaie et vue qu’il y a l’horizon virtuel, il devrait détecter sans pb le passage du mode horizontal à vertical
quid des cadrages tordus penchés ? :o)
même avec mes grands doigts, j’ai du mal à atteindre le sélecteur en cadrage vertical, le truc chez moi, c’est de déclencher avec le majeur et la je peux utiliser le paddle avec le pouce en cadrage vertical.
je plains les japonais avec le D3 :o)
Je serais intéressé de connaître les réglages utilisé niveau mode couleurs / contraste / saturation / dlightning d’une des photos
j’avoue je suis bluffé du résultat.
Je n’ai pas en 14-24 mais le 24-70 et je suis en phrase d’apprentissage avec le D3 en usage amateur
Cher NikonosV,
la fonction d’horizon virtuel ne remplace absolument pas le quadrillage du viseur pour deux raisons :
– sa tolérance d’affichage est très inférieure à la précision requise pour des vues parfaitement droites, et un niveau à bulle est bien plus précis.
– l’horizon virtuel n’indique QUE le bon alignement horizontal et pas la plongée ! C’est pour cela qu’un guide quadrillé est obligatoire.
Le seul palliatif serait éventuellement l’affichage de la grille en mode Liveview mais cette fonction est relativement gourmande en énergie et n’est pas complètement transparente en terme de génération de brut, en raison de l’échauffement des composants.
Bref, c’est bien plus simple d’avoir quelques filets dans le viseur…